La roublardise de Bouteflika et les erreurs de l'état-major du DRS
Le tambourineur bat sur la peau d'âne vivant dans l'indifférence et le silence, le vacarme de son tambour impose l’ordre de la soumission et conditionne les pensées créatrices.
Par Brahim Gater
Le hold up politique arrive à la fin de sa première partie de sa mise en scène avec le retour impossible et imprévisible de l’enfant prodige en terre de millions de chouhadas après un long périple de trois années dans les arcanes judiciaires et les tractations en coulisses des hautes sphères transatlantiques.
Bouteflika, l'éternel fidèle au commandement et le parrain de la trilogie du pouvoir, l’homme fort intouchable d’une Algérie humiliée et meurtrie par les aberrations de la persécution politique et la négation du droit à la liberté d’expression et à la démocratie use pour la nième fois de son pouvoir extrajudiciaire et unilatéral pour reconstituer dans un clonage abstrait sa succession.
Le combat de cet homme est né le jour de son évincions du cercle du pouvoir de l’après-Boumediene et de l’arrêt de la cour des comptes à son encontre du 06 janvier 1983 le mettant en cause pour avoir pratiqué à des fins frauduleuses des opérations non conformes aux lois de la république. Un détournement de six milliards de centimes sur l'échelle boursière des années 1970 pour une valeur équivalente de mille quatre vingt milliards de centimes de ce jour. Un fonds de construction pour trois mille deux cent quarante logements .....
Le choix du site pour son parcours du combattant et la décennie noire sont liés par des cordons ombilicales et par des stratagèmes de mise aux conditionnements pour un retour forcé et salutaire. Son training autour du pétrodollar et le développement de son réseau dans les artères du lobbyisme du pétrole et du wahhabisme lui ont offert des catalyseurs nécessaires pour imposer la peur à l’ensemble de ses adversaires et à tous ses concurrents. Il demeure le dernier choix du cabinet noir pour remettre le pays sur les rails de la répression et de la politique du pouvoir centrale et centrifuge.
L’intronisation conditionnelle en mi-figue, mi-raisin de Bouteflika et son acharnement pour un pouvoir totalitaire lui a valu la perte de sa santé et la paralysie des mécanismes du développement du pays, la recette de la manne pétrolière de mille milliards de dollars durant ses mandats est utilisée pour l’achat de la paix sociale et non pour rattraper le retard de l'Algérie de l’ensemble des secteurs du développement et de la recherche.
Devant la psychose de perdre son pouvoir sur le pouvoir des autres, Bouteflika s’entoure de ses proches et des hommes de son réseau pour faire face aux vibrations des forces parallèles et pour s’offrir une sortie honorable. Dans la perspective de cette stratégie de conservation du royaume, l’homme ne laisse pas d’espace de courtoisie aux alentours proches de la prise du pouvoir. Il gomme et dégomme sans éthique et sans conformisme toutes les personnes exploitées dans des missions précises pour solidifier ses assises.
L’erreur stratégique des services du DRS est d’avoir voulu créer les conditions de transition pacifique après le premier séjour d’hospitalisation de Bouteflika à Val-de-Grâce et l’instruction par ces services des dossiers de vandalisme économique à l’encontre des proches du président, une corruption incommensurable qui se chiffre à des millions de dollars. Des rencontres et des consultations ont eu lieu pour finir avec le clan de Bouteflika et passer à la démocratisation de la vie politique et la constitutionnalisation du pouvoir.
Informé de cette démarche, Bouteflika retourne en France pour une plus longue durée en vue de récupérer son pouvoir de l'extérieur et anéantir la structure du DRS par des mises à la retraite, des mises en arrêt, des mises en cause, des mises en garde, des mises à jour, des mises en scènes, des mises en demeure et des mises de toutes mises. Avec l’aide de son réseau international et le mutisme de la société civile et de la scène politique algérienne il réussit son challenge avec l’art et la manière.
La parade et les interventions des forces extra-polaires obligent le sommet des services à se soumettre aux diktats des sbires et de se conformer aux lois de la pesanteur. La chute de ce géant a emporté sur son sillage des hommes d’affaires, des hommes et des femmes de la politique et du monde syndical, une partie de la société civile et des cadres de toutes les structures de la république. Une chute vertigineuse de millions de patriotes et une fragilisation de la patrie sur le plan sécuritaire pour créer les conditions héroïques de retour de l’homme prodige.
La réaction simpliste de certains acteurs, la sympathisation de ceux qui s’identifient dans la projection du pouvoir en place et le silence des services de la présidence et du gouvernement prouvent la fin du hold up politique et la mise en route du plan de succession de Bouteflika. Les enjeux sont énormes et les parrains autour de nos directions et de nos forces politiques pullulent et le peuple plongera dans les jours à venir dans l‘histoire du fatalisme (El-qadar).
B. G.
Commentaires (1) | Réagir ?
Si l'on considère qu'être un prodige lorsque on ruine son pays, d'après la presse Algériennes et étrangères, c'est sûr, c'est un prodige.
En revanche, si on part du principe de la morale, escroqué et ruiné son pays aux profits des pays étrangers, c'est immorale et on doit être juger pour trahison et crime, il y a aucun prodige puisqu'il trahi sont pays et le peuple Algérien, mais c'est vrai quelqu'un sur un livre, bien entendu j'ai pas voulu croire à ces genres d'articles que les populations d'où ils sont issus le faux président et ses amis, ils seraient que des voleurs et des escrocs, cela remonte aux années 1830?