Népotisme, immobilisme et affairisme : faut-il donc se taire ?
Que présage l’année 2016 ? La peur d’un lendemain incertain devient la seule discussion des Algériens.
Les dernières sorties médiatiques de responsables de haut niveau hiérarchique sont indiscutablement un signe effrayant de l’ébranlement de l’Etat. La nouvelle loi de finances qui rentrera en vigueur le début de l’année prochaine, a fait couler beaucoup d’encre et a suscité des réactions très pessimistes quand au devenir de notre pays qui vit une réalité économique très grave suite à l’incompétence du gouvernement dont les ministres ne sont que des semeurs de chaos. Que dire de cette Algérie? Comment peut-on qualifier ceux qui ont promis d’apporter la stabilité économique et sociale ?
Ces questions et beaucoup d’autres nécessitent une réponse pressante pour pouvoir asséner un procès incontestable à tous ces défenseurs de l’infamie qui nous ont imposés d’autorité un président estropié, paralytique à la solde d’un clan affairiste qui a transmué toutes les valeurs de cette société en des perversions incurables, une société qui a perdu tous ses repères tellement les vices ont réduit ses capacités d’évolution vers des conditions d’épanouissement.
Le pays vit un climat de trouble massif qui présage un retour graduel aux temps funestes de la dictature, une dictature qui se manifeste d’abord par ces contraintes qui ont suivi l’élection plutôt le maintien forcé de la personne de notre monarque à la tête de cette orpheline république. Cette façon de s’imposer nous renseigne sur la nature mafieuse de cette équipe qui refuse d’abdiquer malgré les scandales financiers, les subtilisations, les vols, la grande corruption d’une part le chômage, la cherté de la vie, l’exclusion, le népotisme et le patronage politique d’autre part.
Un vide insondable décore la scène nationale où tous les secteurs affichent le manque et la privation. Tout est bâti sur des fondements précaires sans consistance ni hauteur de vue. Le système éducatif figure parmi les chantiers les plus ciblés de nos décideurs, un chantier qui a mué l’intelligence algérienne en un lot de débilités qui se voit chez ces novices universitaires en manque de connaissances, en mal de maîtrise en langue, ce qui a fait éclore cette médiocrité éclatante au sein des générations estudiantines.
L’esprit critique accuse son absence chez nos élèves, résultat d’une idéologie dégénérative de tout ce qui peut éveiller chez ces étudiants toutes les dispositions à analyser le système et le faucher par le truchement d’une éventuelle prise de conscience.
Nos partis politiques, engourdis par les polémiques internes et les critiques à l’endroit du régime en place, somnolent en attendant d’autres agendas électorales pour manifester leur infecte soif de la chaise et pour d’autres leur lâche vassalité.
Les intellectuels, c’est-à-dire les écrivains, les journalistes et l’élite nationale ont choisi l’hibernation perpétuelle pour fuir leur responsabilité devant la situation chaotique du pays générée par leur silence non loin de la veulerie, d’autres ont préféré écrire pour le seul but de faire saigner leurs plumes composant ainsi des histoires idylliques en défi contre le peuple qui vomit toutes sortes d’injustices.
Rachid Chekri
Commentaires (14) | Réagir ?
On en a raz le bol, de bouteflika et ses 40 voleurs !!
ils l 'ont cloué a sa chaise roulante pour un 4 eme round de 5 ans