Chakib Khelil sera-t-il le prochain président ? (II)
Connaîtrions-nous les affres d’une crise financière ? Que deviendrons-nous sans importations ? A ce stade, on peut imaginer deux scénarios :
Scénario 1 : la crise financière et le réveil (tardif) du peuple algérien
Ce scénario est destiné aux personnes naïves qui espèrent qu’il y aura un sursaut populaire à la prochaine provocation sérieuse, que des partis politiques vont dénoncer les actes de trahison et appeler à des actions de protestation à l’échelle nationale, que des cadres intègres démissionneront au lieu de trahir leur pays.
Comme l’a souligné Ahmed Benbitour, il n’est pas évident que le clan présidentiel obtienne les prêts sans conditions qui vont lui permettre de continuer à financer la paix sociale et le soutien de ses partisans. Par ailleurs, le bradage des biens publics au secteur privé étranger et le gel des projets de développement ne seront pas bien accueillis par les travailleurs qui s’y opposeront.
Si le gouvernement échoue au niveau de ses tentatives pour acheter du temps, il ne lui restera que les réformes impopulaires préconisées par le FMI. Pour le professeur Aktouf, l’austérité qui sera imposée dans un proche avenir : «fait craindre une explosion de la rue ou, pire, une explosion accompagnée des chants de vilaines sirènes qui psalmodient le long de nos frontières». Il n’est donc pas exclu que des actions visant à éviter la crise financière, conduisent à une crise politique et sociale avant la fin du mandat, ce qui permettrait de réveiller le peuple algérien avant le Tsunami de la crise énergétique. Une fois débarrassé des traîtres, nous aurons alors, en théorie, à peine dix ans pour corriger toutes les opérations de sabotage savamment orchestrées durant ces 17 années de régime monarchique.
Scénario 2 : Attes, ettes mazal el-hal (rien ne troublera le sommeil avant l’heure J)
Une analyse du cas de l’Algérie sur un plan géopolitique permet de comprendre l’évolution de ces vingt dernières années. L’Oncle Sam et ses alliés ont pris en tenailles tous les pays du Moyen-Orient et du Maghreb qui ont refusé de faire allégeance à la coalition (OTAN-Israël-Arabie saoudite) pour les faire plier les uns après les autres (La stratégie US du “chaos constructif” en Syrie et le retour de la Russie sur la scène internationale). Les économistes algériens se trompent quand ils affirment que l’Algérie n’est pas solvable et qu’elle connaitra une crise financière très prochainement. Les enjeux sont trop importants pour que cette alliance abandonne un plan de déstabilisation où elle a investi énormément de ressources depuis presque vingt ans. Les parrains de Bouteflika veilleront à ce qu’il n’y ait pas de crise financière durant ce 4e mandat car l’heure J du chaos n’a pas encore sonné pour l’Algérie. Le gouvernement décrochera des prêts pour acheter du temps en échange de compensations inavouables. Les parrains demanderont en retour la réactivation de nombreux dossiers civils et militaires (privatisation, bases militaires etc…).
A cet effet, le tandem Chakib Khelil - Abdeslam Bouchouareb aura recours à la loi de finances 2016 pour brader les biens publics les plus rentables au secteur privé étranger (avec des miettes pour Haddad and Co.), et notamment les actifs du secteur énergétique. Les mercenaires ne quitteront l’Algérie qu’après avoir livré au FMI une Algérie exsangue, fortement endettée, sans potentiel et sans espoir de sortie de crise. J’imagine alors les rires narquois de ces voyous lorsqu’ils regarderont les images à la télévision d’une Algérie ravagée à partir de leurs pays d’adoption où ils ont déjà placé leurs proches et leurs biens.
L’armée qui ne pourra plus dire "je ne savais pas" aura à subir toutes les conséquences de la cooptation de ce régime. Le peuple se retournera contre l’institution militaire qui sera rendue responsable de ce désastre. Du chaos naîtra une situation qui obligera l’Algérie à faire allégeance à l’Empire et à ses alliés wahhabites et sionistes pour qu’ils nous versent une pension alimentaire (comme dans le cas du Maroc et de l’Egypte).
Epilogue
Nous sommes faibles et presque vaincus car les analyses de nos lanceurs d’alerte sont incomplètes, faute de données fiables sur notre économie. Certains pensent que la crise de "Panama papers" va créer la panique parmi les septuagénaires qui nous gouvernent et que les rats vont quitter le navire. Ils ont tout faux. C’est un système bien huilé qui nous dirige (vers l’abattoir) et l’âge et l’état de santé du Président importent peu. Cette mafia qui participe à la destruction du pays est constituée de mercenaires qui vivaient à l’étranger et qu’on a recruté pour une mission temporaire bien précise. Si le régime a fait rentrer Chakib Khelil pour préparer la succession de Bouteflika, c’est qu’il a peur de dévoiler la trame du complot en préparation depuis vingt ans et de réveiller le peuple avant que l’Algérie ne soit complètement à genoux.
L’unité nationale et la souveraineté du pays sont menacées par une poignée d’aventuriers qui exécutent un plan machiavélique et manipulent des pans entiers de la société, y compris les cadres de l’Armée, dans le but de créer une situation de chaos. Réveillez-vous, sinon le loup américain Chakib Khelil sera votre Président, et ce sera pour vous dévorer !
Sid Kaci
Lire la 1re partie : Le revenant Chakib Khelil sera-t-il le prochain président ? (I)
Commentaires (5) | Réagir ?
merci pour les informations
Et pourquoi pas y auraient-ils de plus meilleurs comme les Bensalah, les Ousfi, les Rabrab etc... Non un seul sur la scène algérienne peut l'égaliser et ne pensez surtout pas à Benbitour, Sellal ou Benflis car il s'agit bien d'un grand renard avec les meme idées que Boumédienne dont il est sorti de sa bassecour alors de le deviner. Un kabyle dites vous? peut-etre pourquoi pas?