Eh bien face à cette impudence de Mme Toumi, la vengeance par les mots est sacrée. Elle a tous les droits. Et on ne la fera pas taire.
La camarilla des blablateux stipendiés s'est mise en marche, avec son énorme machinerie de pognon, de perchoir, de l'ENTV,de l'APN,du Senat...... Contre les plumes. Contre un seul homme. Pour le supprimer définitivement, lui clouer le bec, le marquer au fer rouge de toute éternité, d'un signe infamant entre tous. Un signe magique, qui par contagion frappera de nullité tout ce qu'il a pu dire, écrire et pensé : l'œuvre d'une vie,celle d'une Algérie.
Eh bien cela, nous ne le laisserons pas faire. C'est eux ou nous. Pas de compromis possible.
A la loyale, flamberges sorties devant témoins, honneur dans la balance. On ne s'arrêtera pas au premier "sang".
Ne nous y trompons pas. Derrière les censures touillant les mêmes recettes éculées dans les mêmes marmites rouillées, quelque chose d'essentiel se joue. Quelque chose qui solde une époque, et qui en ouvre une autre. Le combat est essentiel, il faut le gagner, le gagner complètement, défaire jusqu'au dernier les porte-flingues de cette cabale, et bien leur faire mordre la poussière.
Cette fois, c'est la fois de trop.
Depuis des années, ils tirent à bout portant, impunément, avec leur arme magique qu'ils appellent :Novembre 1954,l'islam,la nation,la langue arabe,la jeunesse,les ayants droit...etc.
Mais cette balle sera la dernière, et elle va ricocher. C'est le droit de savoir qui est en jeu. Le vrai, celui qui explose, qui déborde, qui renverse tout sur son passage. Celui qui révèle les failles de l'être. Celui qui coupe l'herbe sous les pieds, qui scie la branche, qui fait perdre l'équilibre. Celui qui fait son croche-pied jubilatoire aux statues de Commandeur. Celui qui ne s'arrête pas, qui ne s'arrête nulle part, qui saute les petites clôtures et les haies dérisoires de l'opinion toute faite. Tempête dans les jardins du consensus.
Ce droit-là ne peut, ne doit souffrir aucune censure. Aucune anastasie.
L'offensive anti-Benchicou vise large. Elle veut noyer dans la fange les dernières idées qui surnagent encore au-dessus de la mélasse islamo-concervatrice . En Algérie, il y a des classes, et c'est une insulte à la raison. Il y a des gens qui vivent sans travailler, tandis que d'autres travaillent sans vivre. Il y a des opprimés, il y a des généraux braillards de salon, il y a des corrompus adulés et des honnêtes conspués. Insultes à la raison. Eux, les parvenus éditorialistes en chaire, ont étouffé leur raison - pour bouffer.
Mais ils n'étoufferont pas la nôtre.
Et ils ne traîneront pas nos révoltes dans la boue amalgamante des « tendances glauques séculaires ». Intellectuellement. Sur le pré des idées, à la loyale. N'est ce pas vous Khalida qui demandait sans cesse l'abrogation du code de la famille? Avez-vous oublié Mars 1993 "Mars Noir"?Avez-vous oublié cette année 1993 "le guet-apens"? Avez-vous oublié le 12 Juin 1993,votre condamnation à mort par Said Makhloufi "lettre cachetée du Mouvement pour l'Etat Islamique" ? Avez-vous oublié le 29 Juin 1994,l'attentat contre la marche des démocrates notamment contre Matoub? Avez-vous oublié les fraudes électorales? Avez-vous oublié que vous étiez membre fondatrice et vice présidente de la 1ère Ligue Algerienne des Droits de l'Homme en mars 1985? Avez-vous oublié que vous étiez membre fondatrice et présidente de la 1ère Association de Femmes Indépendantes en mai 1985? Rien que pour la scandaleuse manifestation « Alger, capitale de la culture arabe » ! Matoub aurait composé un chef d'œuvre sur ce carnaval de reniement identitaire.
Hélas, il a prévu tout sauf le jour de sa mort et la trahison de Mme Toumi.

ILYAS LE LAÏC.