Violents combats à Raqa, 23 civils tués à Idleb (Syrie)
Des combats faisaient rage mardi entre le groupe Etat islamique (EI) et une alliance arabo-kurde dans la province de Raqa dans le nord de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ailleurs dans le pays en guerre, 23 civils ont été tués et des dizaines blessés lundi soir dans des raids menés selon l'OSDH par des avions russes à Idleb (nord-ouest), ville contrôlée par des jihadistes et des rebelles. Mais la Russie, alliée du régime syrien, a démenti avoir lancé des frappes dans cette région.
Au huitième jour de l'offensive lancée dans le nord de la province de Raqa contre l'EI avec l'aide de la coalition internationale dirigée par Washington, des combats féroces opposaient les Forces démocratiques syriennes (FDS) aux jihadistes, selon l'OSDH.
La province de Raqa, dont le chef-lieu éponyme est le principal bastion syrien des jihadistes, est en grande partie aux mains de l'EI.
L'avancée des FDS leur a permis de reprendre 12 villages et un champ au nord-ouest de la ville de Raqa ces dernières 36 heures, a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. L'objectif est d'atteindre la ville de Tabqa pour être en mesure d'encercler celle de Raqa, plus à l'est.
Depuis le début de l'offensive le 24 mai, 79 jihadistes ont péri, dont 24 enfants recrutés par l'EI, a ajouté l'ONG. Aucun bilan de civils ou de membres des FDS n'était disponible dans l'immédiat.
Après les informations de l'OSDH selon lesquelles l'aviation russe a été à l'origine des raids intenses meurtriers contre la ville d'Idleb lundi soir, le ministère de la Défense à Moscou a affirmé que l'aviation russe n'a mené aucune opération militaire, encore moins de raids aériens sur la province d'Idleb. Il a accusé dans un communiqué l'OSDH de diffuser des histoires d'horreur.
L'OSDH affirme s'appuyer sur un vaste réseau de sources -militants antirégime, rebelles, médicales- à travers le pays ravagé par la guerre depuis plus de cinq ans. Et il n'est pas toujours possible de vérifier de source indépendante ces informations.
Selon l'ONG, les frappes à Idleb étaient les plus intenses depuis fin février. Cinq enfants figurent parmi les morts, a-t-elle précisé.
Des images mises en ligne par la défense civile montrent des secouristes portant le corps d'un enfant mort couvert de poussière. Un photographe de l'AFP a vu le personnel médical s'occuper d'enfants en pleurs dans une clinique.
La province d'Idleb, y compris son chef-lieu éponyme, est quasiment sous contrôle de l'Armée de la conquête, une coalition composée du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et d'autres groupes jihadistes et rebelles islamistes.
La semaine dernière, la Russie avait annoncé qu'elle reportait ses bombardements contre le Front al-Nosra pour laisser le temps à ses alliés rebelles de prendre leur distance avec les groupes jihadistes et de délimiter clairement les zones sous leur contrôle. La guerre en Syrie a coûté la vie à plus de 280.000 personnes depuis 2011 et poussé à la fuite des millions de personnes.
AFP
Commentaires (1) | Réagir ?
Monde dit arabomusulman= misére, violence, conflits, guerre et destructions.
Le monde amazigh doit se défaire de cette appartenance coloniale forcée et contre nature s il veut un jour sortir de son sous développement.