Quand la diversion devient mode de gouvernance en Algérie
Si on prend un citoyen algérien dans la rue et un autre dans le sérail et qu’on leur demande d’énumérer les vrais problèmes du pays, leurs réponses seront sans nul doute contradictoires.
C’est que le premier vit au milieu de ses concitoyens et sait donc de quoi souffrent-ils réellement, alors que le second, bombardé dans un poste qu’il n’espérait pas même dans ses rêves les plus fous, vit accroché au téléphone, prêt à faire diversion pour leurrer ses conctoyens et protéger par la même ses maîtres employeurs.
Tout Algérien qui se respecte vous énumère immédiatement les vrais problèmes de l’Algérie, à savoir un chef de l’Etat impotent mais maintenu sur son trône par une main invisible, une justice à deux vitesses et une absence flagrante de démocratie, entre autres. D’autres gens sont là, toutefois, pour tenter de vous prouver le contraire, pour ne pas dire vous duper, en s’y prenant si maladroitement d’ailleurs qu’ils font le buz au niveau mondial. Celui qui a convaincu Abdelaziz Bouteflika de recevoir Manuel Valls dans l’état où il était en est l’exemple parfait.
L’autre exemple plus que parfait reste incontestablement l’utilisation de la situation sécuritaire à nos frontières à des fins de diversion. L’Algérie est passée par des moments beaucoup plus dramatiques, mais à aucun instant les tenants du pouvoir de l’époque n’avaient utilisé "ça" pour se maintenir au pouvoir, et ce n’est sûrement pas l’ex-président Liamine Zeroual qui nous contredira.
D’aucuns pensent même qu’il y a du louche dans ces informations faisant état de découvertes d’armes de guerre et de casemates. En Algérie, il n’y a pas d’actes terroristes, il y a seulement des casemates et des armes pour terroristes, ironisent certains. On veut nous faire revenir à l’époque du "Ghoul", renchérissent d’autres.
"Notre pays subit des décisions d’un pouvoir occulte, parallèle et illégal. Et c’est cela le problème central que nous devons régler entre Algériens", a dit sans ambages Zohra Drif Bitat dans un entretien accordé ce mardi au quotidien Liberté. Elle n’a pas dit qu’il y a un "Ghoul" à nos frontières.
Ahcène Bettahar
Commentaires (1) | Réagir ?
Biensure que c' est du bluff, ce Gaid salah nous montre des images que n' importe quel imbécile peut produire et exiber.