L’agriculture algérienne vue par Abdelmalek Sellal
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déclaré, jeudi dernier à Ain Defla, que trois écoles de formation d’agriculteurs seront bientôt ouvertes à Mascara, Ain Defla et El Oued, comme s’il suffisait de faire"ça" pour voir nos importations massives de céréales et de lait diminuer sensiblement.
A l’annonce de cette nouvelle, une question se pose d’emblée : qui formera qui dans ces écoles ? En effet, pour former de jeunes agriculteurs capables de conduire convenablement des cultures ou monter des élevages à leur sortie de ces écoles, il faut avoir mis des bottes et roulé sa bosse dans une exploitation agricole. Or, les formateurs qu’on voit actuellement dans les centres de formation ont peut-être des connaissances techniques mais manquent cruellement de pratique.
Quand on forme un jeune agriculteur, on ne lui apprend pas ce qu’est une formule chimique d’un engrais ou le principe actif d’un produit vétérinaire, on lui apprend plutôt son travail de fellah et comment obtenir les meilleurs rendements avec le moins de dépenses.
Au début des années 1980, une décision a été prise d’affecter tous les ingénieurs et les techniciens agronomes nouvellement diplômés dans des unités de production. Une décision qui n’a pas tardé à porter ses fruits, puisqu’en quelques années, ces hommes de terrain ont lancé la plasticulture, des élevages de poules pondeuses en batteries, l’insémination artificielle, etc. Résultat des courses : l’Algérie n’importe plus des œufs d’Espagne et des tomates du Maroc. Et le meilleur était à venir !
Mais au début des années 1990, la crise aidant, cette "politique" a été remisée au grenier, avec les conséquences désastreuses que l’ont voit aujourd’hui devant nous. Il y a certes des agriculteurs qui font de leur mieux, mais ils ne représentent qu’une infime minorité. D’autres agriculteurs, qui n’ont d’agriculteur que le nom, sont tout simplement là pour détourner l’argent destiné aux autres. Quant aux ingénieurs et techniciens des années 1980, ils ont tout simplement disparu de la circulation. La plupart d’entre eux sont partis en retraite, d’autres à l’étranger, d’autres encore ont changé carrément de métier.
Le mal est profond. Plus profond que ce que prétendent le premier ministre et son gouvernement. L’agriculture algérienne est infestée de voyous. A titre d’exemple, de jeunes agriculteurs ont demandé et obtenu dans le cadre de l’ANSEJ des véhicules utilitaires équipés de cuve réfrigérée pour la collecte du lait cru. Après la réception du matériel, ils ont vendu les cuves et gardé les véhicules avec lesquels ils s’adonnent à d’autres activités plus lucratives.
Former les jeunes agriculteurs oui, mais encore faudra-t-il savoir former les bons agriculteurs avec les bons formateurs !
Ahcène Bettahar
Commentaires (4) | Réagir ?
il est peut être trop tard de parler de valoriser nos terres que vous leurs avez tourner le dos ; au bricolage pour on faire des terres empoisonner par des pesticides et autres substances pour empoisonner le consommateurs, après 2 ans de récolte vous la livré au bâtiment !!! au jour d'aujourd'hui l'Algérie perd 300 000 h par ans par empoisonnement (sans parler de politique de main d'oeuvre) laquelle donne une absence totalitaire pourquoi ce déplacement Algérien au Cop21???
ET oui... Quelques exportations de portables et logiciels en mission (ramasser des donne'es), suffisent pour subventionners tous les agriculteurs d'Amerique, c. a. d. des importateurs. La tomate la poule ou la vache, et plusieurs variete's de chaque, sont disponibles a longueur d'anne'e a des prixs qui ne varien jamais plus d'un ou 2 dollars. Mieux encore, si vous chomez ou tout simplement ne travaillez pas, ou vos revenus sont moins de 2, 5 fois le seuil de la pauvrete', indexe' a l'echelle nationale, c. a. d. sous 28 000 dollars, alors vous avez avez droit a la sante' publique et quelques 200 dollars par mois de subvention alimentaire, et biensur sante', logement et meme formation. Si vous avez des enfants a charge, c'est le jackpot CASH !