Djilali Hadjadj dénonce la paralysie de l'Organe de lutte contre la corruption (ONPLC)
L'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption n' pas brillé par une activité débordante malgré les nombreuses affaires de corruption rapportées notamment par la presse, estime l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC). Dans un communiqué, le porte-parole de l'AACC s'interroge sur la paralysie de cet organisme et appelle à son renouvellement. Lire le communiqué.
Depuis son installation effective au début de l’année 2011 – soit 5 longues années après sa création par la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et la lutte contre la corruption-, l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC) ne s’est pas distingué par une activité débordante, loin s’en faut, à telle enseigne que l’écrasante majorité des Algériens ignore jusqu’à son existence.
Pourtant, l’actualité de ces dernières années a été marquée plus qu’il n’en faut, malheureusement, par de nombreux scandales de corruption à tous les niveaux, scandales qui ont même occupé pour certains la scène de la corruption transnationale.
Même les pouvoirs publics donnent l’impression d’avoir oublié cette agence gouvernementale, alors qu’ils auraient pu solliciter l’ONPLC afin que ce dernier s’implique davantage dans la réalisation des missions que lui confère la loi, notamment au vu du contexte actuel des nombreuses affaires de malversations en tous genres.
Pour l’AACC, "comment ne pas évoquer un "oubli" de la part des autorités concernées, quand on sait que le mandat des membres du président et des membres du Conseil de veille et d’évaluation a expiré le 7 novembre 2015 !"
En effet, le président de l’ONPLC et les 6 autres membres du Conseil de veille et d’évaluation ont été nommés par décret présidentiel le 7 novembre 2010, pour une durée de 5 ans, renouvelable une seule fois (cf. article 5 du Décret présidentiel n° 06-413 du 22 novembre 2006 fixant la composition, l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’ONPLC).
Le renouvellement partiel ou total de la composante du Conseil de veille et d’évaluation, dont le président de l’ONPLC, a pris plus de 7 mois de retard.
Pour l’AACC, "il est temps, et même urgent, que les autorités concernées, procèdent à la nomination de personnes intègres et compétentes, l’option du renouvellement total serait même indiquée, d’une part au vu du très faible bilan de l’ONPLC, et d’autre part, par souci de rajeunissement de la composante actuelle de ce conseil".
Par ailleurs, comme les missions et les prérogatives de l’ONPLC le lui permettent, l’AACC considère "que la nouvelle équipe de l’ONPLC à mettre en place pourrait plancher sur des chantiers importants dont l’ouverture sur le public, un programme national effectif de prévention, des propositions de révision qualitative de la loi du 20 février 20006 et un rapprochement en direction des médias".
L’AACC tient à rappeler qu’elle est totalement disposée et disponible à travailler avec l’ONPLC, dans le respect du rôle et des objectifs de chacune des deux parties.
Djilali Hadjadj, porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC)
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