Pour une République démocratique et sociale
Beaucoup de jeunes sont pris dans l’engrenage des forces du mal qui exploitent leur détresse et leur misère social.
Il faut gagner "le combat du recrutement" avait déclaré à juste titre la Garde des Sceaux française, Christiane Taubira, lors sa visite à Alger au cours de ce mois de Décembre 2015. Les Etats doivent se focaliser davantage sur les politiques sociales, le bien-être du citoyen et lui assurer une éducation généraliste qui éveille sa conscience et développe son autonomie de jugement. Il faut tarir les sources humaines et matérielles qui alimentent et entretiennent les foyers extrémistes et leurs promesses de la mort a-t-elle suggéré.
Elle souhaiterait que les jeunes soient beaucoup plus fascinés par la vie que par la mort et bénéficient de l’égalité des chances que leur offrirait un régime authentiquement démocratique. Une belle leçon de morale magistralement dispensée aux prêcheurs des fausses illusions et des idées noires qui ont tout à gagner à ratisser large dans les couches sociales les plus déshéritées et abandonnées à leur sort.
Il faut casser le diktat des oligarchies capitalistes et leur lot d’intégrisme religieux et de repli communautariste qu’elles répandent dans leur sillage. Il faut briser le tabou du socialisme dont les magnats de la finance d’aujourd’hui ne veulent pas en entendre parler pour continuer à asservir et exploiter la sueur du travailleur et piller les richesses des peuples.
Il faut arrimer notre pays aux mouvements altermondialistes qui revendiquent une économie plus sociale et mieux répartie, une économie qui tienne compte de l’autodétermination des peuples, du respect de leurs droits fondamentaux et de celui de leur environnement. Ce rêve algérien et cet idéal de liberté pour lequel nos glorieux chouhada et chahidates ont consenti le sacrifice suprême de leur vie.
La privatisation économique néolibérale à la Bouteflika ne serait pas ce qu'elle est actuellement sans son comburant "l'intégrisme islamiste" qui la nourrit et lui fait engranger des superprofits qu’elle ne voudrait voir s’arrêter en si bon chemin en continuant à exploiter la force de travail des masses laborieuses et piller les richesses du peuple.
La religion sert les intérêts de la classe bourgeoise par le fait qu'elle délégitime la lutte des classes et fait accepter aux masses laborieuses la fatalité de leur condition de déclassées socialement et de créatures opprimées en cherchant la compensation dans la croyance à un Dieu et son infinie bonté.
La mondialisation économique néolibérale a démoli les liens de solidarité, exacerbé les inégalités sociales, fragilisé le travailleur, réduit le syndicat à un appareil fantoche au service de l’Etat et du patronat, détourné les institutions et transformé les lois à son profit. Elle a développé des sentiments négatifs chez le jeune,notamment : la perte de confiance en soi et envers les autres, l’indignation face à la corruption généralisée et à l’impunité qui y prévaut, l’altération des valeurs morales auxquels il y croyait à tel point qu’il ne sait plus à quel saint se vouer.
Khelaf Hellal
Commentaires (2) | Réagir ?
On ne vit pas heureux dans un océan de misère !!! Seule une justice équitable basée sur la culture du BILAN (récompense-sanction) est capable de rétablir la confiance perdue depuis des lustres à la société et retisser les liens entre ses citoyens !!! et remettre ainsi les pendules à l'heure !!!
Permettez-moi de rajouter les mots " justice" et "égalité" dans la phrase : " Ce rêve algérien et ces idéalux de liberté, d'égalité et de justice pour lesquels nos glorieux chouhada et chahidates ont consenti le sacrifice suprême de leur vie.