Novembre et Mugabe
Non monsieur Rahabi Novembre n'a pas accouché d'un Mougabe. Novembre, appartient à Novembre, en terme d'idée de symbolique et de programme.Même dans son timing il a voulu être une oeuvre humaine, profondément révolutionnaire de son temps, mais aussi des temps actuels. Malgré toutes les perversions, il n'a pas encore livré tout le fil de son histoire, toute sa substance. C'est en cela que ce journal, le matin, aussi modeste soit-il est son enfant, gardons lui sa pureté romanesque. Nous les algériens, élites, politiques et intellectuels, nous avons cette manie d'adultérer nos mythes fondateurs. Au réel quel rapport puisse s'établir entre Bouteflika et Novembre. Novembre est une idée, un mouvement historique mis en scène et jouer, en premier événement par une élite pour enfin embraser toute la scène. Sa quintessence il la trouve dans le fait qu'il a transcendé les catégories politique et philosophique du moment. non seulement qu'il a été leur dépassement mais aussi il a participé à leur renversement. Aucun parti national ne lui a résisté, aucune idée fusse-t-elle généreuse et je prends pour témoin le programme du P C A ne lui a résisté. Il a été conquerant dans toute sa splendeur, dans toute sa majestuosité. On peut aujourd'hui blatérer sur les qui, quoi et les comment, sauf qu'on oublie que l'histoire ne se déroule pas à postériori. Elle est l'oeuvre de femmes et d'hommes déterminés et déterminants pour la suite. Femmes et hommes à ne pas confondre avec les planqués, ceux qui ont attendu la fin de l'histoire pour écrire la leur grandilossante, surhumaine, qui se confond en chiffres, comme si moins ou plus d'un million de martyrs enléverait quelquechose à novembre ou lui porterait ombrage.Ne participons pas à ce débat de maquignons, dont des intérêts sournois se jouent en ce moment. Ce sont des enjeux de repartage de la prébende. Novembre pleurait devant un frère qui tombait, Novembre n'a pas laissé sur le carreau les femmes et les enfants de leurs fréres tombés au champ d'honneur. L'oubli, l'amnésie ont sillonés les nuits froides de la période postindépendance.Ils sont étrangers à Novembre et aux hommes et aux femmes qui l'ont porté. Novembre est fondateur d'une pensée anti-coloniale majeure, au même titre que la révolution Française a été l'accoucheuse des droits de l'homme ou la constitution des U S A qui a gravé dans le marbre la démocratie moderne. Non épargnez-nous ces raccourcis de circonstance, Cette allégorie est mal à propos, elle établit des confusions domageables . Un article sérieux doit garder sa pertinence, sinon nous en serons autant que les autres des pourfendeurs poussant à hue et à dia. Gardons et donnons de la substance à nos analyses, surtout et particulièrement en ces moments d'interrogation et de perte des valeurs essentielles. Une jeunesse plongée dans un drame insondable, une jeunesse en déshérence qui a besoin de novembre, non pas comme mythe scolastique, mais en Novembre l'insolent, le rebelle, celui qui a fait rêver des illustres parmi les illustres de Sartre à Picasso. Celui qui a ralié des indomptables à sa cause. Novembre qui a bravé le froid, l'adversité tout en restant généreux dans son idéal. Ne confendant pas Novembre avec toutes les déviances qui ont jalloné son parcour.C'est de Novembre l'insolent dont nous avons besoin en ces moments de doute Novembre, je crois comme nombreux de mes compatriotes n'a jamais été au centre des pouvoirs qui se sont succédés depuis 1962. Tous, à un degré ou à un autre ont partipé à son viol. Comment peut-on qualifier de Novembriste ceux qui ont tiré comme des lapins leurs camarades enguenillés, exténués par sept ans pour beaucoup par une guerre impitoyable. Cette oeuvre macabre exécutée par le clan d'Oujda a mis fin aux rêves les plus fou, où Anarchistes côtoyaient allégrement et dans une totale symbiose nationalistes, communistes, religieux, athées. Ce Novembre, nous l'avons perdu, mais il n'est pas pour au tant mort ou désuet, inopérant. pour s'en convaincre regarder avec lucidité la marche des U S A, quand un peuple, des élites, une nation ne perd pas le fil historique de son histoire. Une déviance est vite redressée; c'est ce que nous leur souhaitons de mieux en ces moments où un enjeu planétaire est en train de se jouer avec l'élection d'Obama. C'est en cela que nous sommes attendu, pas dans le fait uniquement de jeter le discrédit sur les usurpateurs, mais aussi en rétablissant le droit et la place de Novembre dans la gouvernance de ce pays. D'aucuns nous diront que la famille révolutionnaire est historiquement désignée à ce poste de commandement. Ce raisonnement post réactionnaire se drape dans toutes les fourberies a - historiques. Il voudrait en être une légitimation du viol, il participe à une sorte de rite fasciste- post Mussolinien. Novembre est non seulement étranger à ce cérémonial, mais par définition et vocation, il est universel. Il appartient à toute l'humanité verticale; d'ailleurs elle s'en est appropriée sans demander l'autorisation ou une procuration. Novembre est Martiniquais, il est Français, Sud Américains, Russe, arabe, Musulman, Athée, c'est en cela aussi qu'il est algérien, fondateur d'une identité plurielle que ceux qui se réclament aujourd'hui de sa liturgie voudraient le castrer, le dévitaliser pour mieux assouvir leurs besoins de nouveaux riches. Cette liturgie que l'on voudrait familiale est en rupture radicale avec novembre.En son temps il l'a combattu, au point ou il a refusé toute symétrie, toute compromission hasardeuse avec le système qu'il se donnait pour tâche de renverser. Ce cérémonial fascisant est le pendant de la revendication pieds noir qui voudrait une algérie pour eux, rien que pour eux, même en dernier parcours. Souvenons-nous de l'été 1962 et des charettes de victimes de la horde de l'OAS. Même la pensée de Camus leur ait étrangère. son algérie aurait pu cohabitée avec la notre. La synthèse etait possible parceque novembre est humaniste, il n'avait pas pour vocation d'excommunier l'autre. c'est en cela qu'il reste une valeur pour ceux qui ont à coeur leur patrie, ceux qui ne nourissent aucune haine vis à vis de l'autre. Novembre nous appartient et nous devons s'en emparer de sa substance et de sa force pour reconstruire la république de nos rêves.
Said
Commentaires (18) | Réagir ?
M. RAHABI a tout à fait raison. Il n’a jamais dit que Novembre ne symbolise pas la liberté et la fierté d’appartenir à une patrie débarrassée de la tutelle coloniale. A notre connaissance l’Algérie est, aujourd’hui en 2008 encore, présidée par un homme qui ressemble beaucoup plus à Mugabe qu’à Nelson Mandela. Malheureusement depuis 1962, nous n’avions eu à subir que des Mugabe, jugez-en vous-même M. Saïd : Ben Bella, Boumediene, Chadli, Bouteflika ! De grands pionniers de la démocratie !!!!
La révolution de Novembre a été dévoyée dès l'assassinat d’Abane et les autres. Elle n'a enfanté que des dictateurs, des voleurs qui ont fait pire que le colonialisme. Leur haut fait d’arme a été la déculturation totale des Algériens. La langue Tamazight en a fait les frais. Elle allait être définitivement « rasée » de son sol, pour ne pas dire effacée de l’histoire, par Boumediene, Chadli, Bouteflika et compagnie, n’eut été la résistance de la population kabyle.
Le pays va vers le précipice après 46 ans d'indépendance. Avec tout ça vous voulez nous faire croire que Novembre a enfanté des miracles ! SVP remettez les pieds sur terre ! Novembre a été engagé dans la précipitation et n'a jamais atteint ses objectifs que sont la liberté d’expression et d’opinion, le recouvrement de sa dignité par le peuple, un partage équitable des richesses du pays mais aussi de l’effort, etc.
Méditons ce que les Sud-Africains ont réussi grâce au sang froid de leurs chefs (ANC), une révolution pacifique, réfléchie, faite sienne par le peuple. Aujourd'hui, l'Afrique du Sud est le seul pays qui a une économie plus ou moins viable et un système politique démocratique en Afrique.
Trêve de belles formules ! Qui sème le blé, récolte du blé! Qui sème le vent, récolte... Qu’est devenu le pays de Che Guevara qui a pourtant conduit une révolution aussi belle et généreuse que celle de Novembre ? Un pays pauvre, exsangue, où toutes les libertés sont réprimées !
Que de belles révolutions détournées dans ce foutu tiers-monde !
Nos vaillants martyrs que la paix soit sur eux ont combattu le colonialisme ont combattu la hogra la misère pour que l'Algerie puisse relever la tete. Nos moudjahidines ont promis de suivre leur chemins;qu'en reste-il monsieur Sa id, un club fermé qui au nom de la révolution prend les Algériens en otage, erreur les vrais moudjahidies sont au-dessus de la mêlée ils se sont retirés humblement ;et c'est en leur honneur et courtoisie que je respecte beaucoup, pour laisser la place aux jeunes pour la grande révolution qu'est le développement et la prospérité de l'Algérie. Jusqu'à pas longtemps mr. Le secrétaire général des anciens moudjahidines nie qu'il y a de faux moudjahidines dire cela à 90 ans 1 pied de la mort! JE REGRETTE ON A TRAHI NOVEMBRE.