Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou : Les syndicats veulent le départ de la direction
Trois organisations estudiantine et syndicales nous ont fait parvenir le communiqué suivant.
Cinq semaines se sont écoulées depuis l’intervention du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique dans une tentative de désamorçage de la crise qui secoue l’Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou depuis l’installation de l’actuel recteur en juillet 2015 à ce jour, et quatre semaines depuis son envoi d’une commission d’enquête qu’il avait promis de vive voix à la délégation de la CCUTO qu’il avait reçue malgré les obstacles dressés sur le chemin de celle-ci (fausses délégations et provocations), le 05 mars 2016 à la cité universitaire de jeunes filles «Tamda 1», sans qu’aucune décision palpable ne soit prise de sa part pour le règlement du conflit qui oppose l’équipe dirigeante de cet établissement à l’ensemble des membres de la communauté universitaire, ni même pour honorer l’engagement solennel qu’il avait pris.
Pendant ce temps, la CCUTO a naturellement observé une trêve en gage de sa bonne foi et de sa disposition à œuvrer dans le sens du rétablissement de la sérénité et des normes universitaires ainsi que dans le sens de la remise sur rail de l’université Mouloud Mammeri qui a dérivé à vau-l’eau et au gré des caprices de ceux qui l’ont dirigée sans partage des décennies durant.
La CCUTO n’est pas dupe et ne compte pas rester les bras croisés. En effet, le retard accusé suggère clairement que des forces d’inertie jouent, pour des desseins inavoués, en cette période pleine d’incertitudes, en faveur du maintien de l’équipe dirigeante et que le changement salutaire, tant attendu par la communauté universitaire, n’est pas prêt de se produire.
En effet, loin de s’amender, l’équipe dirigeante continue à se rendre coupable de dépassements impunément et cela bien après la visite du ministre, malgré les rappels à l’ordre et les multiples incitations de ce dernier au dialogue et à l’association de la communauté universitaire à la réflexion et à la prise de décision dans la gestion des affaires de l’université, confirmant ainsi la volonté affichée de la maintenir.
A titre d’exemple, l’opération de recrutement ciblé, dénoncé pourtant à la commission d’enquête ministérielle, d’un profil dont la spécialité n’existe pas à l’UMMTO est allée jusqu’à son terme. Les résultats montrant le favoritisme dont a bénéficié le déclaré lauréat du concours de recrutement sont publiés sur le site web de cet établissement. Ils montrent bien que le jury d’entretien, si entretien a eu lieu, a été bien instruit parce que bien choisi parmi ceux qui vendent leur honneur pour quelque misérable petit confort personnel quitte à être la risée et vomis par toute la communauté universitaire et par-delà.
L’autre exemple est la volonté très mal dissimulée du recteur de maintenir contre vents et marées la doyenne de la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion en dépit de la demande unanime de son départ par l’ensemble de la communauté de cette faculté et en dépit du blocage de la faculté depuis plus de 06 semaines compromettant ainsi sérieusement l’année universitaire. Pire encore, poursuivant sa politique d’intimidation, cette même doyenne est allée jusqu’à se rendre coupable d’une faute professionnelle de troisième degré en soutirant du service des personnels local des dossiers de certains enseignants qu’elle garde chez elle avec des desseins, le moins qu’on puisse dire, sournois et obscurs.
Par conséquent, la CCUTO se doit de prendre ses responsabilités. Des appels seront adressés à la base par chaque composante pour la tenue d’assemblées générales dès la semaine prochaine pour rendre compte et décider du plan d’action à adopter.
Devant cet état de fait et cet entêtement, la CCUTO ne saurait se contenter aujourd’hui d’un simple changement de recteur, mais revendique le départ de toute l’équipe dirigeante, et de tous les responsables dont la gestion est unanimement contestée tout en s’engageant à faire barrage à tous ceux qui pensent instrumentaliser son action pour des intérêts autres que ceux de la communauté universitaire.
Tizi Ouzou, le 06 avril 2016
Section Cnes
Coordination Snapap
Coordination locale des étudiants
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merci