Une salle de prière saccagée par des manifestants à Ajaccio (France)
Manuel Valls a qualifié vendredi soir de "profanation inacceptable" le saccage d'une salle de prière à Ajaccio, au cours duquel des manifestants ont tenté de brûler des exemplaires du Coran, à proximité d'une cité où deux pompiers et un policier avaient été blessés la nuit précédente dans des échauffourées.
"Corse : après l'agression intolérable de pompiers, profanation inacceptable d'un lieu de prière musulman. Respect de la loi républicaine", a écrit dans un tweet le Premier ministre.
En marge d'un rassemblement de quelque 250 à 300 personnes dans les Jardins de l'Empereur, la cité où les échauffourées ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, un petit groupe a fracturé la porte vitrée d'une salle de prière musulmane et l'a saccagée.
Quelque 600 personnes s'étaient rassemblées dans le calme vers 16h00 vendredi devant la préfecture à Ajaccio, en soutien aux pompiers et au policier blessés dans la nuit de jeudi à vendredi dans la cité des Jardins de l'Empereur, a constaté une correspondante de l'AFP. Quelque 250 à 300 d'entre elles se sont ensuite rendues dans le quartier où les échauffourées avaient eu lieu dans la nuit. Dans ce quartier situé sur les hauteurs d'Ajaccio, ces personnes, encadrées par des policiers déployés pour maintenir le calme, ont cherché à identifier les auteurs des violences de la nuit, aux cris de "On est chez nous!" ou "Arabi fora (les Arabes dehors)!".
C'est dans cette ambiance tendue que la salle de prière musulmane située à proximité de la cité des Jardins de l'Empereur a été saccagée et des exemplaires du Coran ont été partiellement brûlés.
Avec AFP
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