Livraison d'armes françaises : l'Arabie saoudite lâche le Liban

Adel al Jubeir, le ministre saoudien des Affaires étrangères.
Adel al Jubeir, le ministre saoudien des Affaires étrangères.

La France va livrer à l'Arabie saoudite des armes destinées à l'origine au Liban qui devait financer ce contrat de trois milliards de dollars grâce à une aide de Riyad, a fait savoir samedi le ministre saoudien des Affaires étrangères.

Le Liban fait les frais de son refus de s'aligner systématiquement sur les décisions de Riyad. Et son armée fait la première les frais en la matière. Les autorités saoudiennes, déçues par l'attitude de Beyrouth dans l'affrontement géopolitique qui les opposent à l'Iran, ont suspendu le mois dernier ces financements, ainsi qu'une autre aide d'un milliard de dollars. "Les contrats seront bien appliqués mais le destinataire sera l'armée saoudienne", a déclaré Adel al Jubeir à des journalistes lors d'une visite à Paris.

Le royaume wahhabite avait promis cette aide financière à l'armée libanaise en 2013 avant de la concrétiser par un accord signé en novembre 2014 à Paris.

Une première livraison d'armes et d'équipements militaires français financée dans ce cadre est arrivée au Liban en avril 2015 pour renforcer l'armée libanaise face aux répercussions du conflit syrien et à la menace djihadiste du groupe Etat islamique (EI).

Au total, une vingtaine de sociétés françaises sont censées participer à ce contrat qui porte sur des équipements terrestres, maritimes et aériens, dont des véhicules blindés, des pièces d'artillerie lourde, des missiles antichar et des mortiers et armes d'assaut, précisait-on alors de source proche du ministère français de la Défense.

Le différend entre Beyrouth et Riyad est apparu en janvier, lorsque le Liban a refusé de voter un communiqué arabe condamnant les attaques de représentations diplomatiques saoudiennes en Iran après l'exécution d'un dignitaire chiite par le royaume wahhabite.

Le fossé s'est creusé depuis que l'Arabie saoudite appuyée par les monarchies du Golfe et un certain nombre de pays dit arabes ont mis le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.

Avec Reuters

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

Ce qui est intéressant dans cette affaire, c'est surtout l'histoire de la parole de la France, mais, c'est vrai pour eux l'argent n'a pas d'odeur, et c'est comme ça que l'Arabie a perdu beaucoup avec le pays au drapeau étoilé, la France comme à son habitude lorsque les Socialistes arrivent au pouvoir, elle joue la fille des bois.

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Hend Uqaci Ivarwaqène

Chah fi son qamum au Liban !

Un état multiconfessionnel et multiculturel moderniste et progressiste qui s’acoquine avec le plus archaïque et féodal des Etats, pour des armes qui ne lui serviront ni pour se défendre contre Israël ni contre ses propres démons, n’a de choix que il moute waqef ou faire la pute pour ces monarchies.

Il ne lui reste qu’un choix : le camp d’Assad !

Et Fafa qui joue les maquerelles pour prostituer le Liban.

Et moi qui me plaignais d’être kabyle !