"Panama Papers" : qu'attend Bouchouareb pour expliquer sa fortune offshore aux Algériens ?
Jusqu'à maintenant, deux premiers ministres, l'Islandais et l'Ukrainien viennent de jeter l'éponge après qu'ils aient été cités au scandale Panama Papers.
En Algérie, il n’est nullement question d’une quelconque démission ou de la moindre remise en cause du premier cité dans ce scandale planétaire. Abdeslam Bouchouareb, tout comme tous ceux qui ont grandi à la mamelle de l'Etat, excelle dans l'art de crier à la victimisation.
Répondant à quelques questions de députés, le tonitruant ministre de l'Industrie et des Mines ne trouve pas mieux à répondre sur son compte offshore de 700 000 euros qu'à accuser des lobbys, tant à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur, de lui vouloir du mal, et à travers lui, l'Algérie entière. Comment et pourquoi spécialement lui ? Le ministre épinglé ne nous le dit pas. Il ne donne pas non plus de détail sur ses avoirs, pourtant la loi est clair : tout ministre doit déclarer sa fortune à sa désignation.
Curieuse façon en effet de tenter de s'attirer la sympathie populaire et de titiller la fibre patriotique des Algériens en invoquant comme savent le faire tous les tenants du pouvoir depuis l’indépendance dès qu’ils sont pris en défaut.
A l'entendre faire la victime et accuser cette main de "lobbys étrangers", il veut sans doute nous faire accroire qu’il est le chantre de la défense des intérêts économiques nationaux.
Pourtant, ce même Abdeslam Bouchouareb est un récidiviste notoire. Plusieurs fois ministre, manœuvrier en diable, il a été cité, par la presse française, comme acquéreur de deux studios, dans la capitale française, d'une valeur de 1 180 000 euros en payant, comptant, la somme de 580 000 euros.
Il n'avait pas infirmé, à l'époque. Il n'a pas saisi la justice. Il est toujours ministre. Si ces informations sont fausses, qu’a-t-il pour saisir la justice française pour laver son honneur ? Mais il ne le fera pas, parce que ces révélations sont vraies.
La bonne vieille main de l’étranger
Le voilà, de nouveau, cette fois-ci, mondialement impliqué dans un investissement frauduleux dans une société offshore. Cependant, devant ce scandale et la tournure que celui-ci prend à l'échelle internationale, il crie à la victimisation pour se dire être l'objet de machination de lobbys qu'il aurait gênés par sa politique "incroyablement patriotique".
Victime, diffamé, sali, traîné dans la boue ? Il devrait, certainement donc, connaître les noms de ces et ses ennemis qui voudraient tant nuire, non seulement à sa petite personne, mais, plus grave, à toute l'Algérie!
Ces ennemis qui ne l'ont jamais ménagé jusqu'à lui fabriquer, confectionné de si sales et scandaleux dossiers doivent illico être nommés, dénoncés et traîné devant les tribunaux, si vraiment notre impayable ministre dit vrai !!!
Mais on est tenté de nous poser la question : qu'est-ce qui le retient pour intenter un procès contre ces "dangereux comploteurs" qui chercheraient à saigner l'économie nationale que Monsieur Abdeslam Bouchouareb ? Pourquoi n'intente-t-il pas un procès contre ces journalistes, du reste connus de tous, qui ont ramené et publié toutes ces listes de personnes qui ont investi leur argent dans ces paradis fiscaux ? Pourquoi les deux auteurs qui l’ont mis en cause dans leur livre sur ses appartements parisiens n’ont pas été poursuivi ?
Ce procès, si Bouchouareb venait à l'intenter, lui éviterait d'avoir une autre fois, cette mine si pitoyable, si défaite et si lamentable que celle que nous avions découverte, ce soir du 7 avril, lors du journal de 20 h de la télévision nationale!
Ce procès serait le bienvenu, rien que pour dire aux Algériens que le ministre RND, Abdeslam Bouchouareb est innocent: blanc comme neige ! Il ne démissionnera pas, non plus, ce qui n'est pas dans la culture de nos gouvernants, n'étant pas militants, mais, juste "fonctionnaires" au service d'un système. Non, il ne le fera pas, il ne le fera jamais, comme on l’a écrit, ce n’est pas dans l’ADN de ces serviteurs.
La justice est faite, justement, pour rétablir la vérité et condamner les coupables. N'est-ce-pas Monsieur Bouchouareb ? La démission, aussi, relève d'un grand niveau d’honnêteté intellectuelle et d'une haute perception des responsabilités et de la chose politique.
Achour Boufetta
Commentaires (4) | Réagir ?
Il attend le tapis rouge et sa Zaouia, peut être aussi M. Bedjaoui
Il attend les ordres et instructions de Bouteflika, qui, au final le mettra à la porte bientôt, car il faut bien fixer l’abcès sur quelques-uns, Chakib Khelil est à sauver et à protéger pas plus, rrrrrrr grinçant non.