Des enjeux sécuritaires et économiques cruciaux pour l’Algérie

Après l'attaque de Tiguentourine, l'Armée a déployé 20 000 hommes sur les frontières pour protéger le pays.
Après l'attaque de Tiguentourine, l'Armée a déployé 20 000 hommes sur les frontières pour protéger le pays.

Trois ans après le fameux 16 janvier 2013 à In-Amenas, dans le Sud-Est algérien. Voilà une date qui a marqué à jamais les esprits des Algériens, mais également le monde entier. Par son caractère inédit et spectaculaire, la prise d’otage de Tiguentourine a révélé au monde entier, diverses nationalités y sont impliquées, que la question sécuritaire est un point nodal de la coopération internationale. En effet, cette attaque terroriste est la première dans son genre en Algérie. La cible était un site gazier, très important pour la Sonatrach et ses partenaires étrangers, la BP et Statoil, où y travaillaient plus de 800 personnes de 14 nationalités.

On voit bien que depuis quelques années la question sécuritaire est cruciale en Algérie. L’Etat en a fait une priorité absolue, avec des dépenses colossales. C’est le 14e pays le plus militarisé au monde, en proportion du PIB. Cependant, ce qui nous intéresse davantage, dans le cadre de cet article, est de connaitre l’impact de cette situation sécuritaire sur l’activité économique de l’Algérie, en général, et sur la Sonatrach, étant la principale source financière du pays.

1.- Environnement aux frontières et instabilité du Sahel

L’attaque de Tiguentourine a montré au monde entier que la situation sécuritaire dans un quelconque pays ne peut rester endogène et une affaire exclusivement interne. C’est un phénomène planétaire qui nécessite une large coopération. La récente crise syrienne est une énième preuve. Les pays frontaliers seront, tôt ou tard, impactés par la situation sécuritaire de leurs voisins. De même pour les autres attaques terroristes partout dans le monde. Je précise, chemin faisant, que celles du 13 novembre en France ont fait comprendre aux Occidentaux que, désormais, personne n’est à l’abri.

Cela dit, il faut préciser que certains pays financent ce terrorisme. Pas seulement l’Arabie Saoudite et le Qatar dont tout le monde en parle. Il y a même des pays occidentaux qui trouvent leurs bénéfices dans les chaos qu’engendrent l’insécurité et les guerres civiles, un peu partout dans le monde. Un marchand d’armes vous dira : "une bombe n’est rentable que lorsqu’elle explose !" Et, comme vous savez, le complexe militaro-industriel n’est pas le fer de lance du Tiers-monde. Qu’ils soient imprégnés d’une idiologie religieuse ou non, derrière ces groupes terroristes il y a toujours des intérêts politiques, leur finalité.

Revenons à notre sujet, l’Algérie. C’est un vaste territoire, le dixième au monde, et son expérience avec le terrorisme est intéressante quand on aborde des problématiques sécuritaires. En effet, le Sud algérien se trouvant frontalier avec cinq pays, dont deux pays (la Libye et le Mali) sont actuellement bouleversés par des factions armées, est sujet à une insécurité chronique. Étendu désert et avec des fiefs infranchissables, le Sud algérien est un point vulnérable de la sécurité nationale. Les différents groupes armés ont compris et exploitent cette vulnérabilité, y compris pour se financer grâce aux activités du banditisme et le marchandage des otages.

Au fait, durant la décennie noire (1990-2000) où l’Algérie faisait face à la menace terroriste, les différents groupes armés n’ont jamais attaqué les installations d’hydrocarbures, qui sont très protégées par l’armée algérienne. Ce fait s’explique, entre autres, par le mode opérationnel de ces groupes terroristes, qui opéraient notamment au Nord du pays, avant de changer leur stratégie. Après l’allégeance à "Al Qaida Centrale" ils se focalisent davantage dans le vaste Sud algérien, réputé plus difficile pour les opérations de ratissage que mène l’armée algérienne.

En effet, les récents évènements confirment cet état de fait. Selon le gouvernement algérien, le groupe terroriste qui a pris en otage cette usine gazière, renommée brigade "Al-Moulathamin", a pu passer depuis la Libye. Mais, de leur côté, les ravisseurs disaient qu’ils sont entrés par le Mali. Il faut aussi préciser que l’armement dudit groupe a été identifié comme appartenant à l’armée régulière libyenne du colonel Kadhafi. Par ailleurs, le chef de ce groupe, Mokhtar Belmokhtar, a évoqué, comme prétexte et justification de son opération, l’opération française au Mali.

Donc, on voit bien que la situation sécuritaire des pays de la périphérie Sud constitue un réel casse-tête pour le gouvernement algérien et son armée. Cette dernière a déployé, à titre préventif, plus de 20 000 soldats le long des frontières Est et Sud-Est et effectuent régulièrement des opérations de ratissage de grande ampleur. On peut, en effet, constater aisément que ce déploiement "extraordinaire" est très coûteux pour l’Algérie, qu’il faut ajouter à des dépenses militaires très pesantes dans le budget national, soit 13.1 milliards de dollars us pour 2014.

La situation sécuritaire au Sahel est très instable. Cela est lié à plusieurs facteurs. Dans un article publié par le ministère Français de la Défense, M. Jérôme Pigné a mis en évidence :

  • La fragilité des Etats de la région, qui contribue à l’émergence d’une zone de no man’s land, contrôlée par des groupes terroristes et des réseaux criminels ;
  • L’incapacité des Etats à contrôler les flux migratoires sur leurs territoires et à leurs frontières ;
  • Le désert qui est la principale composante de la géographie sahélienne ne rend pas les choses faciles pour des pouvoirs centraux;
  • Les révoltes arabes ont favorisé le retour sur le devant de la scène d’un discours sur l’expansion d’un islam radical à vocation djihadiste et dont le but principal serait d’imposer la charia aux populations.

L’auteur ajoute que le passif des Belmokhtar, surnommé Mister Malboro, et d’Iyad Ag Ghali, ancien consul malien en Arabie Saoudite et dont certaines pratiques quotidiennes n’embrassent pas l’Islam rigoriste qu’il prône aujourd’hui dans le Nord-Mali, nous laisse perplexe et se demande s’il ne s’agit pas d’une mise en scène destinée à attirer les bonnes grâces des idéologues d’Al Qaida ?

Pour notre part, nous cherchons à savoir qui pourrait profiter de l’instabilité de la région ? Y a-t-il des pays qui sont impliqués dans la détérioration de la situation sécuritaire du Sahel ? En tout cas, les spécialistes de la question sont d’accord pour affirmer que certains pays profitent davantage de l’état actuel des choses dans cette région du monde, réputée riche en matières premières. Pour peu d’informations que nous avons, nous ne pouvons ni valider, ni réfuter cette hypothèse, qui reste, à notre avis, très probable dans le cadre d’une guerre des énergies. Il est évident que la situation sécuritaire d’un pays, entre autres, intéresse tout investisseur sérieux et désireux d’investir et de s’installer. L’Algérie ne fait pas exception à cette règle. Mais elle peut être son affirmation, parce que, pendant la décennie noire, les investissements directs étrangers (IDE) ont connu une quasi-stagnation. Plusieurs entreprises étrangères qui produisaient en Algérie ont quitté le pays pour s’implanter en Tunisie et/ou au Maroc.

Cette situation a demeuré le long des années 2000. L’insécurité chronique des années 1990 a cédé place à une nouvelle peur, qui dissuade les investisseurs étrangers, à savoir la corruption et la bureaucratie, qui ont détérioré largement le climat des affaires en Algérie.

Par ailleurs, l’attaque du site gazier de Tiguentourine a impacté négativement le secteur des hydrocarbures. La mise en arrêt de ce site a réduit considérablement la production de gaz, qui était de 127.2 milliards de mètres cubes en 2013. On estime cette baisse à plus de 9 milliards de mètres cubes et une perte estimé à 3.9 milliards de dollars. A titre illustratif, selon l’ancien ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, les exportations d'hydrocarbures de l'Algérie a diminué de 10% durant le premier semestre de 2013. Cependant, il faut signaler que l’Algérie a augmenté considérablement sa production de gaz ces dernières années, passant de 78 milliards de mètres cubes en 2011 à 131 milliards de mètres cubes en 2014. Elle vise une production de 150 milliards de mètres cubes pour 2019.

Cela dit, il y a aussi un autre impact qui n’est pas des moindres, à savoir la réticence des multinationales en hydrocarbures vis-à-vis du marché algérien. La Sonatrach peine à trouver des partenaires étrangers pour l’exploration et l’exploitation des champs pétrolifères et gazifières. Cette situation la met dans l’obligation de financer seule tous les coûts liés à la recherche et la production. Les analystes déconseillent fortement cette approche, afin de réduire les coûts d’investissements.

Selon les recommandations de certains experts, la Sonatrach doit opter pour une autre stratégie, basée notamment sur le risque partagé avec ses partenaires. Et pour encourager les entreprises étrangères, il faut les inciter davantage, notamment sur le dossier fiscal, vue comme une contrainte. Est-ce la bonne approche ? On ne peut être catégorique sur cette question. Néanmoins, la Sonatrach devrait revoir sa politique d’investissements, car elle risque de nuire à ses capacités financières. Au regard de ce qui se passe, et depuis des mois, sur les marchés, la situation risque d’être peu favorable aux investissements massifs.

2.- Les mécontentements internes

En 2011, l’Algérie, à l’instar des pays de la région, a connu des soulèvements de sa population, dans le cadre de ce qu’on appelle "le Printemps arabe". Alors, elle n’a pas pu rester à l’abri de ses agitations qui ont secoué le monde arabe. Cependant, à la différence des pays comme la Tunisie et la Libye, l’Algérie n’a pas basculé dans la violence, car les manifestants sont restés dans un cadre de revendications politiques et pacifiques. Ceci n’est pas le fait du hasard ou lié à un quelconque tempérament spécifique aux Algériens. Non, pas du tout. L’explication se trouve dans l’Histoire du pays.

En effet, ayant connu déjà une ouverture démocratique à la fin des années 1980, les Algériens ne se trouvaient pas dans les mêmes conditions, théoriquement du moins, que leurs voisins directs (Tunisiens et Libyens). Donc l’aspect des revendications était plutôt tourné vers des questions économiques et sociales. Les Algériens demandaient l’intervention de l’Etat pour réduire les prix de certains produits de première nécessité. Chose que le gouvernement a réalisée dans les brefs délais en accordant plus de subventions.

Notons également que, ces dernières années, la population a trouvé un "goût" à la vie, après avoir été "terrorisée". Cela s’explique, entre autres, par la nette amélioration des conditions de vie de toutes les classes sociales. En effet, la richesse du pays, manne tirée des hydrocarbures, a permis de grandes dépenses publiques, notamment en ce qui concerne les aides sociales et d’importantes subventions. Avec ses interventions dans la sphère marchande, le gouvernement algérien a pu acheter la paix sociale

2.1. Les affrontements de Ghardaïa

Après ce bref épisode agité, l’Algérie est resté dans une accalmie relative, si comparaison est faite avec les pays de la région. Cependant, la mer ne peut rester éternellement calme, surtout dans un pays comme l’Algérie. Fort de sa diversité ethnique, le pays a toujours était le théâtre de nombreux conflits, qui opposent les différents groupes de population. Le dernier en date est celui qui s’est déroulé dans la Vallée du Mzab (Ghardaïa), au Sud algérien.

A travers l’histoire, cette région de l’Algérie est connue pour la coexistence exemplaire dans laquelle vivaient les Berbères (Mzab) et les Arabes (Châamba). En fait, pour comprendre ce sujet, il faut savoir que dans ladite vallée, on trouve deux groupes ethniques différents (Berbère et Arabe) et deux écoles juridiques différentes, même si les deux sont de confession musulmane, (Ibadite et Malékite). Par ailleurs, la lecture littéraliste de l’islam par certains «salafistes», les pousse à placé les Mzab de l’école ibadite comme des «dissidents» qu’il faut combattre. Par voie de conséquence, ceci a induit récemment un conflit sanglant, que certains ont tendance à qualifier de religieux, mettant la région en désordre et dans l’insécurité, avec une dizaine de victimes. Mais cette lecture, basé sur l’aspect religieux, des affrontements de Ghardaïa ne fait pas l’unanimité des analystes.

En effet, C’est très difficile de cerner complètement les causes de ce conflit. Chacun des protagonistes place l’autre comme l’agresseur. Fatma Oussedik, anthropologue et professeur de sociologie à l'Université d' Alger II, écrit à ce sujet : «La région connaît des soubresauts liés aux énormes intérêts qui agitent la zone. Intérêts miniers, gaziers, pétroliers et nouveaux intérêts liés aux projets d’extraction du gaz de schiste. Cette région est déstabilisée par des intervenants extérieurs liés à ces mêmes intérêts économiques. A cela s’ajoute l’élément «route saharienne» car Ghardaïa a toujours été un centre important au nœud de ces routes. Et qui dit routes dit trafics intenses de drogues, de marchandises de contrebande, de migrants. Ce sont les anciennes routes de l’esclavage. De sorte qu’il y a aujourd’hui une insécurité produite par ces trafiquants.»

2.2. La problématique du gaz de Schiste algérien

Avant d’entamer cette problématique, il est nécessaire de rappeler que, selon les estimations de l'US EIA (US Energy Information Administration), l’Algérie possède les quatrièmes réserves mondiales du gaz de schiste, soit près de 20 000 milliards de mètres cubes, quatre fois plus que ses réserves de gaz conventionnel (4,500 milliards de mètres cubes en 2014). Albert Camus disait : «Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde». En effet, je tiens à préciser que ce qualificatif «non-conventionnel» n’est pas adéquat. Il faut plutôt songer à dire que le gaz de schiste, on le sait maintenant, est une source destructrice.

Les Algériens, dans leur majorité, considèrent le gaz de schiste comme une menace et une bombe à retardement, qui va nuire à leur système écologique et, par voie de conséquence, à leur mode de vie. Cependant, le gouvernement Algérien, dans sa fuite en avant concernant le maintien du système rentier, a estimé nécessaire l’exploitation de cette ressource destructrice de la nature. Il a même accordé des autorisations d’exploration aux multinationales, françaises en premier lieu ! Comme on peut le constater sur son site internet, Total est opérationnel en Algérie, dans le bassin de Timimoun où elle détient 37.5% d'un contrat avec Sonatrach (51%) et la société espagnole Cepsa (11.25%). Elle prévoit 37 puits de production pour un plateau de production de 5 millions de m3/jour une fois la production serait entamée, en 2017.

Face à cette situation, l’indignation populaire a pris de l’ampleur, passant de la contestation passive, via les réseaux sociaux et les rencontres-débats des différents acteurs de la société civile, à des manifestations dans les rues, et avec une certaine violence, comme on a pu le constater le 1 mars 2015 au Sud Algérien, où 40 policiers ont été blessés. "La ville d'In-Salah a connu des incidents touchant l'ordre public, initiés par un groupe de jeunes contestant les opérations d'exploration du gaz de schiste dans cette région", lit-on dans le communiqué du Ministère de l'Intérieur Algérien.

Pour ce qui est de la motivation des manifestants anti-gaz de schistes, elles sont d’ordre écologique. La population refuse d’hypothéquer son avenir à cause de ce gaz, ou, pour être plus précis, de la manière avec laquelle on peut l’extraire. Avec l’actuelle technologie, les risques sont importants ainsi que les coûts. A cela il faut ajouter que la chute des prix du pétrole est défavorable à ce genre d’investissements, comme on le voit aux USA.

Il faut savoir que le Sahara cache sous ses dunes une grande nappe phréatique. Il s’agit, en effet, de la nappe albienne qui se trouve en grande partie en Algérie, avec plus de 31 000 milliards de mètres cubes d’eau douce. Sachant que l’exploitation du gaz de schiste va certainement impacter cette nappe et au risque de la polluer entièrement, la population du Sud algérien a contesté massivement le projet du gouvernement. Ce dernier, manifestations violentes aidant, n’a pas eu autre choix que de renoncer à son projet initial, officiellement du moins.

Au final, on peut dire que la société civile a gagné la bataille, mais elle est loin d’avoir gagné la guerre, qui s’annonce déjà féroce. Le gouvernement algérien, à défaut de trouver une stratégie de développement de long terme, via l’accumulation du capital, persiste dans une ligne politico-économique absurde, à savoir l’économie rentière.

3.- L’avenir de l’Algérie

Cela dit, est-ce que ce statu quo qui règne depuis plusieurs années va durer encore ? Difficile d’être catégorique quand on parle dans un pays comme le nôtre. Néanmoins, la société civile n’a jamais apprécié cet état de choses et je crois qu’elle va tôt ou tard intervenir pour changer la donne.

La chute des prix du baril, passant récemment sous le seuil symbolique des 30 dollars (inférieur aux 37 dollars fixés par la Loi de finances 2016) est une donnée qui risque de rendre plus difficile le quotidien des Algériens. Une Loi complémentaire est envisageable afin de corriger cet écart, qui risque de creuser davantage le déficit budgétaire de l’Algérie. Mais, on sait tous que c’est juste une comédie politique. Car le gouvernement fait semblant de changer les choses, mais il "joue" uniquement sur un seul cordon, le conjoncturel. Mais le problème est surtout structurel, et des meurettes ne vont rien apporter.

Nos gouvernants ont compris que les Algériens sont fatigués de leurs magouilles et de leurs «business». Le peuple a entamé cette année 2016 avec une hausse des prix de plusieurs produits de large consommation. Cela ne représente, il faut le dire, qu’une érosion de leur pouvoir d’achat. Je précise, chemin faisant, que la révision des subventions publiques est un sujet très important et très délicat, que je ne peux aborder ici. En somme, cette hausse des prix risque de faire sortir le peuple de son agonie.

Alors, me dira l’autre, c’est pour le bien ou pour le pire ? Personne ne peut deviner le futur. Mais, l’Histoire nous a montré que les peuples sont capables de pires besognes, comme des plus nobles réalisations. A cet effet, regardons le problème autrement : éviter que la foule réagisse violemment et trouver des solutions "pérennes" dans une équation globale.

Nabil de S’biha

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

L'instabilité elle n'est enfanté par les Kabyles, ils paient un lourd tribu à cause de ces gens là, qui encore de nous jours, sont enquiquiner avec les criminels de hier.

Si, en se réfères à l'histoire passé de notre pays et ce qui se passe actuellement à travers les pays arabes de l'orient, l'origine et la racine de l'instabilité, sont des origines des personnes et partis qui se proclame islamiques.

Mais avec le temps nous saurons la vérité, le soleil brille sur la terre, il touche l'ensemble de l'humanité. le mensonge sort comme le soleil et en paie le prix.