Ali Benflis : "Les institutions existantes sont-elles réellement légitimes et représentatives ?"
L'intervention de M. Ali Benflis, Président de Talaie El Houriyet, devant la jeunesse du Parti à l’occasion de la célébration de la Fête de la Victoire à Bouira.
"(...) Nous nous rencontrons en un jour marquant dans l’Histoire contemporaine de notre pays et cher au cœur de notre peuple. Il s’agit de la Fête de la Victoire dont nous célébrons aujourd’hui le 54e anniversaire. A cette occasion, je ne peux manquer de vous adressez à tous, et à travers vous à l’ensemble du peuple algérien, mes chaleureuses félicitations que j’accompagne de mes vœux fraternels de bonheur et de réussite pour vous et vos proches et de quiétude, de prospérité et de progrès pour notre pays.
Je vous invite à vous joindre à moi pour remercier toutes celles et tous ceux qui nous ont permis de célébrer ce jour ensemble grâce à leur dévouement, à leur abnégation et à leurs efforts. La tâche n’était pas facile ni le pari aisé. Nos militantes et nos militants ont accompli la tâche qu’ils se sont assignée de la meilleure des manières et ont gagné le pari qu’ils se sont lancé de manière indiscutable en réunissant les meilleures conditions pour notre rencontre. (...)
La célébration de ce 54 ème anniversaire de la Fête de la Victoire ne se déroule pas dans des conditions normales pour notre pays ; elle n’intervient pas sous les meilleurs auspices pour notre pays ; elle ne se déroule pas dans un contexte qui permettrait à notre pays de regarder l’avenir sans préoccupation, sans angoisse et sans inquiétude. Il n’y a plus que le régime politique en place pour croire – et tenter de faire croire- que l’Etat national n’est pas en danger, que la Nation n’est pas menacée et que la stabilité de notre société n’est pas en péril.
Mais si vous quittez le cercle étroit du régime politique en place et de toutes les clientèles qui ont attaché leur sort au sien, toutes les algériennes et tous les algériens savent que notre pays fait face à une impasse politique, qu’il subit une crise économique d’une gravité sans précédent et qu’il réunit tous les ingrédients d’une déstabilisation sociale dont nul ne peut prédire l’ampleur ou les retombées.
Pour tous les Etats du monde, les célébrations nationales sont des moments propices à l’introspection et au bilan ; des moments qui leur permettent de s’assurer de la rectitude de leur marche vers l’accomplissement de leur destin. Cette règle vaut pour nous et il serait sans doute bénéfique et utile pour nous d’opérer cette introspection et d’établir ce bilan.
Le 1er Novembre 1954 des jeunes de votre âge – c'est-à-dire à la fleur de l’âge- ont pris non seulement leur destin mais celui de la Nation entière entre leurs mains. Que voulaient-ils ? Que cherchaient-ils ? Quelle voie voulaient-ils emprunter ? A quoi aspiraient-ils ? Quelles étaient les ambitions qui les animaient avec autant de foi et de ferveur ?
Ces jeunes de votre âge cherchaient à se réapproprier la terre de leurs ancêtres spoliée pour la rendre à ses propriétaires légitimes c'est-à-dire aux algériennes et aux algériens et aux générations à venir d’algériennes et d’algériens. Ces jeunes de votre âge voulaient la liberté pour eux-mêmes et pour leurs sœurs et leurs frères de chair et de sang.
Ces jeunes de votre âge ne connaissaient pas d’autre voie que celle de la dignité, de l’honneur et du sacrifice et sur cette voie là ils ont été des guides qui ne s’oublient pas er des exemples qui ne périssent pas.
Ces jeunes de votre âge aspiraient à rendre leurs sœurs et leurs frères citoyens dans leur patrie, seuls bénéficiaires de ses ressources, seuls maîtres de leur destin et seuls bâtisseurs de leur Etat, de leur Nation et de leur société.
Ces jeunes de votre âge avaient toute l’audace que permet la jeunesse et leur audace à eux a été de faire le serment de mettre un point final à l’éclipse coloniale et à redonner vie à l’Algérie indépendante et souveraine.
Ces jeunes de votre âge avaient leurs rêves pour notre pays comme vous en avez pour lui à votre tour aujourd’hui et leur rêve était celui d’une République démocratique et sociale dans le cadre des principes islamiques ; un rêve qui reste à l’état de rêve parce que notre vision ne s’est pas située à hauteur de la leur, parce que nous n’avons pas su consentir des sacrifices égaux en ampleur aux leurs et parce que notre résolution n’a pas supporté la comparaison avec la leur.
Nous sommes les héritiers de femmes et d’hommes d’une trempe exceptionnelle, d’une trempe rare, d’une trempe unique en son genre. Ces femmes et ces hommes n’avaient pas de rêves ordinaires pour notre pays mais des rêves grandioses. Ils ne pensaient pas petit mais pensaient grand pour notre pays. Ils ne pariaient pas sur un destin banal pour notre pays mais sur un destin exceptionnel que justifient leurs sacrifices et qu’autorisent toutes ces capacités et ces ressources inestimable dont dispose notre pays. Ces femmes et ces hommes visaient haut car ils étaient convaincus que les batailles de la destinée pour l’Algérie ne se livraient pas au ras du sol mais sur les cimes de la grandeur.
Mesdames et Messieurs ;
En ce jour de célébration de la Fête de la Victoire, il est de notre droit- et plus encore, il est de notre devoir- de nous interroger sur le devenir de l’héritage précieux que nous a légué la grande épopée de Novembre. Nous avons le droit et le devoir de nous poser certaines questions et de les poser les uns aux autres.
L’Algérie est certes un Etat indépendant et souverain, mais le peuple algérien est-il réellement souverain et maître de son destin sur sa terre ?
Les Algériennes et les Algériens se sont certes affranchis du joug de la répression et de l’oppression coloniales, mais sont-ils devenus des citoyens à part entière dans leur pays ?
Les Algériennes et les Algériens ont certes recouvrés leurs droits spoliés et leur liberté brimée par l’occupant colonial, mais dans l’Algérie d’aujourd’hui exercent-ils vraiment ces droits et jouissent-ils pleinement de ces libertés dont leurs pères et grand pères ont payé le recouvrement au prix fort ?
Les Algériennes et les Algériens se sont attachés à bâtir un Etat national qui soit le leur, qui soit à leur service et qui soit un Etat de droit, vertueux, juste et impartial envers tous ; mais cet Etat national a-t-il vraiment vu le jour et répond-t-il vraiment à leurs attentes et à leurs ambitions ?
Les Algériennes et les Algériens aspiraient à doter notre pays d’institutions légitimes et d’institutions qui les représentent véritablement ; mais de la base au sommet, les institutions existantes sont-elles réellement légitimes et représentatives ?
Les Algériennes et les Algériens avaient pour ambition de construire un Etat fort et respecté parmi les Nations ; mais cet Etat existe-t-il vraiment lorsque nous constatons la vacance du pouvoir, le vide au sommet de l’Etat, un gouvernement atone,A aphone, amorphe et dépassé par les événements ? Et cet Etat fort et respecté existe-t-il lorsque nous constatons des institutions en quasi cessation d’activité qui servent plus d’alibi démocratique au régime politique en place qu’à servir l’intérêt général, c'est-à-dire l’intérêt des citoyennes et des citoyens et non pas les seuls intérêts particuliers du régime politique qui sévit dans notre pays ?
Les algériennes et les algériens bénéficient-ils pleinement des immenses ressources de leur pays qu’ils ont soustraites au pillage colonial alors que ces ressources sont l’objet d’une vaste prédation qui a pour noms : la corruption, les détournements et le gaspillage ?
Les Algériennes et les Algériens se sont battus pour mettre fin à l’injustice, à l’humiliation, au mépris, à la marginalisation et à l’exclusion qu’incarnait l’ordre colonial mais vivent-ils vraiment aujourd’hui dans une société qui leur assure l’inclusion, l’égalité des chances, la solidarité nationale et la justice sociale ? Enfin, la jeune algérienne et le jeune algérien bénéficient-ils vraiment, aujourd’hui des bienfaits de la libération, de l’indépendance et de la souveraineté de leur pays qu’ont arrachées d’autres jeunes algériennes et d’autres jeunes algériens de leur âge ?
Six générations d’Algériennes et d'Algériens n’ont connu que la longue nuit coloniale. Mais deux générations d’algériennes et d’algériens n’ont toujours pas connu la République démocratique et sociale dans le cadre des principes islamiques pour laquelle se sont battus ceux qui ont hâté la fin de cette nuit coloniale et précipité la levée du jour de la liberté.
Pourquoi avons-nous échoué à bâtir cette République démocratique et sociale dans le cadre des principes islamiques qui représente pour notre génération et pour la vôtre un héritage sacré ? Pourquoi avons-nous échoué à bâtir un Etat démocratique et moderne ? Pourquoi avons-nous échoué à édifier un système politique dont le cœur vibrant serait la citoyenneté et la souveraineté populaire ? Pourquoi avons-nous échoué à réaliser un système économique performant, créateur, innovateur et compétitif qui ferait notre fierté et assurerait à notre Nation son développement, sa prospérité et sa grandeur parmi les autres Nations du monde ? Pourquoi avons-nous échoué à organiser une société de citoyens égaux en droits, en responsabilités et en devoirs, une société rassembleuse et inclusive, une société ouverte, une société tolérante et une société fidèle à ses valeurs et à ses racines ? Ces interrogations ainsi que les raisons de nos échecs est longue et les réponses à leur apporter seraient plus longues encore. Dans les jours, les semaines ou les mois prochains nous aurons l’occasion d’y revenir.
Mais pour aujourd’hui je me limiterai à ce que je considère comme le plus grand de nos échecs, comme notre plus grand manquement et comme notre plus grande faillite ; je veux parler de notre échec à répondre aux ambitions de notre jeunesse ; de notre manquement à lui reconnaitre la place centrale qu’elle doit occuper dans la consolidation de notre Etat national, dans le renforcement de l’unité et de l’homogénéité de notre Nation et dans le développement et la prospérité de notre société ; et de notre faillite à assurer la mobilisation de notre jeunesse dans le cadre d’un projet national par lequel elle se sentirait concernée et où elle se sentirait une partie prenante active.
Toutes les Nations du monde considèrent leur jeunesse comme leur bien le plus précieux ; chez nous elle est considérée comme un fardeau.
Toutes les Nations du monde parlent de leur jeunesse au présent, je veux dire que ces Nations considèrent la jeunesse comme un acteur indispensable de la construction de leur présent ; chez nous nous parlons toujours de notre jeunesse au futur, je veux dire que nous différons continuellement la reconnaissance de son rôle et de ses responsabilité, dans l’immédiat et toutes nos promesses envers elles ne valent que pour l’avenir qui n’engage personne.
Dans toutes les Nations du monde, la jeunesse tranquillise et rassure sur l’avenir ; chez nous elle fait peur et est perçue comme une menace.
Toutes les Nations du monde considèrent que tourner le dos à la jeunesse c’est tourner le dos à l’avenir ; sauf chez nous où tourner le dos à la jeunesse, c’est tourner le dos aux problèmes, aux attentes et aux revendications même les plus légitimes de notre jeunesse.
Toutes les Nations du monde considèrent que leurs ambitions nouvelles ne peuvent être portées que par la jeunesse, que le regard dirigé sur les horizons lointains ne peut être que le fait de sa jeunesse et que les visions nouvelles, les idées nouvelles et les perspectives nouvelles ne peuvent être que l’œuvre de la jeunesse ; chez nous notre jeunesse trouve toujours portes closes devant tous les chantiers de l’innovation, de la rénovation et de la modernisation dans lesquels notre pays refuse de s’engager. Toutes les Nations du monde font confiance à leur jeunesse alors que chez nous notre jeunesse n’est rien d’autre qu’un objet de défiance et de méfiance.
Et c’est ainsi que le régime politique en place préfère une jeunesse qu’il fait taire à une jeunesse qu’il laisse s’exprimer ; c’est ainsi que ce régime politique préfère une jeunesse découragée et démobilisée à une jeunesse qui donne libre cours à son potentiel créateur, à ses capacités d’innovation et aux immenses ressources de renouvellement dont elle est la seule à disposer ; et c’est ainsi que ce régime politique préfère acheter la stagnation et l’immobilisme de notre jeunesse plutôt qu’investir dans sa vitalité et dans son dynamisme.
Ce faisant, le régime politique en place, entend être le seul détenteur des clefs de l’avenir de notre jeunesse alors que les clefs de l’avenir devraient être entre les mains de notre jeunesse elle-même. Il ne donne pas sa chance à la jeunesse pour dire ce qu’elle veut et faire ce qu’elle peut et lui enlève les opportunités de son épanouissement les unes après les autres. Et, pire que tout, il transforme la jeunesse porteuse d’espoir en victime du désespoir.
Ne nous étonnons donc pas face à autant de marginalisation, d’abandon et de mépris que notre jeunesse, réponde en chantant au régime politique en place «Rome et pas vous», «la place du jeune pauvre est sur la touche», «nous ne craignons pas la prison car nous y sommes déjà» et «nous ne craignons pas la mort car nous sommes déjà morts».
Ne nous étonnons pas des proportions tragiques prises par la «Harga» que nos jeunes préfèrent au prix de leur vie à l’indifférence quant à leur sort que manifeste le régime politique en place et aux humiliations quotidiennes de toutes sortes qu’il leur fait subir.
Ne nous étonnons pas devant les sentiments d’angoisse et d’horreur que suscite en chacun d’entre nous la vue de ces jeunes qui se cousent la bouche, se lacèrent les poitrines ou s’immolent par le feu dans d’ultimes gestes de protestation et de refus du quotidien désespérant et tragique qui est le leur. Toute la faillite et tout l’échec du régime politique en place à l’égard de notre jeunesse est dans ces images douloureuses et insupportables.
Nous n’aurons rien appris de ces images bouleversantes et nous n’aurons rien compris du message qu’elles nous adressent en tant que collectivité nationale si nous devions les réduire à des excès de comportement propre à la jeunesse et à des manifestations de violences passagères dont il faut détourner les yeux. Ces images nous renvoient à un Etat défaillant envers sa jeunesse, à un régime politique oublieux de sa jeunesse, à une Nation qui n’a pas accordé sa place à sa jeunesse et à une société peu valorisante de sa jeunesse.
Mesdames et Messieurs ;
Au lendemain des dernières élections présidentielles nombreux ont été les compagnons, les soutiens et les sympathisants qui m’ont approché pour m’inciter à envisager la création d’un parti politique. La grande majorité de ceux-là étaient des jeunes ; j’en reconnais beaucoup présents dans cette salle et je leur demande d’être mes témoins.
Je dois vous faire un aveu. La perspective de la création d’un parti politique n’est jamais une tâche facile ou une entreprise aisée. Face à une entreprise de cette sorte l’on réfléchit longuement, l’on mesure le pour et le contre, l’on doute puis l’on décide dans un sens ou dans l’autre.
Croyez-moi, lorsque j’ai réfléchi à la création d’un parti politique, mes toutes premières pensées sont toujours allées vers vous. Croyez-moi, lorsque j’ai mesuré le pour et le contre dans le projet de création de ce parti, c’est vous qui avez le plus pesé en faveur de ce projet.
Croyez-moi, lorsqu’il m’est arrivé de douter de l’opportunité de créer un tel parti, c’est vous qui avez enlevé mes doutes.
Croyez-moi, lorsqu’est venu pour moi le moment de décider dans un sens ou dans l’autre, c’est vous qui avez fait pencher la balance vers la création de ce grand parti politique qui nous rassemble aujourd’hui. C’est à vous les jeunes que Talaie El Houriyet doivent leur venue à la vie pour précisément donner vie à une autre conception de la politique, à une autre manière de faire la politique et à une autre vision de l’action politique.
Il ne se dira pas demain ou plus tard mais dès maintenant et en ce lieu qui nous réunit que Talaie El Houriyet est un jeune parti bâti par des jeunes. (...)
Notre jeunesse –et elle à raison en cela- ne croit aux engagements que si leurs auteurs apportent la preuve de leur volonté de les tenir. Je crois que ces chiffres vous démontrent notre détermination à assurer à notre jeunesse la place digne d’elle, la place qu’elle mérite, la place qui lui permettra de croire aux vertus de l’action politique et la place qui la réconciliera avec l’utilité sociale de la pratique politique.
Notre jeunesse- et elle a raison en cela aussi- ne croit aux promesses que si ceux qui les font s’emploient à réunir les conditions de leur réalisation. Je crois pouvoir dire que ces conditions sont réunies, aujourd’hui, au sein de Talaie El Houriyet, pour permettre à notre jeunesse d’y trouver un cadre d’expression de ses attentes et de réalisation de ses ambitions.
Notre jeunesse – et elle a raison en cela, enfin- ne croit qu’à la politique qu’elle contribue à façonner, la politique qui la conçoit comme sujet et non comme objet, la politique qui lui fait sentir qu’elle est concernée et la politique qui lui permet d’être partie prenante dans l’accomplissement de sa destinée.
Notre parti porte le nom des «Avant-gardes» et vous en êtes la véritable avant-garde. Ce parti vous veut à ses avants- postes parce que c’est là qu’est la place de notre jeunesse, et parce que c’est là qu’est la place de ceux qui comme vous veulent innover, créer et bâtir. Ce parti ne vous dit pas que vous êtes l’avenir mais il vous dit avec foi et il vous le dit haut et fort vous êtes le présent. Ce parti y croit et il vous le dit aussi haut et fort, votre avenir, c'est-à-dire l’Algérie de demain sera celle que vous bâtirez vous-même aujourd’hui.
Notre parti porte aussi le nom des «libertés». Les grandes nations se construisent toujours par des femmes et des hommes libres. Les chemins du progrès ne divergent jamais des chemins de la liberté. Et parce que la liberté est le premier des droits naturels de l’homme, aucune Nation ne peut aspirer à la stabilité, à l’harmonie et à la prospérité sans témoigner à la liberté le grand respect qui lui est dû.
Sachez aussi qu’au sein de Talaie El Houriyet vous vous postez à l’avant-garde de la défense des libertés dont vous n’acceptez aucune spoliation.
Sachez qu’au sein de Talaie El Houriyet vous vous postez à l’avant-garde de la défense des droits dont vous n’acceptez aucune confiscation.
Sachez, également, qu’au sein de Talaie El Houriyet vous vous postez à l’avant-garde du combat pour la réhabilitation de la citoyenneté sans laquelle il n’y a pas d’Etat de droit.
Sachez, en outre, qu’au sein de Talaie El Houriyet vous vous postez pour que le peuple souverain soit le maître de la destinée de notre pays.
Sachez, enfin, qu’au sein de Talaie El Houriyet vous vous postez à l’avant-garde du combat démocratique qui n’est que l’autre nom du combat pour les libertés, pour les droits, pour la citoyenneté et pour le respect de la souveraineté populaire."
A. Benflis
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