La commune de Kaïs (Khenchela) a aussi fêté yennar 2966
La commune de Kaïs (23 km de Khenchela) a accueilli en l’espace de deux jours, les célébrations du nouvel berbère : Yennar 2966.
Organisé par les activistes culturels de la ville, en collaboration avec l’association Thaxemt Thawrassith, et le portail culturel chaoui (inumiden.com) l’évènement s’est déroulé à la maison de jeunes de la ville, sous le thème "Thamureth inu, thumest inu" (ma Patrie, mon identité).
La matinée du 13 janvier a été consacrée à plusieurs conférences : "Les Berbères et le Nil" animé par Saci Abdi et "l’amazighité et la religion" animée par Mohaned Salah Ounissi.
L’après-midi a été consacrée à une conférence-débat animée par les représentant du portail culturel chaoui Inumiden.com et sur le thème des "médias alternatifs et leur rôle dans la promotion de la culture chaouie". Les conférenciers ont insisté sur l’importance que des jeunes Chaouis, traditionnellement, récepteurs passifs de la communication officielle, prennent la parole pour proposer un autre regard sur leur identité, loin de la folklorisation réductrice, que ces médias dominants promeuvent.
Dans la même après-midi, l’archéologue Haroun Bouzidi a exposé dans une communication les déférents sites archéologiques de la ville de Kaïs et de ses environs.
La situation de la culture dans la ville de Kaïs, a été le thème d’une table ronde de la deuxième journée. Plusieurs artistes, et acteurs associatifs ont dressé un constat amer sur la vie culturelle dans la ville de Kaïs. Jadis, une pépinière pour le théâtre, la ville est aujourd’hui un désert culturel.
Hicham Berdouk, homme de théâtre, épingle l’absence totale des infrastructures culturelles dans la ville de Kaïs .Tarek Acheba également acteur au théâtre régional de Batna regrette l’éternisation du chantier du théâtre de Kaïs : "Comment se fait-il, qu’au début on attribut un théâtre régional à Kaïs, pour le dégrader ensuite en une simple salle, et pour finalement l’abandonner carrément !", lâche-t-il non sans amertume.
Une table ronde sur l’enseignement de tamazight dans la wilaya de Khenchela a été prévue au programme, mais les organisateurs ont dû l’annuler à la dernière minute faute d’autorisation de la direction de l’éducation de Khenchela. "Nous avons fait toutes les démarches nécessaires pour organiser un cours de tamazight dans une primaire suivi d’un débat entre un représentant de la direction de l’éducation et les directeurs des différents établissement scolaires de la ville, mais non seulement, la direction de l’éducation nous a pas délivré l’autorisation, mais les directeurs n’ont pas jugé opportun d’assister à cette rencontre", pointe un des organisateurs qui regrette qu’au lendemain de l’officialisation de tamazight, il n’existe aucune volonté politique pour promouvoir l’enseignement de cette langue.
L’évènement a été clôturé par une après-midi poétique, animée par une pléthore de poètes chaouis.
Dans la soirée, Ithrène, Numidas, et Isafdhawen, ont fait danser le public kaïssi jusqu’à tard dans la nuit à la salle omnisport de la ville.
Jugurtha Hanachi
Commentaires (5) | Réagir ?
y a n.. !, si tu ne le sais pas encore; apprends le bien de ma part, que 90 pour cent des algériens se reconnaissent en leur origine Amazigh. et que le kabyle, comme le chaoui, le mozabite, le chenoui, le touaregui, le djidjelli, et tous les autres amazighs; ce sont ces gens la qui t on libérés du joug colonial, ou toi et des comme toi, nous ont fourres.
y a nair, pas notre jour de l an amazigh, dont nous sommes fiers et honores de le fêter. a toi le grand raciste et prétentieux. je te dis : si toi tu n aimes pas les amazighs et surtout les kabyles, comme ont dis avant toi, nos grands ennemis: les français (attention, les algériens, surtout les kabyles) , moi je te dirais: comme a dit le pen, je t aime, mais chez toi en Arabie du golf. alors comprends bien la leçon et basta.