Le Venezuela s’achemine-t-il vers un référendum de destitution de Nicolas Maduro ?
L'opposition vénézuélienne a obtenu la validation des signatures nécessaires pour demander la convocation d'un référendum révocatoire contre le président Nicolas Maduro, a annoncé vendredi un responsable de l'opposition.
La patrie du défunt Hugo Chavez vivra-t-elle ce qu'a vécu le Brésil avec la destitution de sa présidente Dilma Roussef ? Même si la procédure est longue, l'opposition vient de franchir une étape dans sa volonté de mettre un arrêt à la présidence socialiste d e Nicolas Maduro. La quantité minimale de signatures nécessaire a été clairement dépassée, a affirmé Vicente Bello, coordinateur pour les affaires électorales de la Table de l'unité démocratique (MUD), la coalition de l'opposition vénézuélienne.
Il parlait à l'issue de la dernière des cinq journées au cours desquelles 200.000 signatures devaient être validées par les autorités électorales pour que l'opposition puisse demander officiellement la convocation du référendum.
De lundi à vendredi, des milliers de Vénézuéliens se sont rendus dans les centres électoraux pour faire valider leurs signatures avec leurs empreintes digitales.
Le Conseil national électoral (CNE) - que l'opposition accuse d'être favorable au pouvoir du président Maduro - doit maintenant confirmer si le nombre requis de signatures validées a été atteint.
"Mission accomplie, cher Venezuela", a déclaré sur son compte Twitter le chef de l'opposition, Henrique Capriles, principal animateur du mouvement pour un référendum révocatoire. "Nous allons maintenant nous préparer pour la prochaine étape", a dit M. Capriles dans une vidéo.
Au terme d'un processus complexe, les adversaires de M. Maduro devront réunir quelque 4 millions de signatures pour que le CNE les valide et qu'il soit alors possible de convoquer le référendum révocatoire.
Au cours de la semaine, la MUD a accusé le pouvoir de M. Maduro de tenter de saboter le processus de validation des signatures par des retards, des obstacles logistiques et des menaces voilées de suspension du processus. Les opposants motivent notamment leur demande de départ de M. Maduro du pouvoir par la sévère crise économique que connaît le Venezuela.
Le pays, dont l'économie s'est effondrée avec la chute des prix du pétrole, est en ébullition. Pillages et lynchages se font plus nombreux, les habitants étant las d'une pénurie qui frappe 80% des aliments et de la pire inflation au monde (180,9% en 2015). Ces troubles ont fait au moins cinq morts ces dernières semaines.
Avec AFP
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merci pour l'info