Mohamed Akounad, lauréat du prix Ali Azaykou
La fondation Tiregwa a profité des conférences-débats animées par le Dr. Aumer U Lamara sur l’imposture arabo-islamique en Tamazgha (Afrique du Nord) et Dr. Lise Garon sur les alliances dangereuses en Tamazgha au centre culturel kabyle (CCK de Montréal) pour dévoiler le lauréat du prix Ali Azaykou de la meilleure création littéraire et artistique Amazighe 2965.
Il s’agit de l’écrivain Mohamed Akounad. Fawzi At Hmed de la fondation Tiregwa a remis un chèque de 1000$ à Lahsene Oulhadj, un intellectuel amazigh chleuh vivant au Canada, lui-même auteur de plusieurs œuvres de qualité dont un volumineux dictionnaire Amazigh-Anglais édité récemment aux USA. Lahsene Oulhadj remettra à son tour le chèque à l’écrivain Mohammed Akounad, qui n’a pas pu se présenter au Canada pour recevoir lui-même le chèque.
Qui est Mohamed Akounad ?
Mohamed Akounad est l’un des plus grands écrivains amazighs. Depuis plus de vingt, il n’a de cesse d’écrire à telle enseigne qu’il a imposé sa marque à la prose amazighe. L’on dirait même qu’il l’a façonné d’une manière définitive. En fait, Akounad est en lui-même une école littérature. Il n’est donc pas surprenant de trouver son influence chez tous les jeunes écrivains d’expression amazighe au Maroc.
Au début de son aventure littéraire, il s’est intéressé à la littéraire d’enfance et de jeunesse. Il a ainsi traduit quelques contes russes tels que Vasiliya Tafalkayt; Tiddukwla; Umiyy n illi-s n ugllid; Gar tagwmat ou encore Timilla ifresn.
Mohamed Akounad a continué avec l’écriture romanesque en publiant, coup sur coup, trois romans qui ont eu énormément de succès auprès du lectorat amazigh. L’on peut les considérer comme des références incontournables, voire des classiques de la nouvelle littérature amazighe avec des oeuvres comme Tawargit d imik en 2002; Ijjigen n tidi en 2006 et Tamurt n ilfawn en 2012.
Mohamed Akounad qui écrit ses livres en caractères latins (Tam3amrit), s’est aussi essayé à la nouvelle. D’ailleurs, son dernier œuvre Taɣufi n umiyn édité en 2015, est consacré à ce genre littéraire. Il faut aussi signaler que M. Akounad n’a jamais renoncé à son premier amour qu’est la traduction en langue amazighe. D’ailleurs, l’institut royal de culture amazighe (IRCAM) a publié l’excellente traduction de l’œuvre majeure d’Apulée, L’âne d’or, qu’il avait réalisée avec l’écrivain Mohamed Ousouss.
D’Ottawa (Canada), Racid At Ali uQasi
La presse en ligne marocaine en a fait large écho sur cette nouvelle du premier prix d’Ali Azaykou remporté par Mohamed Akounad.
Voici quelques exemples :
1. souss24.com
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merci bien pour les informations