Khaled Nezzar démolit Gaïd Salah qualifié de va-t-en guerre et d'ambitieux
L'ancien ministre de la Défense n'a pas tardé à réagir suite au débat sur le projet de loi sur l'obligation de réserve des militaires algériens présenté à l'APN.
"On sait que chez le militaire fruste et mégalomane, beaucoup plus que chez d’autres, sommeille le diable de l’aventure." De qui parle donc le général Nezzar au site Algérie Patriotique ? Mais de l'actuel chef de l'état-major et vice-ministre de la Défense, Gaïd Salah ! Le chef de l'armée algérienne "fruste et mégalomane" ? Voilà qui lance la première véritable controverse publique interne à l'armée. Gaïd Salah est accusé par l'ancien ministre de la Défense d'être à l'origine d'une militarisation excessive du pays, de vélléités guerrières et d'encouragement au surarmement. "On assiste à une boulimie effrénée dans la réalisation coûte que coûte d’équipements militaires au détriment de l’économie nationale"
Khaled Nezzar s'exprimait sur le projet de loi visant à empêcher les généraux à la retraite de s’exprimer. "Une grave dérive liberticide" juge-t-il, "une menace contre la liberté d’expression et une atteinte aux valeurs démocratiques que défendent nos élus", une "démarche anticonstitutionnelle et antidémocratique". Nezzar suggère à demi-mots que ce projet de loi est couvert, sinon impulsé, par Gaïd Salah lui-même, reprochant à ce dernier son alignement "ostentatoire", ce qui, de facto, "ôte toute légitimité" au texte comme à son "initiateur" (Gaïd Salah NDLR), qui cherche à "interdire aux anciens officiers de l’armée d’afficher leur opinion, alors que lui-même a ouvertement engagé à plusieurs reprises l’institution militaire dans l’arène politique. Ce faisant, le chef d’état-major de l’ANP a annihilé ce projet de loi avant même qu’il ait été conçu et soumis à l’appréciation de nos élus. Il a bafoué ainsi la tradition de l’ANP qui, lors de la Constitution de 1989 qui consacrait la démocratie, s’était retirée d’elle-même du Front de libération nationale, pour garantir une compétition politique saine".
Il faut s'attendre à une riposte du clan présidentiel dans les toutes prochaines heures.
L.M.
Lire également l'édito de Mohamed Benchicou : Le dépit du général
Commentaires (30) | Réagir ?
merci
Nous sommes musulmans dans le dernier