L’Olympique de Médea chez un wali pyromane ?
"Chat échaudé craint l’eau froide."Et partant, les Médéens dans leurs ensemble, attendaient sans rien attendre du wali et de son exécutif pour fêter comme il se doit l’accession historique de l’Olympique Médea en Nationale 1, tout comme ils l’étaient au lendemain du sacre africain de la section OM-volley-ball en 1995.
Comble de l’ironie, les champions de cette catégorie ont été récompensés, non pas par le wali de Médea de l’époque, mais lors d’une fête animée par le chanteur Fergani, offerte en leurs honneur par M. Brahim Djeffal, l’ex-wali de Constantine, loin de leurs fans et de leurs base. et la face fut sauvée. La réception préparée par la wilaya, "elle sera grandiose !", nous a-t-on assuré, depuis la fin du championnat couronnant l’équipe phare de l’O Médea et son accession en Ligue Mobilis 1, était censée être la cerise sur le gâteau ponctuée par un repas copieux, des récompenses et des primes d’accession. Ne voilà-t-il pas que la montagne accouche d’une souris.
Insouciance ou inconscience du wali et de son exécutif, de faire ramener les joueurs et leurs staff d’aussi loin, de Tlemcen, Bechar, Biskra, Jijel pour leurs offrir une suprême insulte : Un couscous de la honte, en lieu et place de primes d’accession et de 4 mois d’arriérés de salaire. La maigre récompense financière allouée au club a fait sortir joueurs et staff de leurs gonds, les emmenant à quitter précipitamment la résidence du wali.
En vérité, le fiasco était déjà annoncé par le zélé féodal et néanmoins chef de protocole du wali, triant sur le volet, imposant les noms et le nombre de personnes à la cérémonie, et snobant les personnalités civiles et sportives de la ville. Dès lors moult questions taraudent les esprits des Médéens et des fervents supporteurs du club. 1°) S’agissait-il d’un traquenard tendu par des âmes malintentionnées pour mettre le feu et faire éclater le groupe ?
2°) Le repas offert par le wali, comme le dernier souper de Jésus, se voulait-il être le temple de l’incongru pour sacrifier sur l’autel de la bêtise, de l’incurie et de la forfaiture, un club phare de la wilaya, de l’ex-Titteri aussi prestigieux que l’Omedea, le creuset des chouhadas et ses joueurs-champions ?
3°) Le dédain affiché par l’exécutif de la wilaya et des autorités locales de ne pas fêter l’accession considérée comme un non-événement suscite l’étonnement.
4°) Le péril en la demeure de l'Olympique de Médea, exacerbé, désormais, par le départ de Slimani son entraîneur et des joueurs cadres, ne semble pas affecter le maire-marionnette de Mr Bac plus dix. Qui ne dit mot, consent !
5°) L’austérité prônée en hauts lieux s’applique-t-elle en toute iniquité qu’à la wilaya de Médea, mais pas à Mascara, Sidi Bel Abbès, Alger et ailleurs, des villes qui ne sont pas allées de main morte pour récompenser leurs champions. Fallacieux prétexte pour se dédouaner !
À trois mois de la reprise de la compétition, pour l’Olympique de Médea, les portes de l’enfer sont désormais ouvertes, et dur, dur de voir demain ce club tomber en cendres, victime d’une pyromanie.
Brahim Ferhat
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