Bouteflika est à l'origine du blocage économique de l’Algérie
Des révélations faites ces derniers jours ont montré que le gouvernement d’Abdelaziz Bouteflika est présentement le plus important problème de développement qu’a à surmonter l’Algérie.
Dans son texte "EU’s energy hopes for Algeria tied to leadership change", publié le 18 août dans Politico, Sara Stefanini constate que l’Algérie ne profite pas d’une importante voie de sortie de crise qui lui est offerte en raison de l’opposition de son gouvernement. Selon les faits révélés, la présence du président Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’État est un obstacle à une entente entre l’Europe et l’Algérie. Cette obstruction se ferait à deux grands niveaux, soit au législatif et à l’administratif. Au niveau législatif, son support de la règle des 51/49 % qui oblige toute entreprise étrangère de donner le contrôle de son investissement à un partenaire algérien est fortement critiqué. Il y a peu d’entreprises qui sont prêtes à investir des milliards d’euros dans un projet tout en sachant qu’elle n’en a pas le contrôle. La législation algérienne est donc considérée comme la pire de toute la région. Côté administratif, le gouvernement algérien n’applique que la partie qui lui plaît de ses lois. Les législations telle la récente révision constitutionnelle qui donne à l’Algérie une allure de pays moderne sont sans effet sur le terrain où la corruption, le népotisme et le clientélisme règnent. Toute réforme nationale qui redonnerait un peu plus de pouvoir à la population bute sur des politiciens, gestionnaires et fonctionnaires qui en seraient privés. Cela mène à un important dysfonctionnement du corps social qui devient une accumulation de petits potentats incontrôlables. Au niveau international, l’Algérie est devenue un des endroits les moins intéressants pour investir et développer de nouvelles ressources. L’Europe attend donc que le pouvoir change en Algérie pour entreprendre des pourparlers sérieux.
Comme le gouvernement de l’Algérie rejette naturellement cette interprétation de la situation, la propagande augmente à mesure que le pays s’embourbe. La récente publication de l’indice mondial de l’innovation par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, l’institut européen d’administration des affaires et l’université privée américaine Cornell, est un bon exemple. Alors que le rapport place l’Algérie à la 113e sur 128 pays, soit dans les bas-fonds du classement, de nombreux médias algériens ont encensé le gouvernement pour avoir été l’instrument principal d’une augmentation de 13 points de cette position depuis un an. Le fait que quatre mandats du gouvernement Bouteflika aient amené le pays à la 126e place sur 128 pays en 2014 n’est mentionné nulle part. La réaction de la banque d'Algérie au rapport global pour la région MENA de la Banque mondiale est un exemple encore plus flagrant de propagande pour cacher la réalité. Le document de la Banque mondiale sorti en fin juillet prévoit des réserves de change de 60 milliards de dollars en 2018. Cette situation avait fait dire au journal The Independent que l'Algérie risque la faillite dans moins de cinq ans. La Banque d'Algérie à la tête de laquelle viennent d’être nommés il y a quelques semaines des amis du régime a donc récusé avec force les projections de la Banque mondiale. Les données qu’elle utilise pour le faire sont cependant optimistes et fondées sur des hypothèses irréalistes. La banque d’Algérie, un outil fait pour aider à bien gérer l’économie du pays est utilisé à des fins de propagande. L’Algérie s’éloigne des principes d’une vraie démocratie tout en prétendant qu’il s’en rapproche.
Le message du président de la République qui a été lu en son nom le 20 août à Béjaia par le ministre de la Culture, Azeddine Mihoub, à l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid, montre à quel point le gouvernement algérien a décroché de la réalité. Se servant de la charge sentimentale qu’entraîne la mémoire du million et demi de chahids qui ont payé de leur vie le prix de la liberté des Algériens, il tente d’occulter son incompétence à gérer les finances du pays depuis son premier mandat. "Notre intention était, de moderniser les modes et règles de gouvernance, de démocratie et de liberté pour les adapter à l'incontournable processus de réformes économiques, susceptible d'ouvrir à l'économie nationale de nouvelles perspectives au mieux des intérêts de notre peuple que nous voulions mettre à l'abri des fluctuations des marchés pétroliers", dit-il dans ce discours. Ces supposées intentions ne se sont jamais concrétisées sur le terrain pendant ses quatre mandats. Selon les statistiques officielles du gouvernement, les hydrocarbures ont pour 2015 représentés 95 % du volume global des exportations. Cependant, en volume absolut, ces exportations représentent une diminution de 41% par rapport à l’année 2014. L’Algérie est donc face à une diminution du prix du pétrole et en même temps a une diminution du volume vendu.
Comme le mentionne Politico, il y aurait pourtant une opportunité alléchante qui permettrait d’assurer une sortie de crise à l’Algérie. Prise dans un combat idéologique avec la Russie qui est son plus important fournisseur de ressources gazières, l’Union européenne a besoin d’une source d’énergie sûre. L’Europe serait prête à aider l’Algérie à diversifier son économie et à la soutenir financièrement si elle ouvrait réellement son économie aux investissements étrangers. Une diversification économique et une augmentation d’exportations d’hydrocarbures vers l’UE avec des investissements massifs en retour seraient à l’avantage des Algériens. Elles donneraient assez d’argent pour permettre une diversification de l’économie tout en optimisant l’utilisation de ressources pétrolières du pays qui deviennent obsolètes en raison de la lutte aux changements climatiques.
Michel Gourd
Commentaires (8) | Réagir ?
L'humilité, l'humilité de soi , une denrée rare par les temps qui courent.
Je cite - votre conclusion: "... Comme le mentionne Politico, il y aurait pourtant une opportunité alléchante qui permettrait d’assurer une sortie de crise à l’Algérie. Prise dans un combat idéologique avec la Russie qui est son plus important fournisseur de ressources gazières, l’Union européenne a besoin d’une source d’énergie sûre. L’Europe serait prête à aider l’Algérie à diversifier son économie et à la soutenir financièrement si elle ouvrait réellement son économie aux investissements étrangers. Une diversification économique et une augmentation d’exportations d’hydrocarbures vers l’UE avec des investissements massifs en retour seraient à l’avantage des Algériens. Elles donneraient assez d’argent pour permettre une diversification de l’économie tout en optimisant l’utilisation de ressources pétrolières du pays qui deviennent obsolètes en raison de la lutte aux changements climatiques. "
Politico aurait necessairement raison, semble suggerer votre article - et pour raison, c'est un bidule "Americain. " - Pittoyable ! Doonez-moi raison, je suis aussi Americain. Politico, ferait mieux d'analyser la dette Chinoise estime'e a 20 TRILLIONS de Dollars, que laisserait derriere Obama, qu'Hilary triplera si elle venait a etre elue. Le desastre economique dont il s'agira, aura comme raison principale "la faillite morale" - temoin d'une faillite intellectuelle et culturelle. Un chameau ne gagnera jamais une course contre un cheval. Ca sera la plus grande faillite d'Afrique a l'image de sa mosque'e. Je n'ai rien contre des mosque'es ou autres batiments d'exercise de culteS - des batiments prive's realise's par des groupes prive's, comme toute association. Mais des sommes astonomiques et des cerveaux par dizaines de millions gaspille's dans les allucinations pathologiques d'un analphabet d'une autre epoque - Ca c'est le cancer. Un cancer dans le cerveau de cette mafia, reconnue comme gouvernement d'un Etat imaginaire ou tout simplement non-conforme, c. a. d. frauduleux.
Quand a la diversification en question, il ne s'agira en fin de compte que du mix petrole-gaz naturel et vis-versa. Cela fait plus d'un 1/2 siecle que ca pondule, voyons.
Fondamentalement, les Europeens sont interesse's par l'acces aux ressources naturelles, juste a cote', a transformer chez eux, moyennant leurs propres rejetons et rien de plus.
Pour que l'economie marche, il y a besoin d'un reseau de production, c. a. d. de transformation de ces ressources naturelles en produits finis. Ces zeuros posent bien leurs fesses sur le SAVOIR transmer et veulent que les autres leur donnent quoi transformer.
Le boutertoura des ses 1ers mois au pouvoir, n'avait sur les levres, autres les bonbons, que "transfer de savoir" en meme temps qu'il bouzille tant de milliards aupres des koufars, pour lui construire un bordelo hors dimensions - les siennes surtout. Les algeriens meritent-ils mieux ou tout simplement autre chose? Niet ! la vie des algeriens se resume a exercer la force aleatoire sur les uns par les autres, aux ordres de certains, pour proteger les interets des ZEuros.
L'equation 51/49 qui gene ne concerne point les "algeRien", mais ces certains q