Le journal et sa puissance
"Le journal est un poison, où s’exténuent les révolutions, c’est aussi le bâton de la puissance, brûlez le journal, et la puissance s’évanouit..." Léo Ferré.
L’affaire El Khabar serait-elle le casus belli que cherchait le gouvernement Sellal pour museler une presse rebelle, tant écrite qu’audiovisuelle, qui n’entend pas lâcher du lest dans sa traque de la corruption, de la rapine, du blanchiment d’argent mal acquis et bien d’autres combines relevant de la haute trahison du pays et de son peuple ?
Le black-out que cherche à imposer M. Sellal, cache mal, en définitive l’appréhension et la peur au ventre des gens du sérail lorsque le président Bouteflika quittera ses fonctions ou passera la vie à trépas. Qu’adviendra-t-il de leurs rangs, de leurs puissances, de leurs acquis et privilèges ? Et ce n’est pas sans raisons que l’on sonne l’hallali au serf de service, journaliste de son état, pour mener à bien cette basse besogne de faire taire toute voix discordante au discours officiel, pour que demain, l’on dira en hauts lieux,on s’en lave les mains, le fossoyeur de la presse libre, c’est un des leurs.
Le nihil obstat du club privé des décideurs politiques du pays pour l’achat du plus grand journal algérien par M. Rebrab s’apparente à un rituel de hara-kiri du samouraï,car El Khabar pourrait demain poser en sa UNE la question taraudant bien des esprits du petit peuple Jusqu'à quand continuera-t-on à subir la vue de ce ghetto de Club-des-Pins, avec ses bidonvilles, ses saletés et ses immondices ? Le temps aidant et avec l’aide de Dieu, prions pour que les citoyens de deuxième classe de cette région connaîtront alors la joie de vivre, le bonheur et la prospérité, la liberté d’’expression, la joie d’escalader ce mur de l’apartheid qui les tenaient tant éloignés des citoyens d’une république qui se voulait et veut être démocratique et populaire.
Bref des aspirations citoyennes qui leur ont fait tant défaut. Amen !
Brahim Ferhat
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