Mohamed Aïssa tente de justifier l’invitation de Chakib Khelil par une zaouïa
Le ministre des Affaires religieuses a l'art de la contenance et la dérobade. Il est vrai qu'il en faut quand on est amené à réagir à la très controversée invitation du trop compromettant Khelil par une zaouïa.
La vive réaction et surtout d’indignation suscitée en Algérie par l’accueil chaleureux réservé pour la zaouïa Sidi M'hamed Bou Merzoug au "revenant" Chakib Khellil, dans la wilaya de Djelfa fin de la semaine passée, a contraint le ministre des Affaires religieuses, Aïssa Mouhalmed, à réagir. Il a tenté aujourd’hui d’expliquer les raisons de cette étrange invitation lors d’un forum organisé à la radio nationale chaîne une, à Alger.
"Les zaouïas ne dépendent d’aucun département ministériel, les chouyoukhes sont élus par héritage et par désignation. Leurs discours donc n’est aucunement politisé", justifie le ministre qui était visiblement gêné devant l’insistante des journalistes sur cette question. "Les zaouïas ne sont pas politisées", insiste l’invité de la radio sans donner plus d’explications d’arguments pour attester ses dires. Mohamed Benaïssa a affirmé, en outre, que ce sont les zaouias qui ont un pouvoir de rassembler les algériens contre toute pensée extrémiste.
En d’autres termes, ce sont ces zaouïas qui ont sauvé l’Algérie de l’intégrisme et pas les militants laïques et démocratique. Le ministre aurait-il la mémoire courte ? Par cet argumentaire fallacieux, le ministre des affaires étrangères veut ainsi faire croire que son département ne se mêle pas de la politique. Pour étayer ses dires, il précise que des pays occidentaux font appel aux imams algériens pour faire face à la montée de l’islamisme. Ce qui ne tient pas la route puisque ces imams ne sont pas seulement algérien, mais égalemeny turcs, marocains, tunisiens, etc. Ces installation d'imams en France répondent à un partenariat entre gouvernements. Par ailleurs, ayant constaté qu'ils ont été de peu d'effet sur l'ilslamisme conquérant dans les mosquées, les autorités françaises France ont de moins en moins recours à ces imams expatriés. On lui connaissait des positions autrement plus courageuses, Mohamed Benaïssa, mais de là à tenter de défendre un Chakib Khelil,...
Si le ministre des affaires religieuses essaye d'éteindre le feu de la controverse allumé à Djelfa, sur les réseaux sociaux, la polémique sur Chakib Khelil enfle. Et la nouvelle affaire d'évasion fiscale d'Abdselam Bouchouareb, ministre de l'Industrie, cité par la presse mondiale, ne fait que compliquer la situation.
Les reportages bidouillés de certaines télévisions acquises au clan au pouvoir qui applaudissent le retour de Chakib Khellil est loin de convaincre les Algériens.
Abdenour Igoudjil
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mercii
merci pour le sujet