Décès de l'écrivain Nabile Farès
L'écrivain, essayiste Nabile Farès est décédé mardi matin à Paris.
"Nous venons d'apprendre que l'écrivain Nabile Farès est décédé ce matin dans un hôpital parisien. Nous présentons nos condoléances à sa famille ainsi qu'à tous ses amis", annonce l'éditeur Achab Ramdane sur son compte Facebook.
Nabile Farès est né en 1940 à Collo. Après des études en Algérie, il obtient, en France, un doctorat en sociologie en 1971 sous la direction de Germaine Tillion. Auteur prolifique, Nabile Farès est un touche à tout.
Son premier roman "Yahia pas de chance" paru en 1970 aux éditions du Seuil a été traduit en kabyle par Achab Ramdane et publié par les éditions éponymes. Il est par ailleurs auteur d'une bonne vingtaine d'oeuvres littéraires dont des pièces de théâtres. Nabile Farès a enseigné au sein de plusieurs universités françaises, américaines et autres.
La levée du corps aura lieu vendredi 2 septembre à 9h à l’Institut Mutualiste Montsouris, entrée 59, avenue Reille, Paris 14ème.
Les obsèques se tiendront samedi 3 septembre à 10h, à Marseille, au cimetière des Vaudrans.
Lire l'entretien que Nabile Farès a accordé au Matindz : https://www.lematindz.net/news/6447-nabile-fares-jecris-lalgerie-a-la-recherche-de-sa-verite.html
Commentaires (2) | Réagir ?
merci
Tout d’abord je tiens à présenter mes condoléances à sa famille et à toute la famille de la littérature algérienne et francophone, il devait être parmi nous, pour nous présenter « POUR UNE RELECTURE DE « L’ETERNEL JUGURTHA » DE JEAN MOUHOUB AMROUCHE » le 20, 21 et 22 de ce mois au colloque sur JUGURTHA organisé par le HCA à ANNABA, mais hélas il était absent
Pour une relecture de "L’eternel Jugurtha" de Jean Mouhoub Amrouche.
Nabil FARES
Professeur de littérature comparée,
Ancien directeur d'un centre de recherches en francophonie,
Paris, France.
Nabil FARES est né en 1940 à Collo en Algérie. Après le déclenchement de la guerre de libération algérienne, il participe aux grèves lycéennes de 1956, rejoint le FLN puis l'ALN. A l'indépendance de l'Algérie, il s'installe en France où il obtient une maîtrise de philosophie en 1967. Il est docteur 3° cycle en ethnologie. En 1981, il enseigne à Aix-en-Provence et active au sein du CIMADE au service des immigrés. Professeur à Alger puis, en 1984 maître de conférences à l'Université de Grenoble 3. Prix Kateb Yacine de la Fondation Noureddine Aba, en 1994.
Pour qui le connaît, Nabil Farès est l'artisan du verbe. L'histoire du peuple sahraoui a été rapportée par lui en des chants d'histoire dans un style concis, plein de non-dits et de métaphores. Il a aussi la faculté de produire des calligrammes sur des sujets qui n'intéressent guère. Parmi ses œuvres : L’exil au féminin ; Miroir de Cordoue, Chant d'Akli, La mort de Salah Baye ou la vie obscure d'un maghrébin, Peuple Sahraoui-Chants d'histoire et de vie pour des roses de sable (Bilingue français-espagnol).
Du livre dédicacé au PEUPLE SAHRAOUI chants d’histoire et de vie pour des roses de sables (texte bilingue (espagnole –français) ) aux éditions HARMATTAN
Extrait :
Mortes, et mortes
Certaines paroles
Qui établissent
La valeur de la vie
De la vie
Politique
Et de la vie
Poétique
C’est que la poésie
(je connais un autre –Nom)
Dit que
La vie
L’histoire
En leur être
De mort
Et de vie
Sont
La poésie
Vieux travail
De la terre et de l’exil
De la soif et du chemin
Je vous conterai
L’histoire
De l’
« enfant » et du « chameau »
De la
« biche » et du « guerrier »
L’histoire
D’une jeune –Pays-Biche
Et d’un très
Très
Vieux monde
Avions-et-Bombardements !
La poésie
Faite
Armée
Non seulement
Pour détourner
Nos jours
De misères
Ou de chances
Mais pour
Eclairer le fondement
Amours-et –Pays
De notre
(réel)
(Premier) dévoilement
Poésie-Peuple :
Mon peuple
Dans la solitude
La plus nue
Le territoire
Le plus meurtri
L’homme et la femme
Désertés
Dans le territoire
Saharien