Les cas de violence contre jeunes et femmes explosent à Batna
La situation de cas de violence physique et morale ne cesse de se dégrader ces derniers temps dans la wilaya de Batna.
Le constat est alarmant. Mohamed Bouras, président de la Ligue de la société civile de la wilaya de Batna a indiqué au Matindz que un programme de lutte contre les violences a été entrepris. Le collectif est composé d’associations qui ont toutes apporté leur expertise, leurs convictions et se sont inscrites dans l’objectif de faire, avec la mobilisation de l’Etat, cause commune contre les violences faites aux femmes, jeunes et moins jeunes. Pour autant, il ne se passe pas une journée sans qu’on entende parler des agressions diverses. Viols, mutilations sexuelles féminines, violences conjugales, prostitution, harcèlement sexuel, mariages forcés, crimes dits d’honneur, polygamie et autres. Ces violences, loin d'être des faits isolés, sont le résultat d’un système patriarcal instituant un rapport inégalitaire entre les femmes et les hommes. Mais également celui d’une société hyper-violente travaillée par de nombreux conflits internes et contradictions.
L’origine sexiste de ces violences est reconnue dans de multiples résolutions et rapports internationaux et nationaux, et pourtant, peu d’actions sont réalisées. Elles ne reculent pas. Exemple : en l’espace d’une semaine, on a appris auprès des services de sécurité de la wilaya de Batna que plusieurs cas de violences ont été enregistrés puis traités. Ainsi un gang de malfrats composé de quatre individus âgés entre 21 et 34 ans, a été mis hors d’état de nuire par la police de Ain-Touta. Cette bande est constituée d’individus résidant chacun dans une région différente (Barika, Khenchela, Ain-Touta, il était spécialisé dans les vols de voitures qu’il revendait en pièces détachées dans la commune de El-Djezzar. (10 voitures ont été démantelées et revendues à la casse). En outre, les services de police de Ras-El-Ayoune, située à 60 km du nord-ouest de la wilaya, ont pu mettre la main sur un jeune dealer (récidiviste) âgé de 35 ans, avec une centaine de comprimés en sa possession. On a enregistré un autre cas à Batna, dans le quartier dit Parc à Fourrage. Il s’agit d’un dealer, récidiviste lui aussi, âgé de 28 ans, arrêté en sa possession 316.15 grammes de cannabis, conditionnés dans de petits sacs en plastique prêts à être revendus.
Sans pour autant citer, plusieurs autres cas dans le même sillage qui ont été traités dans la semaine, a-t-on appris auprès des mêmes services de sécurité. Il y a lieu d’observer que plusieurs cas de violences commis par des récidivistes sont régulièrement signalés. C’est dire l’absence de politique d’insertion, voire de prise en charge psychologique, de ces jeunes. Aussi, ne faut-il pas revoir les mécanismes de suivi des délinquants en instaurant par exemple, des cellules d’accompagnement poussé au sein des établissements pénitentiaires ?
Mohamed Bouras, président de la Ligue de la société civile de la wilaya de Batna, a indiqué au Matindz dz : «Il est nécessaire de poursuivre et de renforcer les politiques publiques et les moyens dédiés pour la prévention et l’accompagnement des personnes fragiles ainsi que le soutien aux associations engagées dans la lutte contre ces violences, notamment celles visant les jeunes et moins jeunes( femmes et enfants) sur l’ensemble de la wilaya.
Abdelmadjid Benyahia
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