Quand Mohammed VI avance à pas de géant, Bouteflika tâtonne à reculons !
Pendant que l’Algérie d’en haut, politique et intellectuelle, verse, à tout va, dans des débats de constitution stériles et de procès d’intentions inféconds, le Maroc s’engage dans la juste mesure et une approche quasi cartésienne qui le mèneront sans tords, dans une génération ou deux, à bon port. Car le Maroc ne s’encombre plus de chichis, il fait de la prophylaxie, de la bonne prophylaxie pour assainir les esprits et faire accéder son peuple à celui d’une nation moderne et cultivée.
Par Kacem Madani
À cet égard, deux réformes que n’osera jamais l’Algérie : la première, imposée il y à quelques années, concerne la diminution des décibels de l’appel aux prières du matin. Un volume excessif que des propagandistes zélés imposent partout, aux petits, aux vieux, aux malades, et aux insomniaques, sans le moindre état d’âme. Un changement d’utilité publique que n’engagera jamais l’Algérie, pour la simple raison que, selon nos décideurs, les décibels sonores, amplifiés à tout va, servent aussi d’amplificateurs de foi et de rétributions qui sont aux pratiquants accordées !
La deuxième vient juste d’être initiée par le roi Mohammed VI. Elle concerne l’introduction du français dès la première année de scolarité ! Le courage d’une telle évolution mérite bravos, ovations et acclamations ! Et au-delà, cela indique que le roi est à l’écoute de ce qui se fait de mieux ailleurs dans le monde. Car, toutes les études le révèlent, plus tôt un enfant baigne dans le bilinguisme, meilleurs sont l’organisation et le développement des deux lobes actifs de son cerveau. Alors que le monolinguisme condamne à l’atrophie quasi irréversible de l’une des deux hémisphères cervicaux! Surtout quand la langue unique en question est synonyme d’un code de vie qui porte en lui un côté mystique dont elle n’arrivera jamais à se débarrasser (si dire cela c’est faire preuve d’islamophobie, alors autant émigrer sur la planète mars) ! Une langue qui sclérose les neurones bien plus qu’elle ne les éveille ne peut pas servir de véhicule à une connaissance universelle de plus en plus dense et exigeante, en termes d’efforts intellectuels.
À cet égard, j’aimerais vous faire part d’un exemple probant, celui d’une nièce qui, après le bac, voulait s’inscrire dans une section de Sciences exactes et technologies arabisée, à l’USTHB. Avec un peu de tact enveloppé d’un peu de forcing, j’étais arrivé à la convaincre de choisir une section francophone. Les années se suivent et se ressemblent en termes d’efforts. Elle se bat comme une lionne ! Avec une soif d’apprendre portée à l’extrême, elle réussit son parcours jusqu’à obtenir un doctorat en chimie. Un jour, elle me tint, dans un mélange de français et de kabyle subtil, à peu près ce langage : tu sais "a dada", quand, au lycée, j’étais plongée dans les sciences arabisées, mon cerveau demeurait dans un brouillard épais, mais au fur et à mesure que je fournissais des efforts pour comprendre la chimie en français, je sentais mon crâne se désankyloser petit à petit, et j’avais l’impression de voir enfin le bout d’un tunnel que jamais je n’avais pensé un jour percevoir ainsi!
Moralité, quoique belle dans la forme que lui donnent les chants des rossignols, comme Abdelhalim Hafez, et des airs agréables et harmonieux comme ceux du dernier album de Souad Massi, la langue arabe souffre et souffrira, sans doute pour l’éternité, de cette connotation mystique qui l’empêche d’éveiller les esprits ! Mais je reste convaincu qu’aux côtés du français, l’arabe, bien enseigné, ne peut que rayonner ! Et cerise sur le gâteau pour le Maghreb, le berbère ! Cette langue qui possède une richesse inégalable en termes de phonèmes, ferait de nos petits chérubins des érudits les plus vifs et les plus clairvoyants de la planète ! Mais est-ce vraiment le but de ces petits pillards qui nous servent de gouvernants ? Il est permis d’en douter !
La réintroduction du français à l’école au Maroc, montre aussi que le souverain marocain ne souffre pas du complexe qu’ont développé les dirigeants algériens vis-à-vis du butin de guerre qu’est la langue de Molière. Un butin parti en ruine, en moins d’une génération, par la grâce de décideurs illettrés et analphabètes bilingues!
Bravo majesté ! Quoiqu’en disent mes compatriotes, ceux formatés (comme par hasard par une bande surnommée clan d’Oujda) à une belliqueuse inimitié envers tout ce qui est marocain ; par cette réforme, vous venez d’engager votre peuple dans une voie universelle Royale ! Reste à espérer que les brigands d’Alger suivent tel exemple de démarche sage, courageuse et avisée !
K. M.
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merci
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