Pour avoir critiqué Bouteflika, Mohamed Tamalt condamné à deux ans de prison
La cour d’Alger a confirmé, hier lundi, la peine de deux ans de détention ferme assortie d’une amende de 200 000 DA prononcée contre le journaliste freelance et correspondant d'El Khabar, Mohamed Tamalt.
Un autre coup vient d'être porté à la liberté de la presse. Le journaliste-bloggeur Mohamed Tamalt a vu sa condamnation confirmée lundi à Alger, au grand dam de sa famille et des défenseurs de la liberté de la presse. La page facebook que le journaliste animait n'est plus mise à jour depuis le 27 juin, jour de son arrestation au domicile de ses parents à Bachdjarah. Il a ensuite été mis en détention préventive à la prison d'El Harrach. La raison ? "Atteinte au président de la république".
Le procès du journaliste a eu lieu le 4 juillet dans une ambiance surréaliste. Les pièces portant le sigle DRS, une structure dissoute par le chef de l'Etat, figurant dans le dossier du prévenu ont été pointées du doigt par les avocats. La défense a relevé d'autres irrégularités dans la procédure, considérant la détention de Tamalt comme "arbitraire". Le juge a balayé les arguments de la défense et passé outre.
Plusieurs organisations internationales des droits de l'homme ont dénoncé l'arrestation puis la condamnation du journaliste. Pour Amnesty international, l'argument de l'offense au président ne tient pas. "La constitution algérienne révisée en février 2016 interdit la détention arbitraire et insiste sur le caractère exceptionnel de la détention provisoire".
La confirmation de la condamnation de ce journaliste prouve, si besoin est, que le pouvoir a, encore une fois, quelque souci à supporter toute voix discordante.
Yacine K.
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merci
wanissa
Nice blog