Des traces d'explosifs et empreintes de Salah Abdeslam retrouvées à Bruxelles

L'homme le plus recherché d'Europe demeure introuvable.
L'homme le plus recherché d'Europe demeure introuvable.

Les enquêteurs belges pensent que les explosifs utilisés lors des attentats de novembre dernier à Paris et à Saint-Denis pourraient avoir été préparés dans un appartement du quartier bruxellois de Schaerbeek perquisitionné le mois dernier.

Les limiers des polices belge et française remontent doucement la filière des attentats de Paris. Tout a manifestement commencé en Belgique d'où furent préparé les attentats sanglants de Paris. Lors de cette perquisition menée le 10 décembre, la justice belge a annoncé vendredi la découverte par la police de ceintures d'explosifs, de traces d'explosifs et d'une empreinte digitale appartenant à Salah Abdeslam, en fuite depuis les attentats de novembre dernier à Paris.

Le parquet précise que l'appartement avait été loué sous une fausse identité qui pourrait avoir été utilisée par un individu arrêté dans le cadre de l'enquête portant sur les attaques du 13 novembre.

"Le parquet fédéral confirme la découverte de matériel destiné à la préparation d'explosifs ainsi que celle de traces de TATP lors d'une perquisition menée le 10 décembre 2015 au troisième étage d'un appartement situé à Schaerbeek", écrit le parquet dans un communiqué.

"Cet appartement avait été loué sous une fausse identité, laquelle pourrait avoir été utilisée par une personne actuellement placée sous mandat d'arrêt", ajoute-t-il. "Trois ceintures confectionnées à la main et qui pourraient avoir été destinées à transporter des explosifs y ont également été découvertes de même qu'une empreinte digitale de Salah Abdeslam."

"Planque"

Selon le journal De Standaard, les policiers pensent que les explosifs ont probablement servi à confectionner des ceintures pour les assaillants du 13 novembre qui ont tué 130 personnes. Deux de ces assaillants avaient vécu à Bruxelles et depuis les attentats dix personnes ont été arrêtées en Belgique, plusieurs d'entre elles ayant eu des liens avec Salah Abdeslam.

Les enquêteurs pensent que l'appartement de Schaerbeek a été utilisé par Abdeslam comme "planque" après les attentats, ajoute De Standaard. La presse belge a affirmé cette semaine que deux hommes avaient supervisé les attentats de Paris et Saint-Denis en envoyant ce soir-là, de Belgique, des SMS aux assaillants.

Des avis de recherche ont été lancés début décembre contre ces deux hommes, contrôlés le 9 septembre dernier à la frontière austro-hongroise alors qu'il se trouvait à bord d'une Mercedes avec Salah Abdeslam. Ils avaient de faux papiers belges aux noms de Samir Bouzid et de Soufiane Kayal.

Le journal La Libre Belgique affirme que ces deux hommes ont joué un rôle essentiel en assurant la logistique et la préparation des attentats. La fausse identité de Soufiane Kayal a été utilisée pour louer une maison dans la ville belge d'Auvelais, qui a fait l'objet d'une perquisition le 26 novembre.

L'autre carte d'identité, au nom de Samir Bouzid, a été utilisée quatre jours après les attaques de Paris pour transférer 750 euros, via une agence Western Union à Bruxelles, au bénéfice de Hasna Aït Boulahcen, tuée dans un raid de la police à Saint-Denis le 18 novembre.

La trace de Salah Abdeslam, qui a appelé deux hommes pour venir le chercher à Paris le 13 novembre au soir, s’arrête au samedi 14 novembre vers 14 heures dans une rue de Schaerbeek, où l’un des individus inculpés en Belgique a reconnu l’avoir déposé, annonce l'AFP. Les autorités belges pensent qu’il a alors été conduit ailleurs par une autre personne. "C’est là où nous avons perdu sa trace", a expliqué Eric Van der Sypt. Depuis, toutes les polices sont à sa recherche. En vain.

Avec Reuters/AFP

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