Azul fell-ak a Mass Ban Ki-moon
Dans le domaine de la diplomatie internationale, les petits mots et les petits gestes des représentants de pays ou d’organisations internationales ont parfois le poids d’une déclaration officielle. Dans certaines circonstances, ces gestes et ces mots ont un caractère historique s’ils sont mis en valeur.
Le 7 mars 2016, il s’est passé à Alger un événement d’une grande importance pour la langue et culture amazigh, et pour l’identité de tous les Amazighs de ce monde. Le Secrétaire général des Nations unies, en la personne de M. Ban Ki-moon, a salué le premier ministre algérien en tamazight. Cette salutation revêt un caractère symbolique d’une grande importance pour la reconnaissance de Tamazight comme langue officielle et pour le recouvrement de l’identité amazigh de l’Afrique du nord.
Bien des peuples dont la langue et l’identité ont souffert d’un déni moindrement semblable à celui de tamazight considéreraient ce geste de M. Ban Ki-moon comme une victoire historique et un appui incontestable à leur cause. Ce geste équivaut à une reconnaissance de fait de Tamazight comme une langue d’usage des institutions nationales et internationales. Ce qui, d’un point de vue juridique et chez les spécialistes en langues officielles, cadre parfaitement avec la définition la plus répandue d’une langue officielle qui est la suivante : "Officialiser une langue, c’est lui reconnaître un statut de langue d’usage des institutions publiques et parlementaires dans leurs interactions internes, avec le public et avec les institutions et partenaires internationaux". M. Ban Ki-moon ne fait que respecter le statut de langue officielle de tamazight et ce, dans les la règle de l’art diplomatique.
Sous d’autres cieux, là où les gouvernants parlent les langues du peuple, la salutation de M. Ban Ki-moon relèverait de la simple politesse. Dans ces pays-là, saluer son prochain dans sa langue maternelle est une forme de politesse et de respect des plus élémentaires. Dans ces pays-là aussi, le représentant de l’État est tenu de saluer le citoyen dans deux langues officielles pour que celui-ci comprenne bien que le représentant de l’État est au service du citoyen, pas l’inverse.
Le premier ministre de l’Algérie, Abdelmalek Sellal, en ce jour du 7 mars 2016, a eu l’honneur et le privilège d’utiliser, pour la première fois dans l’histoire de son pays, tamazight dans un cadre officiel qui n’est pas celui d’une campagne électorale. J’espère seulement qu’il en est pleinement conscient et peut-être fier.
Par ce court message, je tenais à souligner l’effort de M. Ban Ki-moon de saluer, par le biais des canaux officiels, le peuple amazigh d’Algérie dans sa propre langue.
En mon nom personnel, de citoyen amazigh de ce monde, je vous dis Tanmirt a Mass Ban Ki-moon et je vous le dis aussi dans votre langue : 정말 감사합니다 당신 반기문
Hocine Toulaït
De la diaspora
Commentaires (30) | Réagir ?
Le journal nous aide beaucoup
Les sujets sont précieux et distinctifs
que tout l univers sache, et comprenne que l Algérie, l Afrique du nord, c est dire, tamezgha, a subi toute sortes d envahisseurs et les a jettes dehors, et jettera encore ceux, des progénitures de ces envahisseurs, qui sont restes et s obstinent a penser qu ils sont encore les maitres chez nous , a tamezgha. alors ! essayons de bien faire et d arrêter de nous tirer dans les pattes, et penser a aller de l avant et construire une nouvelle nation, unie, plurielle et forte: l Algérie de tamezgha.
Vous pouvez vous mettre les doigts dans les deux yeux et les Algériens de toutes ethnies confondues ne s'en aperçoivent meme pas de votre son de cloche et n'ont aucun envie de se trouver comme la Syrie, la Libye ou l'Irak.
Avec vous, c'est toujours la même rengaine la peur, la France, heureusement que l'Algérie elle est remplie de faux C... comme vous, pour nous conseiller.