Le pétrole poursuit sa remontée à l'aide de l'emploi aux USA
Les cours du pétrole ont nettement monté vendredi après de bons chiffres sur l'emploi américain qui ont permis de parachever une semaine de hausse face à l'espoir persistant d'actions des principaux pays producteurs pour réduire leur offre.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a gagné 1,35 dollar à 35,92 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), signant une hausse de quelque trois dollars sur l'ensemble de la semaine.
C'est la deuxième semaine consécutive de franche hausse pour le marché pétrolier qui était tombé en début d'année au plus bas depuis 2003 face à l'absence de perspective de résorption de la surabondance d'or noir dans le monde. On voit revenir sur le marché beaucoup d'investisseurs de nouveau décidés à passer à l'achat, a résumé Carl Larry, de Frost & Sullivan.
Vendredi, on a profité des chiffres sur l'emploi américain, a-t-il précisé, en référence au rapport mensuel du gouvernement des Etats-Unis sur le marché du travail. Les créations d'emplois aux Etats-Unis ont largement dépassé les attentes en février, tandis que le taux de chômage est resté au plus bas depuis huit ans. Cela témoigne d'une croissance économique satisfaisante et donc favorable à la demande pétrolière, a jugé Kyle Cooper de IAF Advisors.
Certes, certains observateurs nuançaient le tableau en remarquant que le niveau des salaires avait légèrement baissé le mois dernier et que le haut niveau de l'emploi était en partie dû au nombre élevé de postes à temps partiel, ce qui dans l'ensemble n'est pas si favorable pour la consommation.
Si les bons chiffres sur l'emploi ont amplifié la hausse hebdomadaire des cours, comme l'a reconnu Matt Smith, de ClipperData, la récente reprise du marché semble surtout due aux espoirs de voir les grands pays producteurs s'arranger pour réduire leur offre.
Pour le moment, l'Arabie saoudite, membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et la Russie, qui lui est extérieure, ont donné en février un coup de pouce aux cours en acceptant de geler leur production, de concert avec deux plus petits membres du cartel, le Qatar et le Venezuela.
Les observateurs estiment cependant que ce premier pas n'a de valeur que s'il ouvre la voie à des mesures plus marquées, en premier lieu une baisse prononcée de la production, car l'offre mondiale est en l'état largement excédentaire.
Vendredi, c'est le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, qui a entretenu les espoirs en rapportant que les discussions se poursuivaient concernant la date et le lieu d'une nouvelle rencontre entre pays producteurs, évoquant une fourchette entre le 20 mars et le 1er avril.
AFP
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