Cette élection est toutefois au centre d’une grande polémique, en raison semble-t-il des prises de position passées de la nouvelle leader du mouvement, notamment en 2014 à l’encontre d’une pétition condamnant les actes barbares de l’Etat Islamique, qui se réclame, agir au nom de l’Islam et des Musulmans. Un document adopté à l’unanimité lors d’une campagne estudiantine anti-Daech.

Malia Bouattia avait en fait critiqué sévèrement la formulation du texte de la pétition anti-Daech, qui selon elle, était conçu délibérément pour stigmatiser tous les Musulmans, plutôt que d’adopter un ton spécifique, pour condamner exclusivement une organisation terroriste, dont les adeptes sont seuls responsables de leurs actes.

Cela étant la polémique a pris de l’ampleur, certains appellent même à la destitution de la présidente fraîchement élue, évoquant le risque d’assister à une marginalisation de l’union, suite à l’élection d’un leader dont les positions précise-t-on sont souillées de radicalisme, il s’agit donc d’une véritable levée de boucliers à l’encontre de l’Algérienne qui s’est imposée comme une réelle combattante capable de représenter la communauté estudiantine, et qui a obtenu cette reconnaissance lors d’un vote démocratique.

L’Algérienne Malia Bouattia qui a honoré l’image de l’Algérie à l’étranger est déterminée à faire face avec abnégation à cette campagne qu’elle juge calomnieuse et infondée, réfutant en bloc les accusations qu’on tente de lui faire coller, au sujet notamment de sa proximité présumée sur le plan Idéologique avec Daech. Bouattia a rappelé que son positionnement par rapport à la pétition anti-Daech, était en fait une simple mise en garde contre l’amalgame et la stigmatisation des étudiants Musulmans, dans le milieu universitaire britannique. Affaire à suivre.

De Londres, Boudjemaa Selimia