La révision de la constitution est un ultime affront à la mémoire d'Aït Ahmed

La présidence a annoncé mardi soir la prochaine révision de la constitution.
La présidence a annoncé mardi soir la prochaine révision de la constitution.

"L’histoire se répète toujours deux fois, la première comme une tragédie, la seconde comme une comédie, disait Marx.

Le coup de force constitutionnel dénoncé par Ait Ahmed en 1963 est en passe de se reproduire une nouvelle fois. Comme un ultime affront à celui qui a fondé le FFS pour s’opposer au putsch contre l’Assemblée constituante, le régime actuel s’apprête à faire avaliser une constitution à main levée par un parlement dominé par une majorité prédatrice comme il l’avait fait jadis dans une salle de cinéma par un congrès du FLN.

Peu importe le contenu du texte qui donnera sûrement lieu à un simulacre de débat. On ne sépare pas le fond de la forme.

Un projet de cette importance aurait exigé un dialogue national dans un contexte de rétablissement des libertés publiques, condition préalable à l’élaboration du plus large consensus. Une constitution, loi suprême d’une Nation, doit en effet sanctionner un ordre politique démocratique. Elle ne l’anticipe ni le crée.

Une constitution légitime, incontestée et incontestable, est le résultat d’un processus démocratique. Elle doit refléter l’état réel des composantes politiques, économiques, sociales et culturelles de la Nation et non pas un quelconque rapport de forces au sein des appareils du pouvoir.

Comme en 1963, le régime viole de nouveau la conscience nationale, méprise la souveraineté populaire et programme ainsi la déchéance nationale.

Les patriotes où qu’ils soient doivent refuser ce nouveau coup de force. Les forces d’opposition présentes au sein du parlement ne doivent en aucune manière légitimer cette nouvelle mascarade.

L’intérêt national passant avant l’intérêt partisan, Ils doivent retirer leurs députés et organiser la résistance politique pacifique. Comme l’avait fait dès 1963 Hocine Ait Ahmed."

Samir Bouakouir

Plus d'articles de : Politique

Commentaires (5) | Réagir ?

avatar
bouzaher fechlane

L'argument de masse du despote, c'est la scolarité, lorsqu'ils ont supprimé le programme scolaire français pour le remplacer par l'arabe. qui signifie remplacer le modèle de l'autonomie occidentale auprès de laquelle actuellement on achète tout et on ne produit rien comme tous les autres pays arabes.

avatar
bouzaher fechlane

Une fois qu'on met son doigt dans le miel, aucun autre goût ne le supplanterait.

visualisation: 2 / 4