Sur 60 pays, l’Algérie de Bouteflika arrivée bonne dernière
Une étude d’un journal américain vient de révéler au monde entier ce que les Algériens savaient depuis longtemps, soit que sous le règne du clan Bouteflika, le joyau qu’était l’Algérie est devenu un des pires pays au monde.
Le très influent hebdomadaire américain "U.S. News", qui est le troisième magazine le plus vendu aux États-Unis, vient de publier une liste des 60 meilleurs pays au monde. L’Algérie y arrive au dernier rang. Comme cela a été montré plusieurs fois dans d’autres classements mondiaux, c’est la corruption qui a été mise en exergue parmi les caractéristiques algériennes les plus négatives. Même le Maroc avec sa 35e position ressemble à un paradis social comparé à l’Algérie sous le règne d’Abdelaziz Bouteflika.
Ce qui est encore plus désolant pour le gouvernement algérien, c’est que le journal U.S. News a fait une étude très poussée pour en arriver à cette conclusion. Ce classement vient de l’opinion de plus de 16 000 personnes sondées dans près de 40 pays. De ce nombre, près de la moitié étaient considérés comme des gens de la classe dirigeante et plus de la moitié de ces dirigeants étaient des chefs d’entreprise. Plus de 60 indicateurs mesuraient des caractéristiques essentielles comme la qualité de vie, l’attractivité du pays et entrepreneuriat. Si on reprend l’analyse du journal dans le détail on voit que l’Algérie se classe 60e en tant qu’endroit pour élever des enfants, vivre en respectant l’environnement ou tout simplement être une femme. Il est au 59e rang comme pays ou on peut établir un siège social et au 57e pour y faire des études à l’étranger. On ne peut donc que constater la terrible réputation qu’a l’Algérie ailleurs dans le monde.
Mais outre cette perception internationale, que reflètent ces indicateurs à l’intérieur même de l’Algérie? L’effondrement du cours du baril a déjà des conséquences économiques dramatiques. Le pétrole qui s’échangeait à 115 dollars le baril, il y a 18 mois, se négocie désormais entre les 20 et 40 dollars, entraînant à sa suite le prix des énergies fossiles. Le géant pétrolier Sonatrach vient donc de suspendre son exploitation de gaz de schiste sur les champs expérimentaux d’In Salah, dans le nord de la Wilaya de Tamanrasset. Or, jusqu’à la récente chute des cours du pétrole, le pays en tirait plus de 95 % de ses recettes d'exportation et un peu moins des deux tiers de ses entrées budgétaires. Cela a déjà créé un chômage de 11 % de la population active et de nombreux autres problèmes. Les indices économiques n’augurent rien de bon non plus. L'Algérie connaît un déficit de 13,71 mds usd en 2015 au niveau de son commerce extérieur alors qu’en 2014 le pays avait un excédent d’environ 4,306 mds usd. Les importations de marchandises ont baissé de 12 % en 2015 par rapport à 2014 pour se chiffrer à un peu plus de 51,501 mds usd. Les exportations ont aussi reculé à 37,787 mds usd en 2015 contre 62,886 mds usd en 2014, soit une chute de près de 40%. Entre janvier et septembre 2015, le taux de change du dinar s'est déprécié de 19,5 % face au dollar. Les prix des fruits, légumes et de plusieurs autres denrées de base sont donc en forte augmentation, dépassant souvent les 10 %.
Face à cette situation, beaucoup d’Algériens commencent à crier famine et manifester leur colère. La flambée des prix ravive le souvenir des émeutes du pain qui se sont tenues en 1983 et 1984. Des manifestations ont d’ailleurs eu lieu il y a quelques jours dans la capitale de la Kabylie, Tizi-Ouzou et plusieurs localités de la wilaya de Batna. Les arrestations de militants des droits de l'homme, d'activistes sur les réseaux sociaux et d'opposants vont actuellement en s’accélérant et se font souvent de manière musclée sans trop respecter la procédure judiciaire. La Ligue algérienne des droits de l'homme (Laddh) a protesté en gelant ses activités durant dix jours en octobre dernier pour dénoncer le harcèlement de ses militants qui aurait franchi selon elle le seuil de l'intolérable. Elle affirme que la police politique exercerait actuellement un chantage en marchandant la paix et la stabilité sociale contre la pérennité du système politique. Le refus de donner au peuple des droits les plus légitimes comme une défense juste et équitable devant la cour a sapé les structures morales de la société.
Pour essayer de faire diversion, le gouvernement a lancé un projet de révision de la Constitution qui promet de faire de l’Algérie un paradis sur terre. Selon les partisans du gouvernement, la nouvelle constitution consacre et constitutionnalise les libertés individuelles et collectives et renforce la démocratie à travers la consolidation des institutions de la République. Tous les efforts sont mis pour que cette nouvelle constitution soit adoptée le plus rapidement possible. Il est donc tout à fait surprenant de voir les médias algériens s’attacher à discuter les détails du projet de révision de la constitution pendant que le pays part en spirale vers les tréfonds de l’économie mondiale. Sous les applaudissements des médias d’État, le gouvernement algérien agit donc comme un pompier qui s’entête à arroser la niche du chien pendant que la maison brûle.
Clairsemés par la corruption, les quelques gestionnaires bien intentionnés qui restent n’osent plus élever la voix pour dénoncer la situation de peur de subir des représailles. Le plus récent cas de vendetta contre les esprits libres peut être vu dans ce qui se passe avec les 19 personnalités qui ont signé une lettre demandant simplement une rencontre avec Abdelaziz Bouteflika. Les pressions des tenants du pouvoir ont commencé par faire revenir quatre des signataires sur leur demande. Les autorités ont par la suite traîné dans la boue Louisa Hanoune qui avait jusque-là apporté un soutien indéfectible au président. Tout récemment, deux autres signataires, Zohra Drif Bitat et Yacef Saâdi ont été écartés du Sénat lors du renouvellement du tiers présidentiel. Zohra Drif Bitat qui a déjà été une proche du président vient même d’être victime de révélations troublante sur son passé. Dans ce pays où les élites et les politiciens s’effacent contre les murs, la première responsable du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, est donc une rafraîchissante exception. Cette femme qui a un impact important sur la population continue d’ailleurs son initiative au sein du Groupe des 19-4, même si les demandes répétées du groupe pour rencontrer le président Bouteflika sont restées lettre morte.
Bref, le gouvernement Bouteflika a fait de la plus belle fleur de l’Afrique du Nord un des pires pays au monde et ce n’est qu’un début. Le drame de l'Algérie, c'est que son gouvernement populiste a accaparé toutes les ressources du pays et empêché l'économie se diversifier. Malgré les dires du gouvernement, entasser les milliards de dollars dans des comptes de banque au lieu de les utiliser pour créer une vraie diversification économique n’est pas une forme de bonne gestion. C’est plutôt le signe d’un gouvernement qui n’avait aucune idée de la manière de faire avances son pays. Malgré le fait qu’elle soit responsable de ses déboires, l’élite algérienne ne renoncera cependant pas facilement au niveau de vie assez appréciable auquel elle a pu accéder ces dernières années. La lutte entre le RND et le FLN est donc actuellement devenue une guerre ouvertement très médiatisée. Les pouvoirs claniques se battent pour s’accaparer les ressources du pays et ne laissant aucune place aux choix et volontés populaires. Le projet de loi de Finances 2016, qui abandonne la politique sociale de l’État le montre bien. Il met en place des mesures économiques qui auront des conséquences désastreuses sur une grande partie de la population. L’ampleur des inégalités sociales existantes qui sont déjà grandes va donc grandissantes en raison de la diminution des revenus à se partager.
En conclusion, on peut voir que vingt-quatre ans après le coup d'État du 11 janvier 1992, l'Algérie est en chute libre, son peuple bâillonné et privé de liberté. Arrivé au pouvoir en 1999, Abdelaziz Bouteflika, gravement touché par un AVC en 2013, a été réélu en avril 2014 pour un quatrième mandat sans avoir à prononcer un seul discours. Tout ce que les Algériens ont entendu de lui pendant cette «élection» a été prononcé par ses porte-paroles. Né du putsch, le système a sapé les fondements de l'État et ne fonctionne actuellement que sur une base de corruption et de manigances. Ce qu’a montré l’étude du journal U.S. News, c’est toute la différence qu’il y a entre les beaux discours des dirigeants algériens et la manière dont le monde perçoit leur pays.
Michel Gourd
Commentaires (6) | Réagir ?
les pays occidentaux ne sont pas seulement fort d, economie mais sont fort avec un system ferme au revenu des impots et ferme dans leur systeme de justice et penitenciaire. ce qui n, est pas le cas en algerie le code penal algerien vieux copie du colonialisme qui n, adapte pas avec une algerie de 40 millions et des vieux prisons qui n, ont pas de capacite.
le revenu d, impots algerien est caotique l, etat n, encaisse quasiment rien par les riches et les entrepreneurs et s, ils font seulement une petite some de fraude. ces deux elements sont essentiel aux cote d, une forte economie c, est qui n, est pas le cas en algerie aussi
« Avant 1830 c'est la période de la régence d'Alger, installée par Selim en 1515. A cette époque le "territoire" de l'Algérie actuelle était considérablement divisé. Au Sud, le sultanat de Touggourt était indépendant depuis 1414. Au Nord-Ouest, la région d'Oran était gouvernée par les Espagnols. La conquête Ottoman d'Alger commença en 1518. La région de Constantine, conquise en 1525, prit peu à peu une totale autonomie par rapport à Alger et fut administrée par des Beys. Celle d'Oran ne fut annexée à l'Empire ottoman qu'à partir de 1708. Enfin, une confédération targuie, les Kehl Agahhar, fut formée dans le Sahara algérien vers 1750. La conquête des possessions françaises dans le Nord de l'Afrique que le général Soult appelle à tout hasard Algérie (nom officiel le 14 octobre 1839) a été l'occasion de l'unification de ces régions. Durant l'Antiquité, l'Algérie fût soumis successivement à différents empires notamment l'empire romain (mais également royauté numide etc.) Avec les grandes invasions, l'Algérie ne fût pas plus autonome puisqu’en moins de deux cent ans, elle fût intégrée dans le monde arabo-musulman. Avec l'arrivée des Seldjoukides (Turcs) au pouvoir, elle devient un élément de l'empire Ottoman. Durant cette période, l'Algérie est relativement autonome puisqu'elle est dirigée par des "Beys" qui profitent de cette autonomie pour se livrer, d'ailleurs, à la piraterie contre les nations occidentales. ». CONCLUSION : L’Algérie n'a JAMAIS été véritablement libre même si elle a connu des indépendantistes et qu'une aire géographique culturelle se dégage de ce pays durant ces différentes périodes: la Numidie. Que reste-t-il du modernisme de la colonisation? Rien à part le pétrole, le gaz, des gouvernants mafieux, un peuple dans la misère, des villes en décrépitude, une agriculture peau de chagrin.
Pourquoi alors tant d'émigrés et 500 000 Harraga en France sans évoquer le reste de l’Europe ?
JOURNALISTE FRANÇAIS : Avez-vous la nostalgie de la présence française ?
BOUALEM SANSAL : Comme 80% des Algériens.. Mais au temps de la présence française, l'Algérie était un beau pays, bien administré, plus sûr, même si certaines inégalités existaient. Beaucoup d'Algériens regrettent le départ des pieds noirs. S'ils étaient restés, nous aurions à coup sûr évité notre tragédie.
Je suis un iconoclaste qui dénonce les mensonges de la guerre de libération. J'ose toucher à un mythe fondateur, mais un mythe est fait pour être discuté. L'Algérie a été construite par la France dont elle porte les valeurs du XIXème. Alger est une ville squattée. Ils sont loin d'avoir trouvé les clés. Aujourd'hui, elle tourne le dos à la méditerranée en regardant vers l'Iran et les pays arabes. Chez nous, les politiques s'expriment comme des imams ténébreux. La France est le centre du monde par son immense culture et sa liberté. C'est le pays de l'équilibre par excellence. La liberté est une notion riche et profonde en Occident. Ici, en guise de liberté, c'est le foutoir, l'apostrophe, l'insulte et la bagarre de rues.
Plouf de ´verite amer ´ laissez notre grand écrivain sansal à sa place car c est contre votre araberie cette imposture destructrice des civilisations qu il ne cesse de vous dénoncer !