Réuni hier : le RCD laisse entendre sa participation aux présidentielles de 2009 et exige "un contrôle par la communauté internationale"
Le Conseil National du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a bien tenu sa réunion ordinaire hier jeudi 06 novembre à Alger. Une session endeuillée par l'assassinat, la veille, de Fatah CHIBANE, président d’APC (RCD) de la commune de Timezrit, assassiné la veille par un groupe terroriste. La session a d'ailleurs débuté par l’observation d’une minute de silence à la mémoire de ce "père de famille, ce militant exemplaire, était aussi apprécié dans le milieu de l’enseignement où il exerçait comme professeur de lycée", comme on peut le lire sur le communiqué du parti.
S'il n'a pas clairement annoncé sa participation aux présidentielles de 2009, le RCD l'a fortement laissé entendre.
Le parti avance en effet sa proposition : "Exiger la présence de la communauté internationale pour surveiller tous les scrutins en attendant de voir notre pays disposer d’une administration impartiale".
Autrement dit, le RCD ne fait pas l'impasse sur les présidentielles de 2009.
Le parti ne veut plus attendre. "Les défis et les enjeux d’aujourd’hui nous commandent de saisir que les changements de pouvoirs n’impliquent pas le dépassement du système politique qui sévit depuis l’indépendance." Avec cette formule significative :"Le RCD est disposé à assumer sa pleine et entière contribution dans ce combat".
Mieux : le parti voit dans cette proposition une de celles qui " doivent fédérer les patriotes qui refusent la fatalité des affrontements clientélistes et qui militent pour une alternative démocratique."
Cela n'empêche pas le RCD de déclarer que la "révision de la Constitution sonne comme un reniement des valeurs ayant nourri le combat libérateur et fondé le projet démocratique et social pour lequel s’est sacrifié notre peuple."
Pour le RCD, cette révision vise trois objectifs :
-La présidence à vie pour l’actuel chef de l’Etat ;
-La main mise totale sur l’Exécutif ;
-L’institutionnalisation de la manipulation du patrimoine symbolique de la Nation.
"Le clan coupable du coup de force constitutionnel actuel, faut- il le rappeler, est celui qui a commis le putch inaugural contre le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) ; putch dont notre patrie ne s’est jamais relevée.Outre qu’elle engage la Nation à contre courant de l’Histoire, la levée de la limitation des mandats sanctionne l’un des rares acquis en matière de modernisation institutionnelle", note le RCD.
L.M.
Commentaires (117) | Réagir ?
Quelques semaines avant la révision de la constitution par bouteflika, le rcd écrivait (c'est toujours sur son site) : "Le RCD observe que la fameuse révision de la constitution et le très pathétique troisième mandat semblent abandonnés même par les thuriféraires les plus zélés. " Je vous rappelle que ceci n'émane ni d'un simple militant, ni même d'un seul dirigeant qui se serait trompé, c'est dans la déclaration, tenez vous bien, du secrétariat natinal du rcd réuni à alger, c'est à dire de l'ensemble des dirigeants du rcd...
Quel perspicacité ! Etre contredit quelques jours après par la réalité. Ce sont ces même personnes qui nous prédisent la prochaine démocratisation de l'algerie... C'est vous dire si cela est imminent. Il faut reconnaître que le pouvoir algérien par sa roublardise peut mener en bateau même un parti politique aguerri et habitué pourtant aux manoeuvres du pouvoir.
Les Kabyles ne peuvent désormais compter que sur eux-même s'ils veulent sortir de l'enfer dans lequel les enfoncés le pouvoir algérien. L'autonomie de la Kabylie est la seul option réaliste pour les Kabyles. Toutes les autres suppsoitions ou prévisions, on l'a vu, ne mènent nulle part.
Sous d’autres cieux se sont les intellectuels qui font avancer les choses parce qu’un intellectuel arrive souvent à fédérer toutes les tendances, ce qui n’est pas le cas pour un parti politique qui est désigné dés le départ de vouloir faire de la récupération quand ce dernier veux réveiller les consciences endormies. Là voila la malédiction qui nous poursuit en Algérie. Alors que beaucoup de leaders politiques ont déserté la scène par lâcheté pour certain, par complicité avec le système morbide pour d’autres, au RCD ses responsables ont choisi avec courage de ne laisser aucun répits aux ennemis de la nation. C’est l’inculture de cette majorité de la population qu’il faut condamner plutôt que de tirer sur un homme qui n’a rien à prouver de son nationalisme ou de son patriotisme. L’histoire s’écrira en lettre rouge, elle sera implacable envers les traitres et leurs relais.