Les Universités algériennes hors du classement africain !
Aucune université algérienne ne figure dans le classement des universités performantes du monde ni d’Afrique pour l’année 2015-2016. Ce n’est pas un mauvais classement mais un "non-classement", que nous sert le très sérieux organisme The Times Higher Education (*) dans son rapport annuel paru ce 21 avril. Autrement dit, l’université algérienne ne se retrouve même pas dans les bas-fonds de la hiérarchie mondiale, mais sombre carrément dans l'oubli!
Plongé maladivement dans le déni, le président du Conseil National des enseignants du supérieur (CNES), Abdelmalek Rahmani, se couvre de ridicule en imputant (et sans sourciller) l’absence de nos universités sur la scène internationale, "à l’éternelle main étrangère qui nous veut du mal, et nous sape le moral, comme aux autres pays émergents qui aimeraient s’en sortir !". Une déclaration aussi absurde que scandaleuse qui traduit à elle seule, l'état léthargique voir comateux dans lequel se trouve la réflexion et d'analyse des responsables de nos universités !
Normalement, et avant "d’éructer" de tels propos indigestes, et s’adonner à des commentaires hâtifs, les représentants universitaires, pourraient commencer par analyser les causes de cette débâcle et d'étudier en profondeur le rapport de cette institution référence, mondialement reconnue par son sérieux et son professionnalisme.
Au lieu de cela, on nous lance des propos populistes, extension naturelle du discours véreux du pouvoir en place, qui, à défaut de solutions adéquates, nous tarabuste avec les vielles causeries «relou» et nous soûle avec des conciliabules franchement stériles!
Pour rappel, The Times Higher Education, se base sur 13 critères de performances très pertinents, pour rendre publique un classement de 800 universités dans 70 pays différents, dominé cette année, par les universités Américaines avec 147 institutions et le Royaume Uni avec 78.
Sur le plan africain, les Sud-Africains s'illustrent et se classent en pole-position avec six universités représentées, suivis par les Nigérians, les Kényans, les Ougandais, les Ghanéens, les Égyptiens et les Marocains. Le Maroc a réussi d’ailleurs à en placer deux dans le top 15 africain à savoir, l’Université Cadi Ayyad de Marrakech et l’Université Mohammed V de Rabat respectivement 12 éme et 15 éme. En attendant, les universités algériennes jouent dans une toute autre catégorie, celle du ridicule !
Hebib Khalil
(*) Site officiel de l’organisme : Times Higher Education (THE)
(**) Classement Africain : Africa ranking 2016: top universities for students
Commentaires (13) | Réagir ?
Si les francais ont debarque sur un autre pays en 1830 au lieu de SIDI FERRUCHE le peuple algerien ne serait pas loin des zoulous de la jungle amazonienne ou les houtis du yemen qui s'entretuent pour rien en 2016. Dieu nous a donne un cerveau pour reflechir et prendre le chemin de la science pour bien travailler et non pour prier du matin au soir et attendre que la nourriture tombe du ciel ?............ thanmirth.
Alloul H. ancien étudiant de la grande école Polytechnique EL Harache Alger
Les années 91/92 étaient considérées comme prémonitoires de l’avenir incertain dans lequel sera plongée l'université algérienne. La fin d'une épopée glorieuse qui a donnée naissance à des lumières qui ont rayonnées dans le monde entier. L'école était encadrée par des compétences nationales et étrangères (Les engrois, les français,....) à défié le monde par ses ingénieurs de qualité imprégnés d'un savoir et des compétences surprenantes par son Directeur Monsieur Ait Ali a qui je rend un grand hommage pour sa bravoure et ses compétences mises au service de cette dernière pour lui donner une considération et une dimension universelle. En cette année le pluralisme était né dans un climat de turbulence, très confus, l'arabisation sans mode d'emploi commence à prendre le dessus. En effet l'école polytechnique n'a pas été épargné par cette débâcle dévastatrice poussée à l’extrême par nos frères étudiants reconvertis s'acharnant aveuglement sur tout ce qui est francisant. Ils avaient décédé quelque soit les moyens à mettre en oeuvre pour arabiser cette école. Les enseignants contraints à l'arabisation étaient dans l'incapacité à dispenser à leurs étudiants des cours en arabe. Le malaise était installé dans l'école puisque la majorité des enseignants et étudiants étaient contre cette décision obscurantiste du fait que la bibliothèque ne renfermait aucun ouvrage édité en langue arabe sans oublier que les enseignants n'avaient aucune notion de la langue arabe vu que la majorité étaient des docteurs issus de l'école française et le reste étaient des étrangers. Un comité de libre choix était crée pour défendre les étudiants qui voulaient étudier en langue française. L'école était devenu le théâtre de la bataille livrée sans merci entre les deux rivalités belligérantes. Il a fallu l'intervention du Mr le ministre de l'enseignement supérieur de l'époque Mr Djillali Lyebes qui avait ordonné le libre choix. Depuis l'université a connu une décadence vertigineuse pour s’engouffrer dans l’incompétence pour perdre son prestige sur la seine internationale.
Hommage à tous les étudiants qui ont livré un combat pour permettre à cette école de dispenser un enseignement en deux langue selon le choix exprimé dès la première année par le nouveau étudiant.