La Laddh observe une régression manifeste des libertés
En session ordinaire le Conseil national de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme a rendu public le communiqué suivant.
Le Conseil national de la LADDH s'est réuni en session ordinaire ce jour le 11 décembre 2015 à Alger à l'occasion de la célébration du 67e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme du 10 décembre 1948. A cette occasion, le Conseil national constate avec regret la persistance du blocage endémique et délibéré de la vie sociale, politique et institutionnel en Algérie, un blocage qui conduits inévitablement à la dégradation de la situation des droits de l'Homme dans notre pays.
Sur le plan des libertés, notamment les libertés collectives et individuelles (libertés d'association, d'organisation, de manifestation, de réunions publiques, et d'expression), le Conseil national relève une régression alarmante provoquée par des lois liberticides et des pratiques contraires aux dispositions de la Constitution et des Conventions internationales relatives aux droits de l'Homme pourtant ratifiées par l'Algérie.
Sur le plan des droits socio-économiques, la chance du développement tant attendu par le citoyen s'évapore laissant place au malaise et à l'inquiétude. La loi de finance 2016 et ses dispositions antisociales remet en cause les acquis sociaux et met en péril la cohésion nationale. Une telle loi, constitue un obstacle certain à l'exercice des droits socio-économiques des algériens et algériennes.
Devant cette situation, les défenseurs des droits de l'Homme et les syndicalistes demeurent la première cible de l'intimidation et de la répression. Le Conseil national leur rend hommage en cette date importante pour le mouvement des droits Humain et se félicite de l'adoption de la loi sur les violences faites aux femmes au-delà de ses insuffisances.
Alger le 11 décembre 2015
Le Conseil National de la Laddh
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