Qui sera l’heureux remplaçant de Boualem Bessaieh ?
Le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, va devoir nommer un autre ministre d’Etat, conseiller et représentant personnel, en remplacement de Boualem Bessaieh (86 ans), décédé jeudi dernier, des suites d’une longue maladie.
Abdelaziz Bouteflika procèdera certainement de la même manière qu’avec Boualem Bessaieh, en choisissant un fidele parmi les fideles, âgé, ou très âgé s’il y en a, qu’importe s’il est malade, pour le nommer à ce poste et le récompenser ainsi pour les services rendus et sa loyauté envers le régime. Par ce geste, le chef de l’Etat récompensera aussi la famille du conseiller qui bénéficiera de beaucoup d’avantages matériels.
Le chef de l’Etat peut être qualifié de tout, mais pas d’un ingrat. En effet, Abdelaziz Bouteflika n’a pas oublié ceux et celles qui l’avaient soutenu pendant ses moments difficiles et sa longue "traversée du désert" ; il a renvoyé l’ascenseur à chacun d’eux, comme il a superbement ignoré, même après leur décès, tous ses détracteurs, fussent-ils des moudjahidine de la première heure.
Certes, Abdelaziz Bouteflika, en tant que chef de l’Etat, peut nommer qui il veut, au poste qu’il veut, mais comme l’Algérie n’est pas une propriété privée, il faut quand même savoir raison garder. Nommer au poste de ministre d’Etat, conseiller et représentant personnel du président de la République un vieil homme mourant, relève tout simplement du copinage, pour ne pas dire de l’irresponsabilité.
Imaginons qu’un directeur d’une entreprise publique recrute une vieille connaissance atteinte d’un cancer au stade terminal au poste de cadre supérieur, juste pour le remercier et permettre dans la foulée à sa femme de percevoir un gros capital décès et une retraite de réversion dorée, le moment venu. Le responsable hiérarchique annulera illico ce recrutement hors du commun et rappellera à son subordonné qu’on ne fait pas de faveur avec les deniers de l’Etat.
Question à un dinar : qu’est-ce qui empêcherait Abdelaziz Bouteflika de nommer comme conseiller et représentant personnel un fringuant quadra ou quinqua, bardé de diplômes, en lieu et place d’un vieillard qui avait oublié jusqu’à la signification du verbe travailler ?
Ahcène Bettahar
Commentaires (10) | Réagir ?
merci
wanissa
ce n'est plus un president, c'est un chairman d'un groupe, il ne peux pas parler a son peuple. le parlement, c'est une instutition illegal, c'set des conars, ils ne prennent jamais du passee