Les masques tombent : les va-t’en-guerre s’affichent à Tizi-Ouzou !
La Coordination de la communauté universitaire de Tizi-Ouzou dénonce.
Le communiqué rectoral n°8 se distingue des précédents par la précision du sens donné aux mots utilisés par l’auteur dont l’identité est plus qu’évidente. Dans son esprit, en effet, le partenariat social qui est pourtant reconnu par tous les textes de la République algérienne, et particulièrement ceux régissant le fonctionnement de l’Université, est assimilé à une velléité de cogérer les affaires de l’université, et tout discours contraire au sien relève d’un dialogue négatif et destructeur, dont les auteurs ne sont que des "instigateurs de la recherche du chaos". N’a-t-il pas reproché à l’une des parties signataires de la déclaration, le SNAPAP en l’occurrence, d’avoir contracté une alliance avec d’autres structures syndicales alors qu’elle avait été reçue longuement par le recteur, comme si le dialogue était un privilège qu’on accorde avec parcimonie à qui on veut et quand on veut ?
L’auteur s’est attaqué à toutes les composantes, enseignants, ATS et étudiants, et même la presse qui ne rapporte que des faits n’a pas été épargnée. Elle est, à ses yeux, avide de scoops dès lors que, aidant à l’éclatement de la vérité, elle nourrit en lui la crainte d’être délogé et mis hors d’état de nuire.
En s’adressant à la communauté universitaire, il qualifie la coordination des structures représentatives de cette communauté d’"alliance contre nature». Par delà l’absurdité inouïe de ces propos, s’est-il renié à ce point ? N’a-t-il pas fait partie d’une coordination similaire au début des années 80 ?
Quant à l’état des lieux qu’il dresse du déroulement des sessions d’examens, il faudrait inventer une autre définition au terme "exception", parce que, parlant de perturbations, elles concernent dans ce communiqué 30% des facultés existantes (la faculté des sciences, la faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion et la faculté de droit et des sciences politiques) de l’avis même de son rédacteur, sans parler des autres facultés non épargnées, mais sciemment omises, notamment la faculté des sciences biologiques et des sciences agronomiques, la faculté de génie de la construction et la faculté des lettres et langues.
L’auteur parle de légalité alors qu’il ne cesse de violer la réglementation. Le conseil d’université auquel il est fait référence dans le communiqué, pour étayer des décisions prises arbitrairement, est lui-même frappé d’illégalité puisqu’il ne figure nullement dans les textes régissant le fonctionnement de l’Université. Il ne représente pour lui, qu’un instrument pour faire endosser aux responsables intermédiaires des décisions prises en solo, et faire croire à l’opinion estudiantine en particulier, l’opinion publique en général qu’elles sont collégiales. Et ce n’est pas non plus les pseudo-conseils de discipline où les étudiants ne sont pas représentés qu’on peut qualifier de légaux. Encore moins les exclusions arbitraires qui y sont prononcées.
Les doyens de l’UMMTO sont à plaindre, car contraints à apporter un soutien sans prendre connaissance du fond du problème et à cautionner des attaques à l’endroit de toutes les composantes de la communauté universitaire. Mieux encore, ils sont forcés à confirmer même des informations qu’ils ignoraient jusqu’alors.
L’auteur parle de ceux qui affutent leur rhétorique diffamatoire. Si diffamation il y a qu’attend la direction de l’Université pour actionner l’institution judiciaire, la seule habilitée à se prononcer sur d’aussi grave accusations ?
Il prétend que la rupture de dialogue n’est qu’un prétexte «pour animer l’agitation». Force est de constater que le contenu du communiqué ne fait rien d’autre que confirmer qu’il y a bel et bien rupture de dialogue, rupture qui est à l’origine de la grave crise qui secoue notre université, et que cette rupture ne vient surtout pas des structures signataires de la déclaration de la CCUTO. Au lieu de palier à cela, il privilégie la politique de la terre brulée. Il appartient à chacun de juger qui sont les va-t’en-guerre.
Une chasse à l’homme est lancée contre tous ceux qui manifesteraient une sympathie envers les structures représentatives de la communauté universitaire, pour qu’ils servent d’exemples à d’autres. Il se livre à des pratiques dignes de la période de la pensée unique.
L’heure est peut-être venue pour lui faire réfléchir l’image hideuse qu’il a acquise au fil de son exercice du pouvoir qui a duré près de deux décennies. Il est devenu même méconnaissable pour ceux qui l’ont connu pendant les années de braise.
La Section CNES, la Coordination SNAPAP et la Coordination Locale des Etudiants (CLE)
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