Les autorités algériennes interdisent la célébration de la journée de lutte contre la corruption
L'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) nous a fait parvenir le communiqué suivant.
Le 9 décembre, c'est la Journée internationale contre la corruption, boudée par le gouvernement et l’AACC est interdite de célébration publique :"Aidez-nous à ne pas passer cette journée sous silence !"
Demain, le mercredi 9 décembre 2015 sera célébrée un peu partout dans le monde la Journée internationale de lutte contre la corruption dont ce sera la 12ème édition.
1. Cette Journée est une décision de l’Assemblée générale des Nations Unies, prise en 2003, et programmée pour la 1ère fois le 9 décembre 2004, dans le prolongement de l’adoption de la "Convention des Nations Unies contre la corruption".
2. Le gouvernement algérien – qui a adopté et ratifié cette "Convention" -, n’a jamais célébré cette journée, ce qui est un manquement très grave à ses engagements internationaux.
3. Ce rejet de la célébration officielle de cette journée confirme une fois de plus l’absence de volonté politique à lutter contre la corruption et donne une idée sur l’ampleur de la corruption en Algérie.
4. Plus grave encore, le gouvernement Algérien ne se contente pas de "bouder" cette importante journée : il empêche la société civile de le faire. C’est ainsi que l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) vient encore une fois, et ce, pour la 6ème année consécutive, d'être interdite de célébration publique de la Journée internationale de lutte contre la corruption, demain le mercredi 9 décembre 2015.
5. Cette interdiction – rejet des demandes d’autorisation d’activités publiques dans plusieurs wilayas -, est aggravée par les représailles systématiques que subissent les courageux dénonciateurs de la corruption dont le nombre ne cesse d’augmenter.
6. Nous lançons un appel aux médias afin de nous aider à ne pas passer sous silence la célébration de cette importante journée des Nations Unies.
7. L’AACC, malgré tous les interdits et la répression dont elle fait l’objet de la part des pouvoirs publics, malgré une marge de manœuvre de plus en plus restreinte, continuera de poursuivre le combat qui est le sien.
Djilali Hadjadj, porte parole de l’AACC
Commentaires (2) | Réagir ?
MERCI
Toutes les institutions sont gangrénées par la corruption généralisée. Surtout les parrains du régime. Pourquoi et comment voulez-vous que ceux qui détiennent la suprématie du Pouvoir et son sommet, tolèrent de pareilles manifestations ? Ce serait une complète incohérence.