En effet, le marché des voitures des Castors n’est pas prêt à disparaître, tout au contraire il s’est enraciné et fait partie, désormais, du décor ambiant. Car, en dépit de multiples actions de protestations des habitants du quartier connu, jadis, pour son calme et sa propreté et opérations de police, rien n’y fait, il reste toujours actif et constitue un défi pour les autorités locales qui n’arrivent pas à s’imposer de ce coté-ci de la ville. Et pour cause, le 16 novembre dernier, le wali d’Oran a instruit le maire, lors du forum d’Ouest-Tribune, devant une assistance nombreuse, afin de prendre un arrêté et évacuer le quartier de cette excroissance qui n’apporte que des désagréments aux riverains, au marché de l’immobilier et à l’environnement. Sans oublier les recettes qui peuvent être engrangées si ce marché etait réglementé. D’ailleurs, celui d’El-Kerma conçu pour l’activité est, étrangement, inutilisé.

Il est, peut-être, temps de se secouer et prendre, une bonne fois pour toutes, les dispositions qui s’imposent pour rendre à César ce qui appartient à César. En octobre dernier, des habitants du quartier se sont, encore une fois, insurgés et l’un d’eux a meme déclaré à la presse "vu le laxisme des autorités locales, je n'ai plus le choix que la presse pour exprimer mon mécontentement et celui des habitants des quartiers les Castors, l'Hippodrome et St-Eugène et grande est notre déception envers les gens pour qui nous avons voté." C’est sans commentaire.

Paisible, autrefois, le quartier des Castors est devenu, de ce côé-ci, infréquentable et carrément invivable entre 16 et 20 heures tous les jours que dieu fait, même les vendredis. Ajouté aux deux salles de fetes et deux gros distributeurs de matériaux et vous voyez d’ici le spectacle. Alors, à qui incombe la responsabilité de tout ce gâchis ?

Hakim Ghali