Réforme constitutionnelle : tout ça…. pour ça !
Cinq années de tergiversation pour accoucher d’une constitution en trompe l’œil. On voulait rêver d’un changement …. on a maintenant le statu quo.
On voulait d’une transition pacifique, pensant – peut être- naïvement que les autorités tiendront compte de l’expérience vécue ces dernières années par les régimes totalitaires qui ont fini dans un chaos inextricable à l’exemple de la Somalie, Syrie, Irak, Libye, Burundi…….
Décidément, les dictatures sont "de mauvais élèves"….il faut qu’elles aillent au terme ultime de leur logique, à savoir l’effondrement.
Revenons à ce projet de constitution. C’est un retour à deux mandats présidentiels…ce qui n’exclut pas un cinquième mandat pour l’actuel chef de l’état…peut être même sur son lit d’handicapé. La limitation ne vaut que pour les successeurs.
L’Algérie reste une terre arabe, selon le texte en arabe ; sans identité propre : la version en langue française parle de pays arabe. La nuance est de taille.
La langue amazighe n’est toujours pas langue de l’état même lorsqu’elle sera officialisée après avoir été standardisée par une hypothèque académie…Pis encore, ce statut - à terme – pourra etre remis en cause à tout moment !
Les partis politiques restent factices, toute emprise sur la société leur étant confisquée par la main mise de la police politique sur tout les segments de la société.
Non…un ravalement de façade n’est pas une bâtisse nouvelle. L’Algérie ne veut pas retenir les leçons des passé, ni s’inspirer des expériences d’autres peuples. Ne pouvant changer la réalité, elle change les mots. Tous les ingrédients d’une explosion sociale sont en train de s’amonceler. Les choses s’aggravent avec la brutale chute des prix des hydrocarbures. Et au niveau des instances dirigeantes personne ne peut dire : Halte. Pour l’instant…l’inéluctable chaos est en marche…et les perspectives restent bouchées.
Madjid Ait Mohamed
*Membre fondateur de la Ligue Algérienne npour la Défense de Droits de l’Homme
*Ancien membre du M.C.B (1980)
* Militant pour la Démocratie
Commentaires (3) | Réagir ?
comme vous dites :Ne pouvant changer la réalité, elle change les mots. C 'est exactement ce qu ils font depuis 1962 :ils changent les mots, les noms et surtout les slogans !!
Il faudra attendre que la rente s'amenuise et ainsi "miss n'taghatt athyétch wouchéne". J'aurais bien aimé lire une analyse ou en tous cas une tentative d'approche de ce phénomène assez étrange qu'est la résignation. Car, vous avez des Algériens qui se disent "heureux" d'être Algériens vivant sous la bienveillance de Bouteflika et de ses sbires. Autrement, pourquoi n'avons-nous pas assisté à un quelconque soupçon d'un début de soulèvement populaire lorsque justement des dictatures bien plus enracinées avaient été secouées (Egypte, Tunisie...) ?
Il me semble qu'en dehors de ce qui pourrait toucher au "aghroum" quotidien, la populace n'est pas disposée à renverser quoi que ce soit à l'ordre établi. La populace a son (ou ses) feuilleton (s) tv quotidiens, son sac de semoule, son smartphone, son véhicule Daewoo, sa mosquée pour se faire pardonner de ses méfaits, sa 3îzza et karama... Boutef peut briguer tous les mandats qu'il souhaite, peut arabiser, peut changer de constitution comme il change de chemises.
Des opposants? Des meneurs d'hommes et de femmes? Produits par qui par quoi? L'école algérienne peut-être? Les médias? Combien d'Algériens lisent la presse dite d'opposition? Comment espérer créer une conscience collective? Un sens civique? Un patriotisme sincère et désintéressé? Tout se monnaie, y compris le silence des quelques brebis galeuses qui pourraient s'aventurer à rassembler des Algériens autour d'une cause. Même l'indescriptible Ali Benhadj ne fait plus recette, c'est dire! Boutef, en fin stratège, a réussi à tout neutraliser... jusqu'à cette kabylie dite pourtant rebelle.
ihi dhachou idyéqiméne? Le débat sur des forums comme celui du Matin Dz n'est autre qu'une sorte de thérapie de groupe à défaut d'action réelle.
sussem kane, idikimene dameslay kane.
Aklagh amine ichte7am iwdharghal .