L'écrivain Michel Tournier est mort
L'écrivain Michel Tournier, l'un des grands auteurs français de la seconde moitié du XXe siècle, Prix Goncourt pour Le roi des Aulnes en 1970, est décédé lundi à l'âge de 91 ans chez lui non loin de Paris, ont indiqué à l'AFP ses proches.
Avec le décès de Michel Tournier, c'est la disparition d'un écrivain à l'écriture soble et lumineuse. L'homme de lettres était d'une rareté précieuse. Son oeuvre magnifique.
Michel Tournierest décédé à 19 heures ce soir, entouré de ses proches, a précisé son filleul, Laurent Feliculis, que l'écrivain considérait comme son fils adoptif. Son décès a été confirmé par le maire de Choisel, une commune de quelque 550 habitants à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris, dont Michel Tournier occupait l'ancien presbytère depuis plus d'un demi-siècle. On vivait 24 heures sur 24 avec lui, il ne pouvait plus rester tout seul depuis trois mois. Dès qu'il marchait, il avait tendance à tomber, on s'occupait de lui, a déclaré Laurent Feliculis.
Dans les derniers temps, il ne voulait plus se battre, c'était la vieillesse, a dit Laurent Feliculis. Un voisin, l'avocat Jean Reinhart, a précisé qu'il était passé le voir la veille. Il était malheureusement très mal en point et on s'attendait à une issue rapide, il ne sortait plus de chez lui, a-t-il dit. C'était un personnage de Choisel, tout le monde le connaissait, a-t-il ajouté.
Dans une note de présentation de l'Académie Goncourt sur cette auteur on peut lire : "Né à Paris en 1924, il fait ses classes à Saint-Germain en Laye et au lycée Pasteur de Neuilly. Suit les cours de philosophie de la Sorbonne et de l'université de Tübingen. Un échec à l'agrégation de philosophie en 1950 lui ferme les portes de l'université. Il gagne alors sa vie à la Radiodiffusion française puis à Europe I.
Il se définit comme un "contrebandier de la philosophie", cherchant à faire passer Platon, Aristote, Spinoza et Kant dans des histoires et des contes. Il juge la valeur de ses oeuvres en fonction inverse de l'âge de ses lecteurs les plus jeunes. Il passe ainsi pour un auteur pour enfants, ce dont il se défend. "Je n'écris pas pour les enfants, dit-il, j'écris avec un idéal de brièveté, de limpidité et de proximité du concret. Lorsque je réussis à approcher cet idéal - ce qui est hélas rare - ce que j'écris est si bon que les enfants aussi peuvent me lire." C'est ainsi qu'il considère ses contes Pierrot ou les secrets de la nuit et Amandine ou les deux jardins comme ses meilleures oeuvres parce qu'elles sont d'inspiration métaphysique et passionnent des enfants de six ans. "Vendredi ou la vie sauvage" a dépassé en France les 3 millions d'exemplaires."
Synthèse L.M/AFP
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