Chakib Khelil revient sur Alger comme si de rien n'était !
L’ancien ministre de l’Energie algérien, Chakib Khellil, est rentré aujourd’hui 17 mars 2016 à Alger.
Ce n’est pas une rumeur, mais bel et bien une information confirmée. L’information a fait le tour d’Algérie en un laps de temps très court. Les allégations du patron du FLN, Amar Saadani, n’étaient pas fortuites. Saadani, la voix de son maître réclame sur tous les toits la réhabilitation de Khellil, l’ami de Bouteflika. Il l’a même présenté comme le ministre le plus honnête que l’Algérie n’a jamais connu. Corrompu pour les uns et victime de règlement de comptes pour les autres, Chakib Khelil est finalement réhabilité et surtout blanchi par le clan de Bouteflika. La justice appréciera.
En dépit de toutes les casseroles qu’il traine (Sonatrach, Saipem en Italie où le nom de Khelil est cité), il est rentré tranquillement sur Alger. Accusé dans l’affaire dite de Sonatrach pour des affaires de corruption, un mandat d’arrêt international a été lancé l’encontre de cet homme fort du régime algérien le 12 août 2013. Une procédure qui n’a abouti à rien puisque le nom de Khalill n’a même pas figuré sur la liste des recherchés d’Interpol. Un fait qui a suscité d’ailleurs moult interrogations. Le procureur de la cour d’Alger, Belkacem Zoghmati, le juge qui a lancé la procédure a été limogé par Bouteflika en personne. La justice algérienne lui reprochait de n’avoir pas respecté les articles 573 et 574 du code de procédure pénale. Des articles qui stipulent que lorsqu’un membre du gouvernement, un magistrat de la Cour suprême, un wali, un président de cour ou un procureur général près une cour, est susceptible d’être inculpé d’un crime ou d’un délit commis dans l’exercice ou par l’exercice de ses fonctions, le procureur de la République saisi de l’affaire, doit transmettre le dossier, par voie hiérarchique, au procureur général près de la Cour suprême.
Le limogeage de ce procureur n’a fait qu’illustrer davantage la guerre des clans au sommet du régime algérien, plus particulièrement entre l’ancien patron du DRS, le général Toufik aujourd’hui en retraite, et la famille de Bouteflika. En effet, une fois le DRS laminé et dissous, la campagne de réhabilitation de Chakib Khellil est enclenchée. Sournoisement, diablement et avec beaucoup de cynisme. A l’image des terroristes islamistes blanchis de leurs crimes par une loi scélérate. Ce retour, que Le Matindz avait déjà annoncé, étonne quand même l’opinion publique en Algérie.
Les réactions sur les réseaux sociaux des militants de divers horizons politiques se convergent. Il illustre l’instrumentalisation éhontée de la justice par le clan au pouvoir. Car comment le clan Bouteflika a pu classer sans suite le dossier Khelil ? Beaucoup se demandent si vraiment il existe une justice en Algérie ? Tout a commencé en effet le premier novembre dernier l’osque Chakib Khellil a été convié par l’ambassadeur algérien aux Etats-Unis pour la cérémonie de la fête de l’intendance. Il a été réhabilité de fait ce jour-là. Bouteflika a tenu alors sa revanche contre le DRS qui a pourtant présenté un dossier solide sur l’implication de Khelil dans des graves affaires de corruption. Il est à rappeler par ailleurs que Moumen Khalifa, lui aussi accusé presque de la même manière que Khellil, st condamné et purge actuellement sa peine en Algérie. Bouteflika avait fait des mains et des pieds pour obtenir son extradition par les autorités anglaises. De fil en aiguille assisterons-nous à une prochaine libération de l’ancien golden boy ? Rien ne l’exclut vu la tournure que prennent les événements.
Abdenour I.
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erci pour le partage
wanissa
Comme si de rien n'était. Ce n'est pas ce qui se dit dans les cafés