A 35,89 dollars, le pétrole remonte un peu dans un marché en plein doutes
Les cours du pétrole ont fini en petite hausse mardi à New York, le marché s'interrogeant sur la capacité des grands pays producteurs à s'accorder sur un gel de la production et sur la santé de la demande.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai a gagné 19 cents à 35,89 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) à l'issue d'une séance en dents de scie.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 18 cents à 37,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Plusieurs analystes ont souligné que l'évolution des attentes sur l'issue envisageable de la réunion entre grands pays producteurs prévue le 17 avril à Doha restait un des principaux moteurs du marché.
La représentante du Koweit à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole Nawal al-Fuzaia semble penser qu'un accord sur un gel de production est possible même sans l'Iran, mais même si c'est techniquement vrai, nous pensons aussi que ce serait inefficace pour infléchir la production, laissant intactes les attentes d'excédents mondiaux, a noté Tim Evans, chez Citi.
Le cours du pétrole se stabilise mais reste sous pression tant les pays exportateurs semblent peiner à trouver un accord sur un gel de production à l'approche de la réunion de Doha, a commenté pour sa part Yoav Nizard, analyste chez FXCM.
Par ailleurs, il y a beaucoup de nervosité à cause de la demande, a souligné Phil Flynn, chez Price Futures Group.
Un nouveau rapport mensuel du ministère américain de l'Energie (DoE) a en effet fait état lundi soir d'une baisse inattendue de la demande en produits distillés et en essence aux Etats-Unis. Le marché a pris un coup avec ce rapport, a remarqué John Kilduff, de Again Capital.
Les analystes de Barclays ont expliqué que même si les gens conduisent plus (aux Etats-Unis), la demande en essence est menacée par les progrès réalisés pour rendre les moteurs de voiture plus économes.
Mais M. Flynn était plus optimiste, mettant la baisse de la demande en essence en janvier sur le compte du blizzard qui a frappé l'est des Etats-Unis. C'est pour cela que la demande était en baisse, et en février la demande était au plus haut depuis huit ans, a-t-il assuré.
Pour M. Flynn, le marché a mal réagi à ces chiffres faute d'autre actualité importante à digérer. Enfin, dernier élément d'incertitude, les investisseurs attendaient en soirée la publication des estimations de l'association professionnelle API sur l'état des stocks de brut aux Etats-Unis, avant les chiffres officiels du DoE mercredi.
M. Flynn a indiqué qu'il s'attendait à ce que ces chiffres confirment la bonne tenue de la demande même si les stocks de brut risquent d'augmenter encore. Les investisseurs devraient également surveiller de près les chiffres de la production américaine de brut, qu'ils espèrent voir baisser.
Le rapport du DoE publié lundi soir avait fait état d'une augmentation inattendue de la production du Texas et du Nouveau-Mexique en janvier, selon Barclays.
AFP
Commentaires (3) | Réagir ?
merci
merci