Les deux suspects sont soupçonnés d'avoir participé à la guerre civile en Syrie en tant que membres d'une organisation terroriste étrangère, a déclaré à l'AFP le parquet fédéral allemand, qui a confirmé les perquisitions sans préciser le nom de l'organisation terroriste en question.

Il n'y a pas d'indices pour le moment de plans concrets d'attentats, a précisé le parquet, qui n'était pas encore en mesure de dire si la police avait appréhendé les deux suspects, ni si les enquêteurs avaient procédé à des saisies de matériel à leurs domiciles. Selon la presse allemande, ces perquisitions, menées dans un village à une vingtaine de kilomètres au sud de Mayence, ont visé deux hommes soupçonnés de liens avec l'Etat islamique.

L'un d'eux, âgé de 32 ans, est un ancien commandant présumé d'une milice jihadiste de l'EI ayant combattu en Syrie et réside en Allemagne depuis l'automne avec le statut de réfugié, affirme pour sa part le site internet d'information Spiegel Online. Il affirme par ailleurs, sans autres précisions, que des militants syriens ont désigné sur internet cet homme comme étant un possible candidat à une attaque suicide.

Interrogé par le Spiegel Online avant les perquisitions, l'homme a nié avoir le moindre lien avec l'EI, tout en disant vouloir apprendre l'allemand et travailler en tant que cuisinier. Ces perquisitions constituent la deuxième opération en l'espace de quelques jours réalisée par la justice allemande contre des personnes suspectes de terrorisme en Allemagne.

La police avait annoncé jeudi trois arrestations au cours d'une opération d'envergure ayant visé des Algériens, dont certains vivaient dans des centres de réfugiés, soupçonnés de préparer un attentat à Berlin en lien avec l'EI.

Ces opérations policières interviennent au moment des festivités du carnaval qui ont commencé la semaine passée dans une grande partie de l'ouest de l'Allemagne, notamment à Cologne, réunissant des dizaines de milliers de personnes.

Des mesures de sécurité renforcées ont été prises dans la région de crainte d'attentats ou d'une répétition des agressions de masse, notamment sexuelles, enregistrées à Cologne la nuit du Nouvel An. Ces violences avaient été attribuées pour une large part à des ressortissants de pays d'Afrique du Nord. L'Allemagne a ouvert ses portes l'an dernier à quelque 1,1 million de réfugiés, dont 430.000 Syriens jetés sur les routes de l'exil par la guerre qui ravage leur pays.

AFP