La censure policière du nouveau livre de Mohamed Benchicou, Journal d’un homme libre, a fait l’objet d’un large écho dans la presse nationale. D'El-Watan au Quotidien d'Oran, en passant par Le Soir d'Algérie, El-Khabar ou Liberté, sans oublier les journaux en ligne tels TSA, Kabylie.com ou Algérie-Monde, tous ont rapporté l'inexplicable censure au niveau de l’imprimerie Mauguin de Blida. "Cette pratique, digne des régimes médiévaux, renseigne encore une fois sur la nature d’un régime qui fait de la lutte contre la liberté d’expression l’une de ses priorités", écrit Le Soir d'Algérie.

Le journal fait parler l'auteur pour qui «aucune raison ne justifie cette interdiction, car tout a été fait dans les normes et le respect des procédures administratives qu’autorise la loi algérienne." Benchicou ajoute : "En plus, j’avais avisé les organisateurs du Salon du livre d’Alger, qui m’ont donné leur accord, pour participer à cette manifestation." L'auteur affirme que les employés de l’imprimerie ont été terrorisés par les policiers, qui auraient expliqué à la directrice que «l’ordre est venu de très très haut». Ce qui pousse l’auteur du Journal d’un homme libre à s’interroger sur celui qui se cache derrière «ce label de très, très hautes autorités.» Malgré l’interdiction qui frappe son livre, Benchicou ne désarme pas et déclare qu’il fera tout pour trouver un autre imprimeur, ici en Algérie, avant la fin du mois de novembre prochain. Sinon, le manuscrit sera diffusé sur la Toile, via le site du journal électronique Le Matin. Le livre sortira toutefois en France, aux éditions Riveneuve, au courant de ce mois d’octobre.

L. M.