"Certains recours sont fondés et doivent être pris en considération", a avoué M. Belaïb à la presse en marge de l'inauguration du marché "spécial Ramadhan" aménagé dans l'enceinte du siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). "Nous rendrons les réponses dans une quinzaine de jours", a-t-il souligné.

Le Comité interministériel chargé de l'examen des demandes des licences d'importation des véhicules a reçu une trentaine de recours de la part de concessionnaires depuis la délivrance de ces licences le 15 mai dernier. Cependant, devant la réduction des importations, nombre d'importants concessionnaires ont été déjà obligés de licencier à tout va. Des centaines de salariés pourraient assez rapidement perdre leur emploi.

Sefiane Hasnaoui, PDG de Nissan Algérie et Président de l’Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A) a indiqué à Jeune Afrique : "L’absence de détails sur la méthode de calcul [qui] ne nous permet pas de nous assurer d’un traitement en toute transparence et en toute équité". Hasnaoui doute de la volonté du gouvernement de mettre en place des règles transparentes. "Deux des plus grands contributeurs en terme de taxes ont été particulièrement lésés. Il ne peut s’agir d’erreurs de calcul", ajoute suspicieux le patron de Nissan Algérie.

Le contingent quantitatif d'importation des véhicules a été réduit à 83.000 unités pour l'année 2016 (contre un quota initialement fixé à 152.000 unités) et représentant une valeur de moins d'un milliard de dollars. Quarante concessionnaires de véhicules ont été retenus pour bénéficier de ces licences sur les 80 postulants.

L.M./APS