Quelle mission pour l’islamiste Rached Ghannouchi ?

Bouteflika reçoit tous les étrangers, jamais les Algériens
Bouteflika reçoit tous les étrangers, jamais les Algériens

Le président Bouteflika serait-il tenté par l'islamisme ou serait-il en train d'afficher ses convictions secrètes islamistes qu'il feignait de rendre publiques?

Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste tunisien, Ennahdha, est reçu en fanfare par le président Bouteflika. Une visite inopportune en ces moments où le terrorisme islamiste frappe et tue sauvagement en Tunisie faisant des victimes.

Cet islamiste ne cache pas ses préférences pour la polygamie. Ses positions sont connues. A la suite de l'attentat contre le musée le Bardo, en mars 2015, il a publié un article dans le journal Le Monde pour faire l'amalgame entre islamistes et musulmans. Il n'a pas hésité à opposer musulmans aux laïcs, tout en déclarant que ces derniers ne sont pas de bons musulmans.

Dans son esprit donc, les non-musulmans ne devraient pas avoir droit de cité en Tunisie, car, pour cet islamiste, la liberté de conscience serait une hérésie. Récemment, il a déclaré que le Hezbollah ne devrait pas figurer parmi les organisations mondiales terroristes.

Cet islamiste, hormis le fait qu'il soit chef d'un parti islamiste, n'exerce aucune fonction officielle en Tunisie et ne détient aucun mandat. A quel titre alors, il est reçu à chaque fois par le chef de l'Etat ?

Il serait, cependant, utile de dire que Ghannouchi a vécu en Algérie en tant qu’exilé politique. Il détenait, à une certaine époque, un passeport diplomatique soudanais. Il rencontrait régulièrement l'islamiste Hassan El Tourabi qui vient de décéder. En mars 1995, il a été expulsé du territoire espagnol pour avoir participé à une rencontre sur "Islam face à la modernité".

L'Algérie est sa destination de prédilection pour ses déplacements et ses voyages qui ne pouvaient être touristiques. Se ressourçait-il ? Y prenait-il conseil ? S'occupait-il à propager ses idées panarabistes ? Possible quand on connaît les ravages de l'idéologie arabo-islamiste en Algérie.

Le fait que Bouteflika le reçoive personnellement nous autorise à penser que le gouvernement algérien nourrit de l'estime à l'égard des partis islamistes et entretient des liens profonds avec l'islamisme tunisien défendu par Ghannouchi dont l'objectif majeur demeure l'islamisation de la société tunisienne et l'instauration de la charia.

Abdelaziz Bouteflika a refusé de rencontrer des chefs de partis algériens, comme Louisa Hanoune, des ex-ministres comme Khalida Toumi, et d'autres personnalités comme Zohra Drif et d'autres encore réunies dans le groupe dits les "19". Autrement dit, des femmes et des hommes politiques qui l'ont soutenu et défendu aveuglément son programme et ses "réalisations". Et, comble de l'ironie, il refuse aujourd'hui de leur accorder la moindre entrevue. Bien pire encore, toutes ces personnalités, hier soutiens zélés d e Bouteflika, violemment désavouées aujourd'hui, accusent le coup et se taisent.

A contrario, Rached Ghannouchi, jusqu'à preuve du contraire, n'est rien d'autre qu'un chef de parti, de surcroît....islamiste a les faveurs du pouvoir en Algérie. Mépris pour les Algériens, tapis rouge pour Ghannouchi !

Que faut-il retenir ?

Achour Boufetta

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Commentaires (1) | Réagir ?

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mhand said

retenir? vous ne voyez pas que sans l islamisme, le terrorisme et le baathisme, panarabisme, certains gens, voir les plus grands responsables, ici chez nous ne pourraient pas survivre, ni même respirer.