"Le Monde a porté atteinte au président", justifie Abdelmalek Sellal
Abdelmalek Sellal a expliqué la raison de la non-délivrance de visa au journaliste du quotidien français "Le Monde" pour couvrir la visite du premier ministre Manuel Valls à Alger.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a justifié, "la punition" du quotidien Le Monde. "La décision a été prise tout simplement parce que ce journal (Le Monde) respecté et respectable, s'est permis de porter atteinte à l'honneur et au prestige de l'une des plus importantes institutions du pays, gratuitement, puisque l'information était fausse et non fondée", a précisé M. Sellal en réponse à une question sur le refus d'octroyer le visa d'entrée à un journaliste du "Monde".
"On a porté atteinte à un symbole de ce pays, au Président de ce pays, connu pour avoir été tout jeune un des plus grands combattants pour l'indépendance du pays", a indiqué M. Sellal lors d'une conférence de presse conjointement animée avec son homologue français Manuel Valls, au terme des travaux de la 3ème session du comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN). Puis d'ajouter : "Aucun Algérien n'acceptera de voir ainsi vilipendé son président et il était du devoir du gouvernement algérien de préserver une valeur". A un journaliste français qui l'interrogeait, il lance cette assurance : "On ne touchera jamais à la liberté de la presse".
La raison de ce la crise ? La une du quotidien Le Monde dans laquelle il a illustré les révélations de "Panama Papers" avec la photo de Bouteflika, au côté de Bachar Assad, Vladimir Poutine, Mohammed VI et Gunnlaaugsson, le premier ministre islandais qui a démissionné depuis.
A Alger, l'information n'est pas passée. Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, avait convoqué, mercredi dernier, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emie pour protester de manière énergique, suite à la campagne de presse, hostile à l'Algérie et à ses institutions, menée en France dans différents médias et à travers d'autres activités publiques.
M. Lamamra "a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse -que l'invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier- a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l'institution présidentielle".
M. Lamamra a, dans ce contexte, rappelé les autorités française à leur "devoir", selon Alger. Celui de "la nécessité morale et politique que des autorités françaises qualifiées marquent clairement leur réprobation de cette campagne qui est incompatible avec la qualité et le niveau des relations algéro-françaises".
Cette controverse qui a conduit au raidissement d'Alger intervient au moment où Abdeslam Bouchouareb, ministre de l'Industrie, est cité dans l'affaire de "Panama Papers".
Yacine K. avec APS
Commentaires (10) | Réagir ?
Il faut s'attendre à tout de ce ministre@FAKAKIR. S'il avait vraiment une dignité, il aurait quitté le gouvernement depuis des décennies, mais le maitre a besoin de son planton.
Un journal c'est fait justement pour critiquer dans le bon ou dans le mauvais sens, ce qui s, appelle chez les autres, liberté d'expression. C'est vous les faussaires, vous ne laissez même pas un vieillard mourir en paix, vous voulez qu'il meure sur son trône.